08 avril 2020

#Confiné Jour 23 - avec des belles histoires de bistro


Yves Camdeborde - La Brasserie Le ComptoirPetit journée pour cette vingt-troisième de confinement.  J’entends par là que je n’ai rien à raconter de spécifiques. Une assez grande sortie, ce matin après le traditionnel point d’équipe du matin puis une réunion à 13 heures et une autre à 14 jusqu’à 17…

Les premières journées de confinement étaient consacrés à la mise en place donc j’ai eu pas mal de temps à moi pour jouer avec les outils et écrire des billets de blog. Là, la routine est bien installée ! Je pense que vous vous foutez de mes promenades et que je me fous de vous les raconter mais j’aime bien cette routine. Je lis les billets de mes potes blogueurs mais je ne commente plus.

Il y a donc des billets que j’ai préparés et que je n’ai pas diffusés. Je vais en citer trois. Le premier est une comparaison de mon iPhone et de mon Samsung. Le deuxième est sur mon équipement technique pour me connecter à internet avec les moyens du bord. Le troisième est la liste des jeux auxquels je jouais avec le niveau auquel je suis. Je n’ai jamais terminé ce dernier. J’ai gagné six heures de jeu gratuit à l’un et je suis resté jouer alors que, en principe, on est limité à cinq essais ratés.  

Hier, c’est sur l’autre blog que j’ai parlé du confinement. J’essayais de raconter comment certaines personnes me manquent les copains de bistro. Le téléphone existe mais on n’appelle pas des copains de bistro. Le principe est de raconter des conneries au comptoir ou à table… Des conneries ou des choses sérieuses, c’est improvisé, ça dérive au cours des conversations, on s’énerve contre un pochetron, on engueule le serveur parce que les verres sont vides et on s’engueule entre nous pour savoir qui devra payer la prochaine tournée, on envoie chier les mecs qui se mêlent des conversations sans y être invités… et on attend la fermeture. Chaque bistro a un rituel de fermeture.

Au PMU, à côté de chez moi, le patron ferme le rideau de fer pour empêcher les clients d’entrer mais tolère la présence tant qu’il n’a pas fait tout ce qu’il avait à faire (la caisse, la mise en place pour le lendemain, un coup de balai… A la Comète, c’est un peu le même principe mais ce sont les serveurs qui font la fermeture et ce ne sont pas toujours les mêmes. Certains sont pressés, d’autres pas. Jojo n’est jamais pressé mais il ne nous laisse pas trop traîner avec lui après 23h. Pendant un temps, je faisais beaucoup de fermetures dans un autre rade mais ses horaires sont aléatoires. Il peut fermer à 17h et je suis déjà parti après minuit.  Ca dépend de son humeur et de la cuite du patron. Il y en a un qui sonne la cloche une demi-heure avant la fermeture pour dire que c’est le moment de prendre un dernier verre avant la fermeture. Un quart d’heure après, on a droit à un deuxième coup de cloche. Les clients commencent à partir mais à l’heure, ça devient difficile. Moi je me mets dans un coin, une espèce de rituel. Je ne fais rien. J’attends la fin du ménage pour que la patronne me ramène à la maison.

Vous voyez ce qui me manque ? Il n’y a pas que les copains, pas que la bière, pas que les bistros mais ces rituels rassurants. J’en ai un autre, je suis assez précis sur les horaires sauf quand je travaille. Ou pour la fermeture.

En semaine, par exemple, je finis le boulot et fonce au Nouveau Monde puis en part à 20 heures tapantes. J’y reste le tant qu’il faut pour, ensuite, prendre le métro, pour être à la Comète avant 21 heures. Le samedi midi, je vais à la Comète vers 12h45. Tous les horaires que je cite ici ont une raison précise (là, c’est pour éviter l’heure d’affluence). Le soir, je ressors à 19 heures en coup de vent puis vais faire des courses avant de revenir. Le dimanche midi, je vais à 12h15 à l’Amandine (la raison est que j’ai rendez-vous avec un petit vieux chiant à midi mais il passe à table à 12h20, il a le temps de payer une tournée). A 12h45, je vais à l’Aéro puis j’essaie d’arriver à la Comète pour 13 heures. Ce rituel fait parfois bondir ou rigoler les copains. Le dimanche soir, j’ai un peu changé mes habitudes récemment. Je vais maintenant à l’Amandine vers 19 heures. Je n’ai pas encore repéré les habitudes de fermetures. J’ai l’impression que le patron aime bien rester seul avec ses potes. Quand je suis en Bretagne, j’ai aussi ces horaires assez précis.

Quand j’allais souvent en déplacement dans des villes de province, souvent les mêmes, je me créais aussi une routine, différente selon les cas. J’avais fait des billets de blog sur l’art de trouver un bistro. A vrai dire, j’ai oublié. Je n’ai plus l’occasion de chercher des bistros. Et avec le confinement, la question ne se pose plus. Il est important d’aller toujours dans le même bistro pour être connu du personnel et tout un tas de raisons.

Alors je me suis naturellement créé un rituel pour le confinement. J’ai arrêté la bière. Je finis ma journée de travail vers 18h ou 18h30, j’appelle ma mère puis rédige ce billet tout en traitant les mails qui arrivent. A 20h, les andouilles commencent à crier aux fenêtres, j’éteins la messagerie et me sert un apéritif. Je finis mon billet, le publie et je commence ce verre.

Il n’y a que les horaires de sortie avec lesquels j’ai du mal. J’y vais tous les trois ou quatre jours quand je n’ai plus à bouffer mais je prends toujours la décision au dernier moment. Hier matin, j’avais prévu d’y aller en fin de journée mais j’ai craqué le matin à 10h45… J’avais peur de manquer ma sortie l’après-midi, à cause du boulot, que je sorte trop tard et que la queue soit trop longue, un tas d’idioties, celles qui font passer des nuits blanches.

Une fois le billet terminé et publié, l’apéro bu et la bouffe avalée, il n’est pas rare que je me remette au boulot. Je viens d’ailleurs d’avoir une idée…

Edit : je corrige ce billet (et son titre) : je m'étais trompé dans le comptage des jours.


19 commentaires:

  1. Tu devrais écrire un livre sur les bistrots. Mais vraiment hein. J’adore quand tu en parles.
    Et je veux bien être ta relectrice. Voilà.

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  2. Chui d’accord avec Elodie !
    Et je veux bien recompter les bières !

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  3. Un billet qui me plaît. Voilà

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  4. Un bobillet :) et je veux bien relire derrière Élodie et Didier Goux :)

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  5. En fait, vous devriez vous marier.

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