30 avril 2010

Un peu d'Humanité pour la Grèce

Julien Dray nous donne son point de vue (que je partage globalement, notamment la conclusion) sur la situation en Grèce.

Il nous informe par ailleurs d’une pétition de l’Humanité : « Le peuple grec n’est pas responsable de la faillite de son Etat. C’est pourtant lui que les marchés financiers et les institutions internationales veulent saigner à blanc. Signez notre pétition en ligne.

La Banque centrale européenne a accordé des prêts gigantesques à seulement 1% d’intérêt aux banques qui, à leur tour, les ont prêtés à des taux de 4 à 8%. La Grèce doit elle aussi bénéficier de taux n’excédant pas 1%, sans autres conditions que le maintien des droits sociaux, de l’emploi et des services publics.

Tous les peuples d’Europe sont menacés de plans d’austérité de même nature. L’Union européenne et tous les Etats membres doivent donc se mobiliser pour préserver les chances d’une Europe des peuples. »

Ca va peut être clore une discussion… Merci Rimbus.

Je vous laisse, j’ai une pétition à signer.

Mme de Fontenay écartée des Miss France

L'information tombe telle une guillotine froide et tranchante : Mme de Fontenay n'a plus le droit d'approcher les Miss France !

Voilà voilà... Il se passe des choses terribles en France... Voilà voilà... Voilà. Que dire de plus, sinon que... Voilà.
Il se passe des choses terribles en France...

Karachigate, le retour

Par Julien,

Les blogueurs en ont parlé pendant des mois. L’Affaire Karachi fait de nouveau surface lundi dans les médias traditionnels. Edouard Balladur a été entendu par la mission d’information parlementaire suite à l’article de Libé l’accusant d’avoir financé sa campagne électorale de 1995 grâce à des rétro-commissions qu’il aurait perçues dans le cadre de la vente de sous-marins au Pakistan. Nicolas Sarkozy pourrait être touché également puisque comme ministre du budget, il pouvait autoriser ces rétrocessions.
Pendant ce temps, la justice genevois a mené diverses perquisitions bancaires qui répondrait "aux questions que se posent les Français" selon les enquêteurs suisses. Mais la France n'aurait "pas montré beaucoup d'enthousiasme" à clarifier les événements.

Seb, lui, a continué son travail de fond et a été aux divers conférences de presse pendant des mois. Il nous retrace les derniers évènements ci-dessous (cliquez sur la grosse perle au centre puis sur "next" pour lire les différents articles).

T'as pas cent balles ?

J’ai compris pourquoi la France va prêter des sous à la Grèce. Je croyais au départ que c’était par esprit de solidarité naturel, pour aider un peuple dans la mouise totale. Je pensais qu’il y avait quand même un fond de prudence, qu’on était obligés de l’aider pour éviter le risque de plonger avec elle, de torpiller l’Euro.

Non. « En prêtant cet argent à la Grèce à un taux d’environ 5%, après l’avoir emprunté à 3,5%, la France réalise un bénéfice sur ce prêt, de l’ordre de 1,5% de la somme totale, qui ira dans les caisses de l’Etat. »

On va juste gagner de l’oseille dans cette histoire, en prêtant à un taux d’usure (ou presque…) à des gens dans la mouise.

Et les économistes nous expliquent que c’est moral. « D’une part, ces taux d’intérêt sont justifiés par le risque de défaut de paiement, soit le risque que la Grèce n’honore pas ses dettes. D’autre part, «cela relève du "hasard moral": pour les politiques peu rigoureuses [la Grèce a dissimulé l'ampleur de sa dette, NDLR], il faut qu’il y ait un surcoût», assure Mathieu Plane, car sinon les pays peuvent continuer à ignorer leurs responsabilités. Et finalement, ces taux d’intérêt permettent de faire accepter ce prêt risqué par les contribuables français. »

Et finalement, ça serait de notre faute, nous autre, contribuables français

Presque envie de vomir, moi, ce matin.

La France prendrait un risque « car la crise grecque pourrait empirer et le pays faire défaut, et donc ne pas rembourser une partie de sa dette ».

Le journaliste oublie de préciser les risques à ne pas prêter.

Mais au final, c’est le contribuable grec, français, européen qui prend des risques, qui paye, qui paye, qui paye…

Ce n'est pas MA crise.

29 avril 2010

La burqa interdite !

Ca se passe en Belgique. Ces braves gens n'ont plus de gouvernement mais arrivent à prendre des décisions ! Ils devraient nous envahir.

Abonnement par mail

Toi qui ne comprends rien aux flux RSS et aux bêtises dont au sujet qu’on te file de force sous les yeux quand tu traînes dans les blogs mais tu ne voudrais louper aucun de mes billets mais tu es fatigué de cliquer, cliquer, cliquer, toujours cliquer, pour arriver jusqu’à Partageons mon avis, tu peux maintenant t’abonner par mail.

