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06 novembre 2013

L'occasion manquée de l'Alternative

Mon dieu ! Un nouveau parti centriste a profité d’une journée où j’étais à une conférence pour se créer : l’Alternative. Je n’ai donc pas eu le temps de me foutre de sa gueule en direct. Le nom de ce parti est idiot. D’ailleurs, ce mot est souvent très mal utilisé à un point qu’on oublie comment il devrait être. Par exemple, un sandwich au poulet est une excellente alternative au sandwich jambon fromage. Ou, pour le sandwich, il y a deux alternatives : pâté ou rillettes.

D’après ce dictionnaire, ce mot a trois sens.

Sens 1 : « Situation à laquelle il n'existe que deux solutions possibles. » C’est probablement dans ce sens que nos politiciens ont choisi d’utiliser ce mot. Il n’y a que deux solutions pour le centre : Jean-Louis Borloo ou François Bayrou.

Sens 2 : « Etats opposés qui se succèdent régulièrement. » Ils ont installé une présidence tournante entre Bayrou et Borloo.

Sens 3 : « Solution de remplacement. » Ah ! Je comprends mieux. L’Alternative est destinée à remplacer le PS et l’UMP. Pour un parti qui a vocation à être à la traine de l’UMP, c’est fort ! D’ailleurs, Raffarin a qualifié l’Alternative « d’Equipe B ». Ce n’est pas gentil de sa part. L’équipe B est généralement composée des joueurs qui n’ont pas été retenus pour jouer avec l’équipe principale et qui sont condamnés à jouer dans les divisions inférieurs. Par exemple, l’Alternative aura le droit de concourir pour obtenir la présidence des comités de quartiers en dehors des grandes villes.

L’Alternative ? Amusant comme mot. Il évoque un tas de trucs qui n’ont rien à voir avec la mouvance centriste, bien au contraire : le rock alternatif, Alternatives Economiques, les alter-mondialistes… Le « Modem » était déjà ridicule et ringardisé à l’heure des « box »…

Ce n’est pas grave.

Politiquement, ils ont fait une grosse erreur : ils se situent dans l’opposition de droite donc clairement avec l’UMP. Le positionnement du Modem me paraissait préférable. Par exemple, Jean-François Martins qui est le seul conseiller Modem de Paris a décidé de partir aux municipales sur les listes d’Anne Hidalgo. Il devrait être viré du Modem. Paris est une ville particulière (et dans ce sens, ce n’est pas la seule) : il s’agit de choisir entre l’équipe sortante et une nouvelle équipe. Le choix pour les Parisiens est clair et Monsieur Martins a choisi d’aller avec une des équipes car elle lui semble la meilleure pour gérer ou la plus à même de gagner (ce qui donnera du poids à sa position politique dans la future majorité). Par son positionnement politique, l’Alternative en fait un choix qui se réduit entre la droite et la gauche et où, elle-même, n’est pas une alternative.

L’Alternative se positionne donc explicitement dans l’opposition à la gauche et donc, je me répète, comme allié naturel et exhaustif de l’UMP. C’est une erreur. Une grande partie des électeurs de droite sont exaspérés par l’UMP. Je voyais un sondage, ce matin, où la popularité de ces pauvres Hollande et Ayrault était donné à un plus bas historique (ils doivent être habitués) mais avec seulement 39% des Français qui jugent que l’opposition ferait mieux. En quelque sorte, il n’y a pas d’alternative… L’Alternative se positionne donc dans le camp qui n’en est pas une.

Ils confondent l’allié naturel (les Français comprennent très bien que les centristes s’allient avec la droite pour les municipales) et l’allié exclusif. A part quelques exceptions, l’Alternative ne pourra pas gagner toute seule des élections municipales. Elle recommence donc ce qui a été sa perte depuis les années 80 : être la petite force de droite. Celle a qui on laisse les miettes. Elle aurait du reprendre ce qu’a fait François Bayrou en 2007 et qui lui a très bien réussi (plus de 18% au premier tour, soit autant que Balladur en 1995 et plus que Barre en 1988) mais qui a échoué parce qu’il était tout seul.

Il y a pourtant un sens, quand on n’est pas de gauche, à s’opposer à l’UMP. Par exemple, Jean-François Copé a critiqué Nathalie Kosciusko-Morizet à propos de l’écotaxe, faisant comprendre qu’elle est incompétente, alors qu’elle est la chef de file de l’UMP pour les municipales à Paris et qu’elle devrait recevoir un soutien total et sans réserve de son parti. Que va-t-il passer par la tête des candidats de l’UDI qui ont une chef de file massacrée par la tête de son propre parti et dont les chefs viennent de créer une nouvelle « formation » qui viennent de se lier les mains avec ce parti.

L’occasion ratée. Des incompétents qui n’ont rien compris à la situation politique : les électeurs sont découragés par la gauche au pouvoir mais ne veulent plus de l’UMP.

J’espère pour elle que l’Alternative saura jouer correctement la carte des Européennes où elle a une probabilité non nulle de devenir un des partis forts en France, voire d’arriver en tête en profitant de plusieurs phénomènes :
-         le Front National ne réussit jamais dans ces élections (10% en 2004, 6% en 2009),
-         l’UMP provoque plus de rejet qu’autre chose,
-         le PS pourrait subir un très gros vote de protestation.

Mais tant qu’elle merde et reste associée à l’UMP, l’Alliance ne peut pas nuire au Parti Socialiste.

Ils n’ont rien compris.

Un dernier point : ils ont trouvé un nouveau nom mais n'ont pas réussi à se débarrasser des anciens. C'est une erreur. Le Modem et l'UDI ont toutes les deux une mauvaise image (pour des raisons un peu différentes). Il fallait donc s'en débarrasser.

Ils auraient du créer une véritable nouvelle formation politique, ce à quoi tout le monde s'attendait...

