06 décembre 2006

Sauvons la planète !

Depuis que la porte d’entrée de l’immeuble du candidat Nicolas a été changée, il ne reçoit plus de publicité (non adressée) dans sa boîte à lettre. Il s’en porte très bien. Ceci est une bonne mesure et servira de base au programme en matière d’environnement : quand on empêchera de faire des conneries, il n’y en aura plus de faite.

Car ce billet détaille les mesures à prendre en terme d’environnement, de développement durable à la cantine, d’écologie et tous ces trucs à la mode.

Pour commencer, il sera interdit d’employer la locution « développement durable » derrière laquelle on met n’importe quoi pour s’excuser de polluer la planète. Je suis prêt à parier qu’il y a une direction du développement durable chez Total !

Ensuite, il sera créé un crime de négation de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. Ceci n’est pas une mesure arbitraire, c’est une évidence. On peut négocier sur la gravité de l’impact, pas le nier.

Prenons un exemple au hasard. Construisons une éolienne au milieu de la lande. Ca va fatalement faire fuir les mouettes. Ou alors les couper en rondelles comme du saucisson. Bilan des courses, elles ne chieront plus sur la lande et cette absence de guano empêchera le genêt de pousser et désertifiera la dite lande. Les rongeurs herbivores ne pourront plus manger de genêt et il y aura une mutation génétique dramatique. En effet, comme il n’y aura plus à manger que les pieds en acier des éoliennes, ces rongeurs mangeront de l’acier. Je n’ose pas imaginer les conséquences de l’arrivée de telles bestioles abominables dans nos campagnes et dans nos villes. En effet, quand toutes les éoliennes auront été dévorées, ces mutants s’attaqueront au béton armé et mangeront les centrales nucléaires. Ainsi la prolifération des éoliennes que nous connaissons actuellement va provoquer une catastrophe nucléaire majeure.

Ce paragraphe était un peu long, mais méritait d’être écrit. D’être lu, je ne sais pas.

La troisième mesure, complément indispensable de la première, sera d’interdire de faire chier le citoyen avec des trucs écologiques en le mettant en accusation. Par exemple les 10 règles du défit pour la terre seront réétudiées. Commençons maintenant.

La première : « Je trie mes déchets et j’évite les emballages inutiles ».

Non ! Ce n’est pas à moi d’éviter les emballages, c’est à l’industriel qui me vend les produits. Quand au tri, bof… Ils n’ont qu’à fournir des trucs biodégradables ou inventer des usines qui trient automatiquement les déchets à notre place. En effet, dans la mesure où certains ne font pas l’effort, ça ne sert pas à grand-chose. Il n’y a qu’un seul déchet qu’il faut trier : le verre. On ne va quand même pas faire des bouteilles de pinard en carton.

Les déchets inutiles devront être supprimés. Par exemple, les bouteilles d’eau qui nous encombrent inutilement. D’une part il y a mieux à boire et d’autre part, chez moi j’ai l’eau courante.

Par ailleurs, c’est à la collectivité d’organiser la récupération des déchets. L’autre jour ma brosse à dent électrique est tombée en panne. J’en ai donc acheté une nouvelle. Que pouvais-je faire de l’ancienne, qui, rappelons-le pour les lecteurs qui ne connaissent pas les nouvelles technologies, contenait une batterie pleine d’affreux produits pleins de poils ? Je l’ai mise à la poubelle. Ce n’est pas bien. Mais dans le supermarché en bas de chez moi, il n’y a pas de poubelle dédiée aux brosses à dents électriques et autres gadgets tels que des vibromasseurs utilisant des batteries.

Je vais passer au point suivant, je sens que je m’énerve.

Le deuxième, donc : « Je préfère les produits respectueux de l’environnement et j’évite les produits jetables ».

Je suis d’accord… Mais le problème concerne avant tout les industriels. Et je suis désolé, mes cotons-tiges sont jetables. Mes peaux de bananes sont jetables. Celles de mes yaourts aussi.

Le troisième, je le passe (la télé qui vaut mieux éteindre que mettre en veille : c’est le problème de l’industriel de faire un truc qui s’éteigne tout seul).

Le quatrième : « je choisis des appareils économes en énergie (lampes basse tension, …) ». Non ! J’ai mis des lampes basse tension chez moi dans le couloir où je range mes cravates. Hier, quand j’ai choisi ma cravate j’en ai pris une rouge foncé alors que j’avais une chemise bleu foncé. A chier… Surtout que j’avais des chaussettes vertes, un pantalon noir trop court et une veste grise. Vous imaginez le tableau ?

Le cinquième : « je préfère une douche rapide au bain ».

De toute manière depuis que passe mes matinées à vous préparer des beaux billets, je n’ai plus le temps de prendre des bains. Déjà qu’une douche, c’est limite !

Plus sérieusement, je suis plutôt d’accord mais… Le problème de l’eau (chez nous) c’est sa pollution pas sa rareté (la seine n’est pas encore vide l’été). Et l’énergie dépensée pour chauffer le bain.

Ne pas focaliser sur les particuliers mais s’intéresser aux entreprises ou aux collectivités. Par exemple, en bas de chez moi, ils lavent les trottoirs tous les jours. Est-ce bien nécessaire ?

Je vous passe les cinq derniers points, tout aussi critiquables.

Je le disais dans le blog l’autre jour, je crois, en citant à peu près Mme Dominique Voynet, autre candidate respectable : « Ce n’est pas en coupant l’eau pendant qu’on se brosse les dents qu’on sauvera la planète ».

3 commentaires:

  1. c est une evidence
    toujours bon a redire!

    juste a definir les peines eventuelles... et comment les appliquer....


    # tu as oublie les colibris!!!!!!

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  2. Nicolas : euh, pourquoi veux-tu jeter ton vibromasseur ? Vous êtes fâchés ?

    Ok, je sors me recycler tout seul !
    :-)

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