Tu l’attendras avec impatience, tous les jours, comme ta grand-mère attendait le courrier, tous les matins, vers 11 heures. Tu la regardais, en prenant ton café, en essayant de calmer ta gueule de bois consécutive à la cuite de la veille. Elle regardait en permanence l’arrivée du facteur. Et vers 11h10, son sourire irradiait son visage un peu comme moi quand j’arrive dans les toilettes de la Comète quand j’ai oublié d’aller pisser en quittant le bureau.

Elle recevait enfin son courrier, ses colis attendus, un mot gentil du percepteur,…

Tu deviendras pareil. A 17 heures, tous les soirs, tu seras scotché devant ta messagerie en rafraîchissant l’écran tous les 30 secondes ! F5, F5, F5, … Jusqu’à l’arrivée du précieux message, signé de me propre plume (avec l’aide de la maison feedburner) avec le contenu de toute ma propose du jour, mes conneries habituelles.

Et tu seras heureux. Et j’irai au bistro le cœur léger, te sachant rassuré.

Tu trouveras le machin dans la colonne de gauche, là, j’ai mis « Nouveau » en rouge, juste à côté, non pas pour te prouver mes compétences en HTML pour te permettre de trouver plus rapidement.

François Bayrou et la dette

J'aime bien me moquer de l'Hérétique. Dans son dernier billet, il nous rappelle les propos de la dette et de la position de François Bayrou. Je vais donc rappeler quelques chiffres. Quand François Bayrou était au gouvernement, la dette a augmenté de 45%. Pendant la législature socialiste, de 21%. Pendant le dernier quinquennat de Jacques Chirac, de 33%. Certes, François Bayrou n'était pas en charge du budget de 1993 à 1997. Il n'empêche qu'il a participé au gouvernement sous lequel on a eu la plus grosse augmentation de la dette.

Crise économique ou crise de rire

« De 540 M€ à 800 M€ de fraudes sur les aides sociales » : tel est le titre du « fait du jour » exposé en deuxième page du Parisien, ce matin, pour faire pleurer la lectrice contre ses affreux qui pompent notre pognon. Le Parisien a oublié de rappeler que les andouilles qui fraudent aux aides sociales aimeraient bien ne pas avoir le faire. Tiens ! Un type qui fraude à la sécu, c’est bien souvent parce qu’il est malade et n’a pas les moyens de se soigner.

Bon, d’accord. C’est mal.

Le journaliste du Parisien a oublié de rappeler que ce pognon représente le vingtième ou le trentième du paquet fiscal généreusement octroyé par Nicolas Sarkozy après son élection. Le journaliste a oublié de rappeler que la fraude fiscale coûte environ 50 milliards par an à l’état. Je vous passe le coût du travail au noir pour la collectivité.

Non. Il faut focaliser sur la fraude.

Ce qui aurait été amusant, c’est que le Parisien titre son fait du jour sur la plongée des bourses hier. La finance s’affole. Vous savez quoi ? Une « agence de notation » a abaissé ses notes de recommandations de quelques pays, signifiant aux investisseurs, je cite : « faut être bien con pour prêter de la tune à ces zozos là, ils ne pourront jamais rembourser ».

Du coup, tout le monde s’affole (sauf moi, hein !). Les marchés plongent. Le CAC 40 n’est pas joli.

« Les attitudes spéculatives actuelles sur les marchés qui visent notamment la Grèce "portent préjudice (...), non plus à des entreprises, à des activités, mais à des Etats, sur la base d'opinions de ce que j'appelle des milices privées, des agences de notation que personne ne connait" a déclaré » Bernard Thibault (dans le Parisien, rendons lui justice).

Je ne crois pas avoir entendu les « agences de notations » gueuler quand les états sont venus au secours des institutions financières, l’an passé, dépensant des milliards pour sauver un système économique qui ne fait qu’engraisser ces institutions financières qui sponsorisent les agences.

Les états vont mal. Les institutions financières les piétinent lamentablement pour les faire rendre gorge. La prochaine fois qu’on sauvera ces institutions financières, je propose qu’on les nationalise par la même occasion.

Ca ne serait que justice, non ?

Non ! Il faut continuer à taper, en une du Parisien, sur la pauvre jeune fille qui fraude la sécu car elle n’a pas les moyens de s’acheter une boite de pilules…


28 avril 2010

Un blog, un an après

Amusant le billet de Dagrouik. C’est rare que je parle de chiffre dans ce blog, laissant ça à Partageons l’Addiction, mais j’y ai un billet sur le feu, pour répondre à celui d’Eric à propos des huit habitudes des blogueurs efficaces… dont la quatrième qui indique que les blogueurs doivent analyser « leurs chiffres » pour connaître les lecteurs et d’où ils viennent.

Justement, le billet de Dagrouik compare l’évolution des sites qui lui apportent des visites entre avril 2009 et avril 2010. Faisant fi de la 8ème habitude d’Eric, je vais faire pareil.

Avril 2009

Avril 2010
 

La structure de mes apporteurs de visites a beaucoup moins changé que celle de Dagrouik. Je vais faire une analyse de comptoir : je crois que mon blog s’adresse plus aux autres blogueurs qu’aux lecteurs épars et je crois aussi que le « des liens ! bordel ! des liens » fidélisent cette clientèle.