29 octobre 2013

Annonces sur l'écotaxe : les réactions de l'opposition

A l’heure où je mets sous presse sans me presser, on ne sait pas quelle suite sera donnée à l’écotaxe. Mon confrère Bembelly souhaite qu’elle soit maintenue. Il nous rappelle que c’est une brillante idée de Nicolas Sarkozy ou de ses ministres et qu’il coûterait 800 millions de la supprimer.

Il n’a trouvé qu’un seul chef de l’UMP pour dire qu’il fallait assumer le principe, Hervé Mariton. Je l’aime bien lui. Il n’avait pas la même position que moi au moment du mariage pour tous mais au moins, il assume. Les autres hurlent : « l’écotaxe était la goutte d’eau qui fait déborder le vase fiscal (…) elle avait été imaginée il y a six ans dans un contexte économique et fiscal totalement différent. » nous dit Jean-François Copé. Six ans ? Avec un décret d’application en mai 2006, juste avant de partir ?

Jean-Louis Borloo est probablement le plus gonflé vu que c’est son Grenelle et son ministère qui ont accouché de ce truc. Il se démène sur les plateaux pour justifier son retournement de veste.

Le gouvernement a trois solutions.

1. Il maintient l’écotaxe.

Réactions de MM. Borloo et Copé : « le gouvernement est incapable de trancher ».

2. Il supprime l’écotaxe.

Réactions de MM. Borloo et Copé : « le gouvernement recule encore ».

3. Il diffère l’écotaxe.

Réactions de MM. Borloo et Copé : « le gouvernement est incapable de trancher et recule encore ».

15 février 2013

La grande forme de la droite parisienne

La droite Parisienne m'impressionne. Elle arrive à nous jouer plusieurs psychodrames par semaine. Au moins, la campagne pour les municipales s'annonce passionnante et surtout aussi drôle que celle pour les régionales. Un maximum de personnalités UMP avait montré une incompétence incroyable. 

Vous vous rappelez de Chantal Jouanno et le coup de l'automatisation des lignes de métro qui étaient déjà automatiques ? Et bien, c'est réparti ! Un an de saine rigolade. Elle a déclaré qu’elle sera probablement candidate de l’UDI à une primaire UMP…

Ce matin, 20minutes nous résume l'actualité de la semaine. Jean-Louis Borloo a demandé à voir Jean-François Copé pour dire qu'il était candidat (je suppose) et négocier les conditions de collaboration de leurs partis respectifs (je suppose toujours). Ensuite NKM et Rachida Dati ont annoncé leurs candidatures. J'ai l'impression que personne ne veut de Madame Dati et que Madame KM pense être la seule capable de battre la gauche et Anne Hidalgo. 

Voyant la candidature de Nathalie KM, Jean-Louis Borloo qui pensait que Paris était gagnable a retiré la sienne. D'après les mauvaises langues, il ne voudrait pas participer à des primaires. Je suppose (beaucoup dans ce billet) qu'il aurait imaginé qu'on vienne le supplier de se présenter et qu'il serait apparu comme le seul pouvant sauver Paris du péril rose. Je crois même qu’il ne veut plus que son parti collabore avec l’UMP pour une primaire. Que va faire Chantal Jouanno ?

Hier, Bernard Debré a annoncé la sortie d'un nouveau site web pour ces primaires. Les Parisiens pourront s'y exprimer et tout ça. La démocratie participative ?

A priori, François Fillon ne sera pas candidat. Madame Nathalie Kosciusko-Morizet devait gagner la primaire. 

Quelqu'un peu lui expliquer qu'elle a le profil type de quelqu'un de droite qui ne peut pas gagner à Paris ?

Ancienne Ministre de l'environnement, un petit côté bobo versaillais, ancienne actrice de l'échec du Grand Paris et des 10 milliards qui manquent pour son financement, abstentionniste lors du vote du mariage pour tous (une « abstention militante et engagée » !), parachutée, …

Elle cumule.

N'oublions le coup du ticket de métro à 4 euros...

26 novembre 2012

C'est reparti pour la semaine ?

Même si Jean-Louis Borloo était sur France Inter, l'actualité politique tournait autour de deux sujets, ce week-end : l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et l'UMP. Je suis arrivé trop tard pour écouter Borloo évoquer son parti concurrent mais à propos de NDDL, il a réussi à ne strictement rien dire. 

Nous connaissons maintenant la stratégie politique de l'UDI : ne rien dire, ne pas se positionner mais en gardant en arrière plan le Grenelle de l'Environnement. Vous n'avez rien compris ? C'est normal...

A l'UMP, c'est clair : tous les médias le constatent : Nicolas Sarkozy est de retour et c'est lui le seul chef. Il a réussi à écarter Juppé en quelques heures et à apparaître le seul capable de maintenir la paix. 

Si j'étais le Juppé en question, je pendrais François Fillon par la main et le pousserait à créer un nouveau parti politique, genre la droite tiède et sérieuse. Il suffirait de deux ou trois mois pour bouffer l'UDI et devenir la première formation politique de droite, obligeant le cadavre de l'UMP à lui manger dans la main. 

Ça aurait au moins le mérite de nous faire rire. 

22 octobre 2012

Un nouveau parti de droite !

Jean-Louis Borloo est content : il a réussi le lancement de son nouveau parti, l’Union des Démocrates et Indépendants, en présence de Simone Veil, avec le soutien de Valéry Giscard d’Estaing et le ralliement de Chantal Jouanno alors que le mois dernier elle était candidate pour avoir l’investiture de l’UMP pour l’élection présidentielle à Paris.

Nous avons donc un parti d’anciens ministres Sarkozystes… En plus de Mme Jouanno et M. Borloo, Hervé Morin, François Sauvadet, Maurice Leroy, Michel Mercier, Jean-Marie Bockel et Rama Yade sont embarqués dans l’aventure.

