14 décembre 2010

Salaires et classes populaires

Bon billet de Sarkofrance qui rebondit sur une récente tribune de deux chercheurs de la Fondation Res Publica : « Classes populaires: pour sortir des mythes ».

Je suis d’accord avec cette tribune : quand on évoque les classes populaires, je pense immédiatement à « mon peuple », ceux que je vois tous les jours, dans les bistros ou alors aux jeunes des cités mais assez rarement aux « classes populaires rurales », oubliant bêtement que les ouvriers ont déserté ma banlieue en même temps que les usines.

Expulsés des centres villes.

Aujourd’hui, deux nouvelles tombent :
-         il n’y aura pas de coup de pouce au SMIC,
-         Le « montant moyen perçu par les présidents, directeurs généraux et présidents du directoire des groupes du CAC 40 […] représente 173 fois le SMIC » en 2009.

Ne leur jetons pas la pierre, il a baissé de 14%.

En lisant le billet de Sarkofrance, je ne peux qu’être d’accord avec sa conclusion : « Il est urgent de revisiter le concept même de solidarité nationale à l’aune de ces clivages devenus sociaux mais aussi géographiques. » Mais je rajouterais que les partis politiques ne doivent pas occulter la question des salaires.

A ce propos, Stef fait un intéressant billet pour comparer les salaires entre les différents pays de l’Union Européenne.

Son blog s’appelle « une autre vie ». Non seulement les partis ne doivent pas oublier les salaires, ils doivent proposer une autre vie aux « classes populaires ». Nicolas Sarkozy avait très bien compris avec son « Travailler plus pour gagner plus » et tous les aspects que ça recouvre, donner l’espoir à un type qui bosse dans une usine de pouvoir améliorer sa vie, acheter une baraque, …

N’oublions de nous demander où sont les classes populaires…

10 commentaires:

  1. Si il n'y a pas de coup de pouce au smic, ce que l'on peut déplorer, il sera tout de même revalorisé de 1.6%. On ne peut pas en dire autant de tous les salaires...

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  2. Oui, j'ai fait un billet hier soir montrant que les engagements n'étaient pas tenus.

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  3. Cette tribune était fort intéressante. Reste aussi à définir le populaire, loin d'être une donnée homogène.

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  4. Romain,

    Oui, mais il ne faut pas se tromper de ciblage électoral. Le problème de toi et moi, par exemple, c'est qu'on connait très bien nos quartiers respectifs...

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  5. Je rebondis sur ta réponse à Romain, Nicolas : moi je connais bien mon quartier aussi. Environ une vingtaine de foyers, dont deux et demi que l'on peut dire populaires.

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  6. Le Coucou,

    On ne vit pas dans la même région ! ;-)

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  7. Moi, j'ai au contraire l'impression que la "gauche" s'est toujours plus occupé des classes populaires au détriment des classe moyennes. C'est dommage car rien n'interdit de traiter les deux. Je dirais même plus, rien n'interdit d'avoir une approche systématiquement "progressive" lorsque l'on aborde la situation financière des français.
    Au contraire, la France est remplie d'effets de seuils. Ex: à partir de telle somme, perte de tous les droits à l'allocation d'aide au logcement, etc...

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  8. Nemo,

    Je ne sais pas, je crois que la gauche se trompe au niveau des classes (au sens "cible électorale", surtout)...

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  9. tiens, il y a un fossé entre le Portugal et la France... à mon avis, quelques pays sont tombés dedans (l'Espagne, l'Italie), mais parler de salaires, ou d'inégalités en Europe, implique de tenir compte du PPA (parité du pouvoir d'achat).

    Ah ! horreur, mon salaire est du niveau du PPA de l'Espagne ! et triple horreur, le salaire moyen de 2003 en France était de 28.068 E, il était de 29.140 E en 2002... de 32.413 E en 2007 ??? parle-t-on de salaire brut ou de salaire net...

    C'est par où la révolution ?

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  10. Lucia,

    Ca ne parait pas, mais j'ai bien bossé en faisant ce billet, sans trouver de conclusion "comme je voulais" à propos des inégalités (en fait, dans les régions pauvres, il n'y a pas nécessairement d'inégalités si tout le monde est pauvre...).

    Et oui, il y a des grosses inégalités entre les pays et tout n'est pas facile à comparer. Je suppose qu'il est plus facile de vivre avec 500 euros dans le sud du Portugal qu'avec 1000 aux Pays-Bas...

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