Suzanne, Guy Birenbaum et Seb Musset ont fait une entrée fracassante dans ma vie… Je ne savais même pas que j’avais été mis en lien par Guy… (merci...)

Twitter semble jouer un rôle moins important chez moi que chez Dagrouik et les Vigilants et Sarkofrance représentent toujours mes meilleurs fournisseurs (pour les Vigilants, c’est surprenant, ça fait deux ans, maintenant, que l’animation de ce blog semble terminée : il conserve donc des lecteurs attachés).

Le nombre de visites par agrégateurs de flux semble en baisse et l’interaction entre mes trois blogs semble en baisse.

N.B. : la présence des trois gros en avril 2009 est liée à un phénomène exceptionnel.

Didier Goux tenterait-il de détrôner Wikio ?


Les départements

Le blog www.lesdepartements.org est enfin en ligne ! Acteurs des départements, élus et citoyens y débattent. Il y aura aussi prochainement des têtes de gondole genre Montebourg ou Alain Lambert qui contribueront à la chose.

Ils disposent également d'un compte twitter (http://twitter.com/lesdepartements) et de pages les departements sur agoravox, cozop et lepost pour diffuser au mieux les billets.

L'idée est soutenue par l'ADF, l'association des départements de France. Il s'agit de faire connaitre les conseils généraux et, de combattre la réforme de Sarkozy online.

La stigmatisation montrée du doigt

Avec cette histoire de burqa au volant, de polygamie sans volant, … le verbe « stigmatiser » est à la mode !

Définition : « Blâmer publiquement, dénoncer, condamner avec force »
Synonymes : « blâmer, condamner, critiquer, flétrir, foudroyer, fustiger, réprimander, reprocher, réprouver. »

« Les musulmans de France sont stigmatisés et s’inquiètent de cette stigmatisation. » C’est le président du Conseil français du culte musulman qui le dit. Ce n’est pas moi.

« Les musulmans de France sont condamnés et s’inquiètent de cette condamnation. »
« Les musulmans de France sont critiqués et s’inquiètent de cette critique. »
« Les musulmans de France sont flétris et s’inquiètent de ce flétrissement. »
« Les musulmans de France sont réprimandés et s’inquiètent de cette réprimande. »

Faouzi Lamdaoui, membre du conseil national du PS, dénonce « la politique hasardeuse menée par le gouvernement Fillon qui consiste à stigmatiser une partie de la population française dont le seul tort est d’être de confession musulmane ».

« la politique […] qui consiste à stigmatiser une partie de la population […] »
« la politique […] qui consiste à blâmer une partie de la population […] »
« la politique […] qui consiste à foudroyer une partie de la population […] »
« la politique […] qui consiste à fustiger une partie de la population […] »
« la politique […] qui consiste à réprimander une partie de la population […] »
« la politique […] qui consiste à reprocher une partie de la population […] »
« la politique […] qui consiste à réprouver une partie de la population […] »

Vivement le prochain sujet chaud qu'on puisse recommencer à chier sur les autres.


27 avril 2010

La blogo bouge

Je n’ai pas eu le temps de consulter l’actualité, ce matin. Alors, en vrac, autour des blogs :

-         Hier, avec d’autres blogueurs, nous étions invités à une soirée chez Wikio. Ils nous ont présenté les évolutions, notamment celles du classement mais aussi celles des outils qu’ils mettent à la disposition des blogueurs. J’en parle dans mon autre blog. A midi, vous aurez peut-être le compte rendu dans le blog bistro…

-         Wikio a mis en place une plateforme pour présenter une revue Européenne des blogs avec des billets sélectionnés par Wikio puis traduits. Pierre Chappaz nous l’a rapidement présentée hier : ça semble très bien. Je m’abonne aux flux ! See Mee, dans son blog, interviewe Cathy qui a mis ça en place.

-         Marc Vasseur annonce une nouvelle plate-forme montée avec des copains, Politiconet. « Notre première tache sera de propulser, de tenter de donner une meilleurs visibilité à des idées qui ne sont que rarement mises en valeur sur les médias traditionnelles. […] Diffuser des acteurs du monde des idées, les « provoquer », les faire se prononcer par le biais de l’image, de l’écrit ou de la vidéo. […] Faire vivre un espace où se mêle blogueurs/citoyens/ »experts »/journalistes sur une ligne éditoriale ouverte mais ferme sur ses principes de progrès social. »

Tout cela nous fera bien des occupations ! Longue vie à tous ces projets !


26 avril 2010

Jean Véronis existe ! Please RT

Il boit de l'eau. Il faut que je fasse pareil ?


-- Post From My iPhone

Réflexion d'un petit porteur

J’ai une mauvaise nouvelle : l’intérêt financier des industriels prime sur l’avenir climatique de l’humanité.  