Il y a aussi Jean-Arthuis qui a été Ministre des Finances dans le Gouvernement Juppé, Yves Jégo qui a été Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer de 2008 à 2009, André Santini qui a été Secrétaire d’Etat au budget de 2007 à 2009 (et participait au Gouvernement Chirac de 86 à 88), Henri Plagnol, Secrétaire d’Etat de 2002 à 2004, Valérie Létard, qui a été Secrétaire d’Etat à un tas de trucs de 2007 à 2009. Et évidemment Simone Veil. Michel Barnier et Thierry Breton étaient présents.

C’est donc un nouveau parti de droite, qui va tenter de faire revivre l’UDF et espère devenir la première formation politique de droite (après le Front National ?).

François Bayrou n’est pas très content mais je pense que tout le monde s’en fout.

01 octobre 2012

Week-end politique

L'actualité politique était chargée, ce week-end. Trop : j'ai failli louper l'espèce d'université d'été du Modem. On a en vrac : la manif contre le traité, la présentation du budget, les libéraux qui couinent et François Fillon qui parle. 

Je trouve ce dernier assez gonflé dans ses explications. Comme s'il avait oublié qu'il était le Premier Ministre qui a laissé la France dans cet état ! Il gueule contre les augmentations d'impôt en oubliant que la gauche avait annulé l'augmentation de la TVA. 

D'ailleurs Valérie Pecresse a confirmé que le Gouvernement précédent a fait des erreurs. Cela étant, elle a aussi comparé Nicolas Sarkozy à Jésus. Ca nous a bien fait rigoler dans Twitter. Enfin, c’est nous qui portons la croix….

Autre sujet : Jérôme Cahuzac est interviewé par le quotidien Métro, ce matin. J'ai même l'impression qu'il a été interviewé un peu partout ce week end. Toujours est-il que c'est une petite phrase qui retient mon attention. La mise en place d'une imposition du même niveau entre les revenus du travail et du capital semble être la première étape d'un rapprochement entre la CSG et l'impôt sur le revenu. Bonne nouvelle. 

Tiens ! À propos de cette imposition, les libéraux ont beaucoup gueulé ce week-end. Les entrepreneurs sont considérés comme des pigeons. Néanmoins, ils n'ont toujours pas réussi à me convaincre des raisons qu'ils auraient d'échapper à l'impôt. 

Le régime des auto-entrepreneurs a également beaucoup fait parler de lui. Les gens (et surtout ses supporters) racontent n'importe quoi. Je vous laisse lire mes confrères Gabale, Politeeks, Romain et Seb Musset à ce sujet. 

Les manifs ? C'est bien. Il faisait beau. 

Je n'ai pas vu un seul blogueur du Front de Gauche donner son avis sur le budget. 

C'est ballot !

Le Modem, maintenant...

Je trouve quand même que ça sent drôlement le sapin, tant ils sont divisés sur la direction à prendre. 

D'une lecture en diagonale de la presse, je retiens que le Modem voudrait une primaire ouverte entre François Bayrou et Jean-Louis Borloo pour l'élection de 2017 alors que l'UDI (le nouveau parti de Borloo) voudrait une primaire avec toute la droite, donc l'UMP. 

Ce qui nous confirme, donc, que l'UDI n'a pas la vocation à présenter un candidat à la Présidentielle. 

Toujours est-il qu'on n'a pas fini de rigoler. 

19 septembre 2012

Faut-il se méfier de Borloo qui dort ?

Je suis atterré. Le quotidien gratuit que j'ai lu ce matin ne mentionne pas le nouveau parti de Jean-Louis Borloo, le Centre Uni et Large ou l'Union des Démocrates Indépendants, je ne sais plus (l'acronyme ne me dit rien). Une grande partie des citoyens ne sera informée de cette nouvelle majeure dans le paysage politique Français de cet été. 

Cela étant, ne nous affolons pas. Le congrès fondateur aura lieu en 2013. De fait, nous ne pouvons pas vous dire de quoi il s'agit précisément et devons nous contenter de dire des bêtises, ce qui ne nous gêne pas plus que ça. 

C'est une espèce de nouvelle UDF qui réunit des partis du centre ou leurs militants. Le noyau dur est constitué autour du Parti Radical Valoisien (oui, c'est encore son nom officiel) et du Nouveau Centre ainsi que d'autres officine dont nous avons oublié le nom ce qui n'est pas trop grave vu que nous nous en foutons à peu près autant que de la première soubrette que Louis XIV a passé à la casserole. 

Il y a même des lascars issus du Modem comme Alain Dolium qui était la tête de liste de ce parti pour les Régionales de 2010. D'après nos informateurs bien informés (par Google), François Bayrou, qui ne sera pas candidat à la Présidentielle de 2017, regarderait cette opération avec un œil bienveillant ce qui ne veut pas dire grand chose. 

Ce qu'il y a de plus drôle, dans ce parti, c'est le nom. Union des Démocrates et Indépendants. Ils s'approprient le mot "démocrates" que certains, comme le dit Bayrou, voudrait qu'il soit associé au mot "centre" dans l'imaginaire populaire et électoral. C'est surtout le mot indépendant qui prête à rire puisqu'on imagine ce parti se livrer à toutes les contorsions possibles pour que l'UMP leur laisse quelques strapontins électoraux. Tiens ! La Présidentielle de 2017 ! On imagine assez bien que Jean-Louis Borloo et Hervé Morin auront à peu près les mêmes candidatures qu'en 2012. Ils se retireront dès 2016 sous de nombreux prétextes (le mieux est de dire qu'ils se retrouveront dans le projet de François Fillon qui gagnera les primaires) quand ils auront constaté qu'ils risquent fort de ne pas dépasser les 3% ou que Marine Le Pen pourrait bien être au second tour. 

Nous avons donc un parti qui va tout faire pour que l'UMP gagne toutes les prochaines échéances électorales pour pouvoir survivre mais qui se présente comme étant indépendant. 

Peut être qu'un jour les centristes de droite comprendront-t-ils que la grosse connerie qu'ils ont faite, c'est de participer à l'UMP, en 2002. Parti qui a perdu la plupart des élections intermédiaires... et les dernières échéances nationales. 

Souhaitons-leur bon vent ! Je suis persuadé qu'ils nous offrirons quelques matières à rigolades.

Pour l’instant, quelques informations sérieuses.

Alain Dolium dont je parlais est nommé « délégué national démocratie et nouvelles technologies ». Ca tombe bien, il me followe dans Twitter. Hervé Morin sera à la tête du Conseil National. On a compris que cette instance ne servira à rien : c’est Jean-Louis Borloo, le patron.

La nouvelle du jour est que Louis Giscard d’Estaing. Il quitte l’UMP pour rentrer à l’UDI. Ca s’arrose : je vais illustrer ce billet avec sa photo.


17 juillet 2012

Pas toujours facile d'être dans l'opposition...

La semaine dernière, je m’étais mis en retard pour aller au boulot « à cause » de Jean-François Copé qui passait sur France Info à 8h15. Ce matin, c’est Jean-Louis Borloo qui me met en retard. Je suis sidéré par le manque d’objectivité dans l’argumentation et me demande à quel point les auditeurs sont dupes… et à quel point les journalistes manquent de répondant.

M. Borloo nous expliquait ce matin que la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires allait priver les salariés de pouvoir d’achat. Personne n’a pu lui répondre que la suppression de l’augmentation de la TVA allait éviter de les priver de pouvoir d’achat…

Les politiciens de droite sont bien aidés par la presse (comme le furent probablement les politiciens de gauche en leur temps, la question n’est pas là). Ce matin, tous les sites d’information en ligne parlaient de cette fin de la défiscalisation des heures en omettant la TVA… Tiens ! Voir en illustration la une de actu.voila.fr (que je continue à fréquenter par habitude depuis une dizaine d’années).

Premier titre de une : « Heures sup : le premier couac. » Quel couac ? Parce qu’un député a proposé de changer la date d’application ? On n’aurait plus le droit de discuter des détails ? La presse ne pourrait-elle pas rappeler que le premier couac a été la mise en œuvre de la défiscalisation en 2007…

Cela étant, côté propos délirants, Jean-Louis Borloo est loin d’atteindre Christian Estrosi. Comme le révèlent Yann Savidan et Sarkofrance, qui a déclaré hier : « Si nous étions en place, PSA, ne fermerait pas le site d'Aulnay-sous-Bois. » et « Il aurait peut-être suffi, il y a deux mois, de regarder comment accompagner par des prêts PSA pour pouvoir répartir la production entre les sites de Sochaux, de Mulhouse, de Rennes et d'Aulnay, et ainsi sauver un site industriel ».

Pendant plus de six ans, j'étais blogueur d'opposition et je me moquais des propos des ténors de la majorité d'alors. Maintenant qu'ils sont dans l'opposition, je crois que je n'ai pas fini de rigoler...

Je laisse aux blogueurs de droite le soin de taper sur les ténors de la  nouvelle majorité !

03 octobre 2011

Que d'la balle, au centre !

Mesdames, Messieurs ! Un peu de silence, s’il vous plait ! Un drame s’est abattu, hier soir, sur la vie politique Française. Jean-Louis Borloo a annoncé qu’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle. Twitter était en émoi, hier soir. Tout le monde y allait de son petit commentaire. Je connais même un gros frisé qui a dit : « Borloo coule sous les cons. »

C’est lamentable.

Je recensé 3521 twittos qui ont dit « je vous l’avais dit qu’il ne se présenterait pas. » Je vais juste leur demander pourquoi ils ont oublié de nous dire qu’il l’annoncerait dès début octobre alors que personne n’a la moindre idée de ce que sera le paysage politique au début de la campagne, vers février ou mars. Ils n’ont pas de tête.

J’adore l’analyse politique à la petite semaine. Des zozos ont dit, à  un moment, que c’était bon pour François Hollande. J’ai répondu : « heu, c’est surtout bon pour François Bayrou donc mauvais pour François Hollande ».

Que n’avais-je pas dit ? Je pensais bêtement à l’hypothèse où François Bayrou capterait les voix de la droite et se retrouverait opposé au second tour face à François Hollande…

Non ! Des hordes de au moins un ou deux supporters à des opposants à François Hollande à la primaire m’ont expliqué qu’il fallait donc qu’un autre candidat soit désigné par ces primaires pour conserver une chance de gagner.

Je les remercie néanmoins de souligner que le principal danger vient du centre…

Je m’interroge. Il y a des gens qui pensent qu’à cause de Bayrou, François Hollande ne serait pas au second tour car Bayrou qui lui sifflerait les voix du centre. Ils pensent donc que des candidats tels que Martine Aubry ou Ségolène Royal seraient donc plus facilement élues vu qu’elles n’auront pas les voix du centre.

Je le refais : François Hollande ratissant plus large est un choix plus risqué que ses deux consœurs qui auront la chance d’avoir moins la possibilité de se faire piquer des voix vu qu’elles recueillent moins de suffrages.

On respire.

Il reste deux semaines. Peut-être une seule.

06 juin 2011

Borloo sur tous les fronts

« Depuis plusieurs jours, Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo semblent se rapprocher de plus en plus. Au jeu des alliances, chacun essaye de dominer l'autre. » ici.

« Après la polémique, Borloo souligne ses "convergences" avec Hulot. » .