« La réflexion repose sur la possibilité « réaliste » de générer des flux financiers au travers des marchés boursiers en faveur de l’environnement. Allons chercher les financements là où ils se trouvent… Parmi les tristes conséquences de la crise : les risques souverains nés d’un endettement massif des Etats pour faire face aux circonstances « extraordinaires ». L’essentiel de la pression fiscale sera-t-il supporté par les contribuables ? A quand la régulation du « prix de transfert » ? Une pratique qui conduit à une délinquance financière tolérée permettant aux filiales des multinationales domiciliées dans les paradis fiscaux de soustraire des fortunes colossales à l’administration fiscale. Les prix de transfert représentent 60% du PIB mondial, soit 36378 milliards de $ en 2008 ! »

L’auteur de l’essai est un investisseur très actif et passionné par les marchés financiers, comme je le fus moi-même à une petite échelle avant de sombrer dans le blogage. Son essai aborde l'hypothèse de financer la réduction des émissions de CO2 par les marchés financiers. L'ouvrage aborde également les travaux actuels de régulation des marchés financiers ainsi que la pratique des prix de transfert, une délinquance communément tolérée.

Tout commence par la conférence de Copenhague qui fut un échec magistral, les lobbys industriels menant la danse. L’auteur souhaite inciter les industriels à publier des infos financières quant à leurs projets de réduction de gaz à effet de serre.

Scénario réaliste puisqu'étudié en ce moment au Canada et existant en Asie sous forme d'indice tel que le CAC40 par exemple.

Si Total décidait d'affecter 0,5% de ses résultats à des projets de rééquilibrage écologique alors que Exxon annonce 0%, cela serait un choix supplémentaire pour l'investisseur qui ne reposerait plus sur des critères purement productifs (ce qui est uniquement le cas aujourd'hui). Or, l'image est un élément déterminant pour les entreprises pour justement fidéliser les investisseurs. Pour preuve, même en pleine crise avec des résultats tout juste acceptables, ils distribuent des dividendes aux actionnaires et investisseurs.

Hop ! Tout est ici.

N.B. : en complément, je vous conseille le billet du jour de Plume de Presse. « Depuis 1983, l’Insee évalue à 9,3% du PIB  les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires ». « Il y a en gros 120 à 170 milliards d’euros qui ont ripé du travail vers le capital. » Au vu de ces chiffres, il convient de s’interroger sur les réformes actuelles… Il ne s'agit pas nécessairement d'inverser la tendance (la "baisse du travail" est "logique") mais d'en tirer les conséquences...


Karachi en une

Les suites de l’attentat de Karachi font enfin la une de la presse ! C’est pourtant un sujet chaud, dans les blogs politiques, depuis avant l’été (un jour avant pour être précis).

« L'avocat des familles des victimes de l'attentat de Karachi, Olivier Morice, a accusé lundi le procureur de Paris Jean-Claude Marin de tenter "par tous les moyens d'éteindre l'incendie" face aux soupçons de rétro-commissions qui auraient bénéficié à la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. »

« Ministre du Budget d'Edouard Balladur entre 1993 et 1995, Nicolas Sarkozy avait été le porte-parole de sa campagne présidentielle. »




Burqasier judiciaire

Je ne savais pas comment reparler de l’histoire de la burqa, suite à « la contravention », sans fâcher l’andouille. C’est Elmone qui m’en fournit l’occasion bien que je ne sache pas trop quoi penser.

Je résume les faits, tels que je les ai compris : une petite dame se fait arrêter par la police parce qu’elle conduit vêtue d’une burqa. Nos braves services de l’ordre estime qu’elle ne peut pas avoir une parfaite visibilité et verbalisent.

Ca me parait prudent : ça pourrait donner à certains une idée pour pouvoir téléphoner en conduisant. Ou raconter des conneries dans les billets de blog.

La petite dame fait du barouf, conférence de presse à l’appui. Toute la presse en parle.

Nos services de police se réveillent alors et constate qu’elle ne serait qu’une des 4 femmes d’un gugusse. Elles seraient toutes voilées, équipées au total de douze mômes et touchant l’allocation mère isolée.

Scandale.

Le Ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, écrit alors à son collègue en charge de l’Immigration, Eric Besson, pour lui demander de déchoir de la nationalité le type en question.

L’opposition de gauche crie alors au scandale de récupération politique et nos gentils politiciens ont passé le week-end à s’écharper pendant que, moi-même, pensait à autre chose…

J’aurais tendance à être d’accord avec la gauche sur la forme (je me fous du fond) : il est bizarre de penser que la police connaissait la situation et n’a pas agit avant. A mon avis, il est même louche que la presse ait eu vent du courrier de M. Hortefeux. Ce courrier me parait presque surréaliste.

Du coup, Tariq Ramadan qui passait dans le coin a jugé lors d'une conférence que M. Hortefeux « trahit les valeurs de la France ». C'est un peu gonflé : dénoncer la polygamie et l'abus d'allocation sociale ne me parait pas contraire aux valeurs... Depuis quand M. Ramadan peut-il prétendre défendre les valeurs de la France ?

Je ne sais pas quel sera le prochain épisode. On n'est même pas en période électorale.

Toujours est-il qu’Elmone souligne un point essentiel : si la petite dame n’avait pas convoqué la presse (si elle l’a bien fait) pour se plaindre des 22 euros, tout ce bordel n’aurait pas éclaté. Si ce n’est pas l’art de foutre la merde…


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24 avril 2010

Lendemain d'anniversaire


Un anniversaire, ça se fête. Du coup, je déserte les blogs et mon Google Reader est fâché : 279 non lus (et une Une de Wikio...). Pourtant, l'actualité politique mériterait d'être commentée...