Elles vont être compliquées à suivre, ces alliances…

Le moins qu’on puisse dire est qu’il ratisse large…

08 avril 2011

Jean-Louis Borloo : et si c'était lui ?

Le départ de Jean-Louis Borloo de l’UMP ne suscite pas un émoi particulier de la blogosphère : Dagrouik y consacrait un billet en début d’après midi, hier, Sarkofrance et Stef ayant réagi après l’émission.

Je ne suis pas ému non plus sauf par le fait de n’avoir strictement rien à dire sur ce sujet sans intérêt.

Un tour dans la presse ne m’a pas aidé : les réactions des politiciens sont normales. Je crois que Nadine Morano a dit qu’il ne fallait pas diviser la majorité pour ne pas risquer un « 21 avril à l’envers » et qu’André Rossinot a dit qu’il fallait diviser la majorité pour ne pas risquer un « 21 avril à l’envers » (permettre aux électeurs déçus du Sarkozysme de se rassembler derrière Borloo et le nouveau parti pour rejoindre la majorité présidentielle ensuite).

Alors, puisqu’on ne me le demande pas, je vais donner mon avis et faire mon analyse habituelle à la petite semaine.

Je crois qu’André Rossinot a raison mais la vie politique ne doit pas tourner autour de l’élection présidentielle. Il faut penser à la vie politique au quotidien, aux élections locales. Les militants ne se retrouvent plus derrière l’UMP qui est devenue une machine à gagner des présidentielles, c’était son but. Les militants doivent avoir une force politique autre pour se reposer. Il faut un nouveau logo pour mettre sur les affiches, les tracts, … Au premier tour des cantonales, l’UMP a fait 17% des voix alors que la « droite de gouvernement » a réuni 32% des électeurs contre 40% en 2008. Il y a dont peut-être 20% des braves gens qui sont perdus : il leur faut un parti…

Par ailleurs, il serait très surprenant qu’on ne trouve pas un autre candidat de droite à la présidentiel. Jean-Louis Borloo et ses amis auraient tort de se priver : ils ne seront pas les seuls responsables d’un 21 avril à l’envers et, au final, seul l’UMP portera le fardeau.

En 2002, le PS aurait pu éclater mais la « structure » de la gauche (la relative faible taille des autres partis) a fait qu’il est resté relativement fort, réussissant de belles performances aux élections suivantes, notamment aux régionales de 2004.

Si Jean-Louis Borloo « provoque » un « 21 avril » à l’envers, surtout s’il fait lui-même un beau score (de l’ordre de 10%), l’UMP a plus de chance de se retrouver mal, au profit des autres forces de droite, celles qui auront soutenu M. Borloo, car elles ont déjà une forte implantation locale.

Restant enracinées à droite, ces formations diverses (le rassemblement des centres prôné par certains) ne connaîtront pas le sort du Modem après 2007 mais resteront au centre des accords électoraux pour former des majorités de droite aux élections locales.

Enfin, je ne sais pas si ces « centristes » ont intérêt à voir la victoire de l’UMP en 2012.

Si le PS est élu…

D’une part, il reviendra sur la réforme territoriale, donnant de l’air aux élus locaux, ne serait-ce qu’en multipliant le nombre des élus et en « décentralisant » les décisions. Avec la réforme territoriale, les futurs cantons deviendront très importants et seront au centre d’intérêts nationaux.

D’autre part, il prendra enfin à bras le corps les finances de l’état et la réforme de la fiscalité (voir mon billet d’hier matin, ça devient un enjeu de souveraineté nationale). Le PS a sorti son projet (qu’il faudra encore peaufiné, mais c’est bien la fiscalité qui est importante). Il prévoit par exemple, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires. Nicolas Sarkozy en a plaisanté, hier : « Eh bien, ils s'expliqueront avec les 5,3 millions de salariés et d'ouvriers qui en ont bénéficié sans payer d'impôt dessus. » Ils le feront. La politique n’est pas un jeu (et les gens qui ont vraiment gagné de l’oseille avec cette mesure ne sont probablement pas électeurs de gauche, voire continueront à le gagner vu qu’avant ils le gagnaient en travaillant au noir).

Les socialistes expliqueront qu’avec toute cette mauvaise gestion la France va se retrouver sous tutelle du FMI (FalconHill me rappelait, hier, qu’un dirigeant politique avait déclaré que quoi qu’il arrive, DSK dirigera la France : soit à l’Elysée, soit au FMI). Marine Le Pen se fera un malin plaisir à retourner le couteau dans la plaie. « 21 avril à l’envers » ?

Mais je m’égare.

L’aile centriste de la majorité n’aura pas nécessairement envie d’être complice de cette gabegie. Des décisions difficiles sont à prendre, autant les laisser au camp d’en face plutôt que d’être complice de quelqu’un qui ne les prendra pas

Alors Jean-Louis Borloo a intérêt à être candidat, comme Dominique de Villepin, d’ailleurs. Début 2012, il ne sera pas trop tard pour, en fonction du vent, retirer sa candidature pour éviter un « 21 avril à l’envers ».

Mais l’aile centriste de la majorité a peut-être intérêt à faire perdre son camp au sein duquel elle n’arrive pas à être majoritaire, au nom de l’intérêt général, pour la défense de la démocratie, ne serait-ce que locale.

Pour les intérêts particuliers, pour sauver les élus locaux.

Jean-Louis Borloo a intérêt à se présenter, s’il en a envie, il n’aura que 65 ans en 2017 (François Mitterrand, qui avait 65 ans en 81, nous confirmera qu’il n’y a pas d’âge pour commencer une carrière à l’Elysée).

Peut-être n’a-t-il pas envie de laisser les clés de son parti, de la droite, à Jean-François Copé.

Et si j’étais à droite, j’encouragerais sa candidature.

Etant à gauche, je l’encourage aussi : si ça peut foutre la merde à droite…

16 novembre 2010

La balle au centre

Après le remaniement d’avant-hier, nous n’avons pas trouvé grand-chose à nous mettre sous la dent, à part l’égarement des Bordelais et quelques bricoles. La presse, ce matin, évoquait le désarroi du centre dont les principaux représentants ont été évincés du gouvernement et présente ça comme une mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy. Certains parlaient même de faute politique. Aussi bien, elle se trompe totalement et c’est un coup de génie : de toute manière, nul ne peut prévoir le comportement des électeurs.

Le gouvernement est présenté comme étant bien à droite : il aura toute latitude pour aller chercher des électeurs à sa droite sans avoir à composer avec quelques individus exaspérés.

Pendant ce temps, la droite « centriste » pourra peinardement se recomposer, probablement autour de Jean-Louis Borloo permettant de piquer des voix d’électeurs de droite qui auraient pu chercher refuge derrière François Bayrou, qui reste, je crois, un des principaux dangers pour Nicolas Sarkozy et surtout derrière Dominique de Villepin qui vient de perdre un réservoir de soutiens divers, le pauvre.

L’alchimie électorale étant ce qu’elle, Nicolas Sarkozy vient de recréer un centre qui ne sera pas un danger pour lui, tout en se donnant un réservoir de voix pour le second tour et lui donnant quartier libre pour aller en chercher pour le premier. De toute manière, il nous reste 18 mois pour éplucher des sondages.

Parions que Nicolas Sarkozy se mettra légèrement en retrait et laissera plus de marges de manœuvre à François Fillon pour la fin de la législature, d’autant que certains chantiers s’annoncent douloureux, notamment la réforme législative et la réduction du déficit, qui, si elle est réussie, pourra également servir d’argument électoral à Nicolas Sarkozy auprès des centristes pour le deuxième tour.

D’ailleurs, si ma tante en avait…

Ségolène Royal l’a bien aidé en s’empressant de tomber dans le panneau et en appelant, à nouveau, à un large rassemblement, ce dont ne veulent pas les électeurs de gauche : on ne bâtit pas un projet autour d’un méli-mélo insipide d’autant qu’il n’est pas inutile de rappeler que le centre est à droite.

La géométrie est parfois bizarre.

(photo)

26 octobre 2010

Jean-Louis Borloo est-il la solution ?

20minutes fait un article pour expliquer pourquoi l’Elysée verrait bien Jean-Louis Borloo à Matignon ! J’adore la politique fiction : « Ah ! Tiens ! Si on nommait machin, ça permettrait de récolter les voix des cultivateurs de betteraves ! »

Je vais donc jouer avec eux…

Jean-Louis Borloo est populaire et a une bonne image. Ah ! Très bien. Non ! Il a l’image d’un gars sympathique avec qui on prendrait bien une bière sur le comptoir d’un bistro et tant qu’il s’occupait de l’environnement, ça ne dérangeait personne… Sa casquette sociale est totalement inconnue de la majorité des Français… « Jean-Louis Borloo, c’est l’ancien maire de Valenciennes qui a sauvé l’usine Toyota, l’ancien ministre de l’Emploi et de la Cohésion sociale, des fonctions qui ont marqué les Français. » Comme si les Français avaient de la mémoire pour ce genre de truc. Non ! Voilà l’image de Jean-Louis Borloo, je l’ai trouvée en préparant ce billet.

Jean-Louis Borloo deviendrait ainsi la caution sociale de Nicolas Sarkozy en vue du deuxième tour 2012 tout en asphyxiant les candidatures centristes au premier tour. Pour ma part, je doute vraiment que les électeurs du centre soient aveuglés. Nicolas Sarkozy avait fait sa campagne 2007 sur le thème « j’ai changé ». Ca ne fonctionnera pas deux fois

Les candidatures centristes ne se multiplieront pas. Hervé Morin, s’il est candidat, ne dépassera jamais les 2%. Il le sait et ne sera donc pas candidat. Dominique de Villepin n’est pas centriste et ce n’est pas avec une politique invisible (balayant de gauche à droite) que ses électeurs potentiels, a priori d’une droite antisarkozyste, resteront sur place. Enfin, François Bayrou, comme en fin 2006, est annoncé avec 8% des voix et finira probablement à plus de 20%, son principal concurrent étant en fait Dominique de Villepin.

Nicolas Sarkozy devrait encourager les candidatures centristes s’il veut être sûr de figurer au deuxième tour. Or le plus probable est qu’il torpille Dominique de Villepin, par haine, alors que seul ce dernier offre une alternative à François Bayrou comme… alternative à Nicolas Sarkozy.

Difficile équation…

06 octobre 2010

Le Premier Ministre nouveau va arriver

La démarche semble incroyable : pour préparer l’arrivée de Jean-Louis Borloo à Matignon, les boites à lettres des différents leftblogs ont été inondées de mails, cette nuit.

Même notre correspondant en Suisse, Loulou La Ceinture, diffuse un communiqué, ce matin. Ca avait commencé hier, par notre rédaction nationale. Ronald Duck sortait l’information en exclusivité, de même d’ailleurs que notre rédaction dans le sud est (en gros, hein !). Sissi, la mère pas triste, relayait l’information. Elle était suivie de près (ou pas) par notre nouveau bureau de Tours (l'ancien continuant à trouver un moyen pour s'arracher le poil dans la main) en la personne de Dada Bidet, et celui du Var, avec Coucou Cémoi.

Quant à moi, un mystérieux mail me communiquait les détails de l’annonce de ce remaniement qui aura lieu après le vote du budget par le Sénat, jeudi 16 novembre. Pour ce faire, le Secrétaire Général de l’Elysée se déplacera en banlieue, au Kremlin-Bicêtre. Une estrade sera montée sur la terrasse de la Comète et il récitera la liste des ministres, poste par poste.