Jeudi soir : fête avec les copains blogueurs à la Comète.
Hier soir : fête avec les copains non blogueurs à la Loudéac.
Ce soir, à l'apéro : fête avec les vieilles copines et des socialos du cru.
Ce soir : je ne sais pas. Probablement des blogueurs du coin.

Reste les copains non blogueurs de Bicêtre.

Et après, promis, je refais des billets.


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23 avril 2010

Vive les blogueurs !

Pas de billet politique, ce matin ! Réveil tardif suite à la soirée d'hier avec quelques blogueurs pour une soirée d'anniversaire organisée dans l'urgence.

Merci à Elsa Sol, Mip Mip, Olympe Blogueuse, Jacques Rosselin, Dagrouik Intox2007, Guy Birenbaum, Martin Sauce et Mohamed Grodem au casting.

Merci à Romuald, Jérome, Youssef et Karim, à la production.


-- Post From My iPhone on thé Riad to the Bretagne et dans l'impossibilité de répondre à tous les twits ! Merci à tous !

22 avril 2010

Les vrais problèmes...

Il y a un commentaire à un blog qui a « répondu » à mon billet de ce matin, sur la burqa qui m’a énervé : « Oui, comme tu le dis, c'est devenu le marronnier... mais un arbre qui cache la forêt. On reparle burqa, identité et sécurité pour racler le bas fond F.N et détourner nos yeux de ce qui se trame réellement: casse des retraites, privatisation à la SNCF, etc. »

C’est chez Rimbus et c’est Hermès qui dit ça après néanmoins avoir brillamment abordé le sujet dans son blog.

L’arbre cache la forêt, effectivement. Peut-être que la loi est prévue pour cacher des problèmes, pour racler de l’électorat mais, des fois, je m’en fous. Nous ne sommes pas en période électorale. 2012 est dans deux ans. Tout peut arriver d’ici là. Tiens ! J’imagine ! Le chômage diminue et revient au niveau de 2007. Les gens reprennent confiance. Nicolas Sarkozy : « Alors, vous voyez, grâce à ma politique, à mon plan de relance, on a traversé la crise sans trop de dégâts ! Il est maintenant possible de poursuivre les réformes, pour qu’on puisse enfin travailler plus pour gagner plus. » Ségolène Royal aura été choisie à l’issue de primaires dramatiques dans des conflits ignobles. Elle fera campagne sur le thème de « l’ordre juste dans la fraternitude ».

Non ! Je rigole…

Mais tant que la gauche ne s’attaquera pas aux problèmes de société, elle laisse un boulevard à la droite.

Généralement, quand un fait divers génère une loi, je gueule.

Parfois, c’est le contraire. Récemment, « dans une vidéo mise en ligne par l’école de journalisme de Sciences-Po Paris, le président du Parti de gauche commente une «Une» du Parisien après le premier tour des élections régionales sur les maisons closes. »

J’avais donné raison à Jean-Luc Mélenchon qui nous avait fait une belle colère (tout en discutant avec Olympe, je ne sais plus où, pour relativiser les propos de Méluche). Il n’empêche qu’un fait divers, impliquant nos joyeux footballers, a fait la une, récemment, rappelant que la prostitution et le proxénétisme restent des vrais problèmes.

Hermès a raison. C’est un marronnier, cette affaire. Il n’y a pas de burqa à Bicêtre et je n’en ai jamais vue.

Il n’empêche qu’il ne faut pas oublier que la gauche ne gagnera pas les élections sur le thème de la casse des retraites ou du maintien dans le giron du public de la branche fret de la SNCF. Même si ces thèmes sont très importants et si la gauche doit présenter un projet de société global comprenant la sauvegarde des retraites et des services publics..

Par contre, le jour où la gauche ne défend plus les femmes en difficulté, elle risque bien de tout perdre… En outre, pour ma part, en tant que gauchiste breton, j’ai du mal à supporter des signes si ostentatoires « d’appartenance religieuse ».



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Mettons un voile sur la burqa

L’annonce d’une loi sur la burqa est un bonheur pour le benoit blogueur puisqu’elle lui permet de donner à nouveau son avis sur le sujet. J’espère que je n’en change pas trop souvent. Ou que mes lecteurs ne s’en rendent pas compte. Il faut dire que depuis un an, on a à peu près une annonce par mois à propos de la burqa. Pour rédiger des billets, je deviens rodé…

Ainsi, « le président Nicolas Sarkozy a tranché mercredi en faveur d'un projet de loi d'interdiction générale du voile intégral en France, malgré les réserves juridiques exprimées le mois dernier par le Conseil d'Etat. »

Je ne sais pas ce qu’à Nicolas Sarkozy à faire des lois qui sont critiquées par le Conseil d’Etat et qui seront probablement refusées par le Conseil Constitutionnel. Peut-être se donner une nouvelle occasion de taper contre le Conseil Constitutionnel, quand il rendra ses conclusions négatives.