Pendant ce temps, je serai au comptoir, avec le nouveau Premier Ministre, attendant patiemment l’arrivée des convives pour les inviter à gouter le Beaujolais Nouveau pour ce Kremlin des Blogs exceptionnel.

Le Beaujolais Nouveau va arriver. 2012 aussi, ne désespérons pas.

20 septembre 2010

Jean-Louis Borloo et la joyeuse révolution fiscale

Par la faute de H16, je me suis retrouvé à lire une interview de Jean-Louis Borloo. Je vous conseille. Notre Ministre de l’Environnement est devenu gauchiste. Je vais faire comme H16, vous en relever des morceaux mais mon illustre camarade libéral semble ne pas avoir été jusqu’au bout, une crise de rire l’ayant empêché de finir sa lecture.

« Pour reprendre confiance, les Français ont besoin de savoir que notre pays est au cœur des enjeux du nouveau monde. »

Bon, les gens, qu’est-ce que vous attentez pour vous mettre ça dans le crane ?

« Or, depuis des années, la Commission privilégie la concurrence entre les entreprises européennes plutôt que d'aider à la construction de champions européens mondiaux. »

Et hop ! C’est de la faute de l’Europe et de la sacrosainte concurrence.

« Une fiscalité qui repose sur le travail et le capital matériel (les machines) relève d'un modèle ancien, d'un système national fermé où les modèles sociaux et fiscaux n'étaient pas mis en concurrence. »

« Continuer aujourd'hui à financer l'école et la santé essentiellement par des charges sur le travail n'est plus possible ! » Allons bon ! C’est la sécu qui paye l’école ?

« Il faut faire converger la fiscalité du travail et du capital. »

Ah !

« Et puis, il faut remettre à plat la fiscalité en commençant par taxer la grande matière première immatérielle que sont les transactions financières. »

Ah !

« Pour aller plus loin, je fais une proposition : organisons un Grenelle de la fiscalité autour de 2012. » Avant ou après les élections ?

« Nous sommes à l'aube d'une heureuse révolution fiscale. »

Une heureuse révolution fiscale ? C’est la CGT qui s’occupe des merguez pendant la révolution ?


26 mars 2010

Jean-Louis Borloo et la taxe carbone

Il est gonflé ! « Jean-Louis Borloo a rejeté mercredi sur les socialistes la responsabilité du report sine die de la taxe carbone en leur reprochant d'avoir pris "la planète en otage." »

« Le ministre de l'Ecologie s'en est pris plus particulièrement à l'ex-candidate à la présidentielle Ségolène Royal, qui avait dénoncé en août 2009 une mesure "parfaitement injuste et anti-sociale." »

Elle avait tout à fait raison d’affirmer ça. Cette taxe revenait à faire payer les consommateurs. Une espèce de TVA sur certains produits.

Nous allons rappeler à M. Borloo que le texte de loi préparé par ses services avait été rejeté par le Conseil Constitutionnel. Il se retrouve maintenant dans une espèce d’impasse. En outre, ce n’est pas le Parti Socialiste qui a annulé ce machin mais le Président de la République. Si la loi avait été bien faite, au départ, nous n’en serions pas là.

14 mai 2008

Organisme génétiquement déconfit

Dans cette histoire de « loi OGM » retoquée hier à l’assemblée, je me demande ce qui est le plus ridicule.

Le énième couac du gouvernement ?
Jean-François Copé qui nie s’être fait engueulé par le parlement ?
Jean-Louis Borloo qui maintient que la France a une des lois les plus sévères ?
Les journalistes qui voudraient bien raconter la colère de Nicolas Sarkozy ?

Non. Je crois que c’est Roger Karoutchi, Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, qui reproche à la gauche de se réjouir qu’un texte qu’elle combat ne soit pas passé.

Ou alors, les chefs de la majorité qui expliquent le rejet du texte par des problèmes techniques, les députés UMP trop occupés dans les commissions qui n’ont pas pu se rendre en séance plénière ou les députés PS qui auraient réussi à se mobiliser en s’envoyant des SMS.

« Chérie, reviens ! » ?

Ben les gars, admettez. Vos députés n’ont pas voté parce que leurs électeurs ne veulent pas de cette loi. Ce n’est quand même pas compliqué, la démocratie.

13 mai 2008

Maître Ethylo

Ah ! Pour une fois, je vais pouvoir dépasser mon rôle de pitre dans la blogosphère et intervenir sur un sujet dont je suis spécialiste : les bistros. En effet, Jean-Louis Borloo, notre Ministre de heu… d’un tas de truc, a annoncé qu’il allait mettre des éthylomètres dans tous les débits de boisson.

Ca ressemble à la mesure la plus grotesque de la semaine !

Le bon côté, c’est que ça nous permettra de faire un tas de concours amusants. Le mauvais côté c’est qu’on va chopper un tas de maladies en soufflant tous dans le même truc. Heureusement que l’alcool désinfecte !

J’entendais un patron d’un syndicat de bistrotier se réjouir de cette mesure ! Evidemment, ça le dédouane : les gens pourront savoir s’ils sont aptes à conduire et s’ils se tuent ça ne sera pas de notre faute. C’est misérable : ces gens-là gagnent de l’argent en nous saoulant la gueule ! Je suis d’accord qu’ils ne sont pas à tenir comme responsables de nos cuites, mais un peu de décence ne nuit pas !

Le plus grotesque est que ces éthylomètres ne serviront pas à savoir si on peut conduire. Pour ma part, je rappelle que je ne conduits jamais après avoir bu suite à une mésaventure qui m’est arrivée avec nos glorieux gendarmes il y a une dizaine d’années : je n’aurai donc aucune raison de souffler dans ces machins, sauf pour rigoler.