Puisque nous sommes tous contre le port de la burqa…

Ben oui… A part, peut-être, quelques dizaines de milliers de musulmans. Et encore ! Nous avons bien quelques gugusses qui pensent qu’on n’a rien à dire de la manière avec laquelle s’habille les gens et quelques gauchistes qui estiment que la lutte contre la burqa est une attaque contre les musulmans, voire même les arabes en général, par pure racisme quoi. Par démagogie. Une fois qu’ils ont fini leurs conneries sur le sujet, ils s’en vont, tout en joie, taper contre l’église Catholique, naturellement pleine de pédophiles.

Je suis donc contre le port de la burqa. Surtout à Loudéac, au Kremlin-Bicêtre et à Paris, sauf sur les Champs Elysées car c’est bon pour le commerce. A limite, ailleurs, je m’en fous complètement. Si les habitants du Plessis-Hébert tolèrent des burqas, bien leur en fasse.

C’est où je vis que je n’en veux pas. Je n’aimerais pas, en prenant l’apéro un dimanche matin à la Comète, voir des femmes en burqa faire leur marché. J’aurais l’impression d’être retombé un siècle en arrière. Je ne voudrais pas, non plus, qu’un type passant par Bicêtre par hasard et pas rasé tombe sur des femmes en burqa et vienne à penser que nous autres, Kremlinois, soient retombés un siècle en arrière, ou au tiers monde, ou je ne sais où.

Ca me dérange. Franchement. Et ça n’a rien à voir avec la religion.

Une question de principe. France Info nous avais dégoté, pour une interview, ce matin, une femme portant la burqa et contente de le faire. Elle nous expliquait qu’elle le faisait par choix, par respect pour son seigneur, qui n’avait d’ailleurs probablement rien demandé, le pauvre, je pense (mais je ne vais pas relire le Coran pour préparer un billet de blog). Ce genre d’argument m’insupporte. J’en ai des frissons comme certains dimanche matin quand j’ai abusé le samedi soir. Si elle veut se déguiser en prison, qu’elle reste chez elle ! Quand on est dans une prison, c’est pour y rester. Et qu’on ne me fasse pas croire que la majorité des femmes qui ont choisi de porter la burqa l’ont réellement fait par choix personnel et condition religieuse.

Les trolls, mes commentaires sont là pour vous recevoir.

Ca me dérange. Rien à voir avec la religion. C’est presque une question de style de vie. De mode vestimentaire. Souvent, le vieux Jacques sort vêtu d’un vieux pantalon de survêtement gris surmonté d’un pull, voire d’une veste. Ca me dérange d’être à côté de lui au comptoir. Ca me dérange de voir des types de plus de 15 ans sortir en survêtement. Ca ne se fait pas. Ca donne une impression de négligence, de récupération de vieilles fringues, de pauvreté, … Des gonzesses, je veux bien, mais pour une raison inavouable.

Tiens ! A propos de gonzesses, hier, avec Tonnégrande, en allant à l’Amandine, on suivait une dame d’une cinquantaine ou d’une soixantaine damnée qui avait un pantalon, type tergal avec, dessous, une petite culotte trop petite. Pas un string, non, juste une culotte trop petite, avec l’élastique serrée qui lui marquait un « V » dans les fesses. C’était immonde. Toujours la même chose, une impression de négligence. Ca fait dégueulasse.

Je ne crois pas qu’il soit possible de légiférer contre le port de survêtement dans les lieux publics ou contre le port de petites culottes trop petites. Je ne sais pas s’il est possible de légiférer contre le port de la burqa. Je ne veux pas habiter un pays où on légifère sur la manière de s’habiller. Mais je ne veux pas habiter un pays où des gens se promènent en burqa, en survêtement ou en culotte trop petite.

Je suis content de ne pas être législateur, moi !

21 avril 2010

L'illusion de la formation

Comme il se doit, je n’ai toujours pas lu le document du PS, support de mon billet de ce matin mais j’ai décidé d’en parler quand même, ça ne mange pas de pain et je vous rappelle que pendant que je parle du projet du PS, je ne suis pas au bistro. Enfin, pas toujours. Je vais donc me baser sur le billet de Peuples, à nouveau. Ca sera donc deux bières qu’il devra m’offrir le 11 juin. C’est un point du billet de Totophe qui me fait réagir. Pourtant, il l’approuve.

« Nous proposons d'instituer dans ce cadre un dispositif de droits de tirage sociaux qui dote chaque Français d'un compte formation. Crédité au début de la carrière à proportion inverse de la durée d'étude ».

Il faut des formations pour les gens qui ont besoin de formation. C’est tout le système qu’il faut revoir. Arrêter les formations bidon qu’on nous impose pour écluser je ne sais quel truc négocié, à juste titre, avec les syndicats à une autre époque.