Les gens sont venus en voiture au bistro. En partant, s’ils dépassent un gramme, ils sont inconscients et prennent quand même leur voiture. S’ils ont plus de 0,5 mais moins de 1 gramme, ils n’ont pas trop le choix : il faut bien ramener la voiture. Tous misent sur la chance !

Deuxième effet pervers ! Buvez un litre de bière en quart d’heure puis un Vittel menthe. Le bazar ne virera pas. Prenez votre voiture et faites un trajet d’une heure : c’est en arrivant que vous aurez un gramme ! L’alcool ne passe pas dans le sang immédiatement. Mesurer l’alcool à la sortie d’un bistro est grotesque.

A quoi cela pourra-t-il servir, alors ? Uniquement aux personnes de bonne intentention pour voir si elles peuvent prendre encore un verre ! Comme si c’était compliqué de compter jusqu’à trois… Au pire, ça va inciter à boire... et faire oublier aux braves gens que l'alcool n'a pas un effet immédiat.

Il n’y a pas trente six solutions, il y en a uniquement deux qui nous rappellent le bon vieux slogan de notre enfance : « boire ou conduire, il faut choisir ».

(photo)

25 décembre 2007

Bilan 2007

Profitons lâchement de ce jour de Noël pour faire le bilan de la riche année politique 2007. Elle a d’ailleurs été bonne pour les riches.

Rappelons-nous Noël dernier ! Nous étions tous persuadés qu’une immense majorité des Français allait voter contre Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle, car, dans notre esprit, il avait l’image d’un fou furieux. La victoire de Ségolène Royal ne faisait aucun doute. L’élection était imperdable.

En janvier et février, Nicolas Sarkozy entrait en campagne… Dans les blogs on pensait que le relatif silence de Ségolène Royal était une parfaite stratégie élaborée par elle et François Hollande !

En mars, on a compris que l’élection était pliée !

Je me rappelle assez bien de ce jour de début avril où j’ai subitement compris que sur les blogs nous nous trompions lamentablement : les blogs n’auraient aucun impact sur l’élection. Nous nous contentions de balancer notre argumentation pro-Ségolène Royal ou anti-Nicolas Sarkozy sans se rendre compte que nous n’étions lus que par des gens déjà politisés… c’est-à-dire nous-mêmes, pauvres blogueurs !

On ne voyait pas qu’on faisait du blogage en circuit fermé !

Bon… L’élection est arrivée… avec le résultat que l’on connaît ! Nous étions au bord du trou… quand un coup de génie de Laurent Fabius lors des soirées électorales pour les législatives (la TVA sociale) a fait foirer Jean-Louis Borloo et a sauvé les législatives. La défaite ne fut pas aussi dramatique que prévue, bien au contraire.

Parallèlement, on a vu la politique d’ouverture de Nicolas Sarkozy à l’œuvre… Et les grands mouvements de traîtrise qui vont avec ! Comment peut-on tolérer d’être dans un gouvernement qui met en œuvre les franchises médicales ou les tests ADN après des années de combat à gauche ? Ce sont bien des traîtres.

Pendant les six derniers mois de l’année, on a vu une espèce de gouvernement et de majorité parlementaire tenter de mettre en œuvre le programme de Nicolas Sarkozy… Avec les résultats qu’on connaît : aucun à part une augmentation des déficits des comptes publics et une dégradation forte de notre image auprès de nos voisins. Les Français commencent à s’en rendre compte que tout le programme de Nicolas Sarkozy était du pur vol, y compris le célèbre « travailler plus pour gagner plus ». Le pouvoir d’achat est resté aux abonnés absents.

Les gens ne sont pas dupes ! On reçoit Kadhafi qui se fout ouvertement de notre gueule et on va chez Mickey nous montrer une nouvelle fiancée. Ca ne pourra que difficilement durer

Sauf si le Parti Socialiste continue à ne plus exister.

Dans les blogs néanmoins, la fin de l’année n’a pas été trop mauvaise !

Pour ma part, je note la création d’Equilibre Précaire et celle des Vigilants. Je disais plus haut que les blogs n’avaient aucun impact sur l’élection. Peut-être les vigilants nous ont-ils manqué au début de l’année, pour fédérer les « antisarkos », leur rappeler qu’ils ne sont pas tout seul ?

Pour ma part, ce dernier trimestre a été marquée également par mon arrivée dans les quinze premiers blogs politiques de Wikio, peut-être le premier des Vigilants (en fait, Nico, du bistro, est devant moi et je crois bien qu’il est aussi dans les vigilants). On pense ce qu’on veut des classements (ils sont pour partie artificiels)… mais ça a changé légèrement ma manière de bloguer. Avant je n’hésitais pas à publier n’importe quelle connerie. Maintenant non plus, mais dès fois, j’ai des remords !

Enfin, la toute fin d’année sur les blogs a été entachée par cette histoire de photo de nageuse nue. Je dis bien entachée. Tous les efforts qu’on a fait auparavant pour améliorer nos blogs, les faire connaître, … pour gagner de l’audience ont été réduits à néant par cette histoire qui a démontré que l’audience ne voulait strictement rien dire.

C’est à vous dégoûter de bloguer.

Mais comme ça risque d’en dégoûter d’autres, je vais continuer ! Il y a encore des classements à améliorer !

Merci à tous !
Et la bise à qui vous voudrez, sauf, par pitié, à des vieilles sarkosystes moustachues.

29 octobre 2007

Du Jean-Louis Borloo dans son vin

Coluche disait (à peu près) : "Dites nous ce qu'il vous manque, on vous dira comment vous en passer ?"
Jean-Louis Borloo fait pareil ou presque. Grace à ses conseils, une famille peut maintenant gagner 200 euros de plus par mois : "ça fait 2.400 euros d'économies pour une famille de 4 personnes".
Pauvres ! Vous pouvez maintenant économiser 20% de votre SMIC. Dites merci...