J’ai horreur d’avoir le choix entre « chef de projet », « conduite de réunion » (si si, il y a des formations de deux jours pour conduire des réunions, c’est très important), « sécurité des réseaux informatiques » (comme si en deux jours on pouvait apprendre quelque chose dans ce domaine), « gestion du stress » (si, j’avais choisi ça, une année, pour rigoler ; j’en aurais fait un joli billet de blog si mon chef ne m’avait pas demandé si je ne me foutais pas de sa gueule). Je vous passe les formations en anglais et autres réjouissances qui interrompent les collègues une heure par jour.

Les entreprises dépensent des sommes folles pour des tonnes de formations inutiles. Il faut commencer par repenser tout ça pour qu’un type de 45 ans qui pratiquait un métier qui n’existe plus puisse se reconvertir. Pas pour le plaisir de se former « puisqu’il y a droit ». Le projet du PS va nous inventer une usine à gaz.

Usine à gaz qui ne sera même pas vendeuse électoralement. Les gens veulent du pognon le soir du vote pour acheter des steaks pour les mômes, pas savoir le droit qu’ils pourront faire une formation en gynécologie (ou proctologie selon le cas) dans 15 ans.

30 ans qu'on nous sort la formation comme solution au chômage...

Ca me rappelle mon copain Casquette. La cinquantaine. On le surnommait ainsi à cause de sa calvitie. On est cons dans les bistros. D’ailleurs, on n’est plus copains. Une histoire de bistro. Je crois que je n’ai jamais parlé de ça dans un des mes blogs. Ca mériterait pourtant un billet. Je vais tenter de le faire dans le blog bistro un de ces jours. Tiens ! Je vais le faire maintenant et ici. Un soir de java, il était rentré chez lui, normalement mais s’est engueulé avec sa grosse qui est venue nous voir au bistro. Finalement, pour la consoler, on lui a fait prendre une cuite. Elle est devenue très chiante et ne voulait plus sortir du bistro. Pourtant, il fallait bien fermer. On a réussi à la pousser dehors mais elle faisait un tel barouf qu’on l’a laissée entrer à nouveau. Un verre. Le dernier. Elle en voulait d’autres. Elle ne voulait pas sortir. On l’a poussé de force et on est également parti (on a fait semblant…) tout en la regardant d’un œil. Elle est rentrée dans un immeuble voisin. Pas le sien. J’ai appris ensuite qu’on l’avait vu, le matin, vautrée dans les caniveaux près de La Poste à 600 mètres. Pour se justifier, elle a dit qu’on l’avait violée. Elle a même dit qu’elle avait porté plainte contre nous. Son mari, Casquette, l’a crue. Vive les bistros !

Mais je m’égare. Mais elle est bien, cette histoire, elle rend pathétique ce billet. Avec moi, le PS n’est pas aidé !

Toujours est-il que Casquette était imprimeur dans une petite imprimerie Parisienne. Des affiches, des tracts, des cartes de visites, des présentoirs, des emballages, … Un « vrai ouvrier » qui faisait le travail à la main sur des vieilles machines mécaniques. Il était fier. Souvent, il nous montrait comment, par exemple, il avait réglé les couleurs, rien qu’à l’œil, à l’ancienne, sous le regard admiratif de ses jeunes collègues. Parfois, il nous montrait apportait des réalisations au bistro, quand il était particulièrement content. Nous on regardait et on disait « oh oui c’est bien ». Je me rappelle, une fois, il nous avait amené un truc publicitaire pour un commerçant du coin, ressemblant, un peu à un calendrier de l’avent, avec des machins qui s’ouvrent avec des trucs imprimés derrière.

Un jour, c’était il y a 7 ou 8 ans, à la même époque que l’histoire ci-dessus, il en avait 52 ou 53, son patron vend toutes ses vieilles machines et achète des machines modernes, numériques, … On lui a donc proposé des formations, utilisation d’un ordinateur, PAO, … Il a refusé. 35 ans à faire un même boulot, à être un des meilleurs de sa partie, avec une partie de créativité, …

Il a été licencié. Maintenant, il est à la retraite m’a-t-on dit ! Bizarrement, jusqu’à une dernière récente fâcherie, j’étais resté copain avec sa femme. Il en a chié quelques années : chômage, RMI, … Mais sa retraite est potable, je crois. Enfin, si on peut dire que vivre avec 1200 euros par mois est potable…

Il faudrait, un jour, que les responsables politiques se mettent dans le ciboulot qu’on ne peut pas changer de boulot, dans certains cas. Je suppose qu’à 40 ans on peut encore avec le courage, par exemple, de passer le permis poids lourd mais on ne peut pas faire une formation en informatique à 55 quand on a commencé à bosser à 15 ans…

Le problème n’est pas disparition du métier d’imprimeur « manuel » vers 2000 ou 2005, détrôné par l’informatique. Le problème n’est pas qu’on ne puisse plus leur donner du boulot et qu'on doive les former à faire autre chose. Le problème est de pouvoir leur donner les moyens de vivre, comme on devrait vivre à 50 ans.

Ca lui aurait fait une belle jambe, à Casquette un « compte formation ». Il ne voulait pas être formé. Il ne voulait plus être formé. Il voulait vivre et rigoler avec les copains au bistro. Il voulait être imprimeur.

Ca fait 30 ans qu’on nous dit qu’on résoudra le chômage par la formation. On n’a jamais résolu le chômage. Sauf celui des formateurs.

On attend du PS un projet de société, pas un bordel pour qu’un type qui touche 1200 euros par mois puisse passer à 1250. On veut peut-être une « sécurité sociale professionnel » mais surtout pas la seule opportunité de changer de boulot à 45 ans. Je n’ai pas envie de changer de boulot. Mais je n’ai pas 45 ans. Il me reste un an et deux jours (moins 40 minutes).



Tiens ! LouisLep et Gularu, par exemple, sont actuellement étudiants. Vous croyez que savoir maintenant qu'ils auront droit à 6 mois (ou 3 ans...) de formation au cours de leur carrière leur fera plaisir ?

Un nouveau modèle économique, social et écologique ?

Je ne sais pas comment a fait Dagrouik, il s’est procuré le document du PS qui résume les conclusions de la convention nationale sur un nouveau modèle économique, social et écologique. Même qu’il est cité par Le Monde ! Peuples en sort des premières conclusions que je vous invite à lire, de même que l'article du Monde. Je ne vais pas en faire un billet, ce matin, n’ayant pas lu la chose, mais il ressort du billet de Peuples et des twits échangés avec les copains, hier soir qu’il ne va pas assez loin.

Néanmoins, ces commentaires sont typiques des militants socialistes tels que je les fréquente depuis que je tiens ce blog. On accorde plus d’importance aux 3% de désaccord qu’aux 97% d’enthousiasme.




20 avril 2010

Govou - Ribéry : impairs et passes

3 minutes d’attente et 7 stations de métro : j’avais terminé la lecture et les mots fléchés de mon quotidien gratuit ce matin. Il faut dire que le sujet du jour était l’histoire de Govou et Ribery et de leurs prostitués mineurs, ce dont je me fous à un point que je vais en faire mon billet du jour, n’ayant rien d’autre à me mettre sous la dent. Il faut dire que j’ai trouvé le titre du billet au court de la dernière partie de mon trajet : je refuse de gâcher un titre potable.

Je vais néanmoins vous raconter la suite de mon trajet. J’ai commencé par consulter l’application iPhone du Parisien (voir l’illustration) : tout sur le bordel aérien. Faisons une minute de silence pour les gens qui sont dans la merde et les compagnies aériennes qui perdent de l’oseille. J’ai ensuite consulté l’application du Monde (voir aussi l’illustration, mais de l’autre côté). Aucun des sujets ne me donnaient envie.

Alors, comme souvent, j’ai laissé mon esprit vagabonder dans ce métro tellement vide, en période de congés scolaires, qu’aucune fesse de jeune fille n’a pu détourner mon regard d’une morosité printanière.

Je me suis alors souvenu de la soirée d’hier, avec le gros Loïc (voir encore l’illustration, en bas, mais si vous n’arrivez pas à distinguer la photo du gros Loïc, de la une du Parisien ou du Monde, je ne peux plus rien pour vous).

Je lui avais raconté certains des twits que j’avais vu passer un peu avant, de type « Pour une fois que des gars de l’équipe de France réussissent des passes. » Lui s’était foutu de ma gueule puisque pendant un temps, il m’appelait Govou car il n’arrivait pas à se rappeler de mon nom. Après on a déconné sur les affaires qui avaient touché Ribéry, depuis les faux électeurs du 5ème arrondissement. Enfin, le gros a réussi à imiter Ribéry faisant une prière sur le terrain de foot (je rappelle à mes aimables lecteurs que Ribéry s’est converti récemment à l’Islam).

Au moins quand nos personnalités politiques sont touchées par des scandales de cul, ça fait rire Twitter et les bistros… Même combat ! On prend bassement de la hauteur. Que la justice fasse son boulot, que les éventuels types qui organisent des réseaux de pédophilie, avec des mineures, en plus, soient durement punis et que les clients prennent des baffes !

Patron, remets nous une tournée.

Il n’empêche qu’il y a un mois, on reparlait des maisons closes. Ca n’est peut-être pas un des sujets les plus importants mais quand je vois qu’une pitoyable histoire de prostitution arrive à faire la une de Métro, je me demande si une réflexion plus poussée ne doit pas être menée.

Je me demande ce qu’en pense Jean-Luc Mélenchon. Mais ne Mélenchon pas tout.



19 avril 2010

Un volcan n'arrêtera pas la Cour de Justice de la République

J’aime bien ces matins où on se replonge dans l’actualité après deux jours d’absence complète, pour cause de mariage. J’ai allumé la radio, je crois qu’il était trois heures du matin (les raisons de mon insomnie seront expliquées dans mon autre blog très prochainement).

Deux titres faisaient la une, pas de quoi alimenter un blog politique.

Le billet sera donc court.

Charles Pasqua comparait aujourd’hui devant la Cour de Justice de la République. A priori, je ne devrais pas m’intéresser à cette histoire. Mais je n’aime pas Charles Pasqua. J’avais 20 ans en 1986, ce jour de Saint Nicolas où Malik Oussekine est mort. Deux ans plus tard, cependant, j’ai commencé à changer d’avis. Le 11 novembre 1988, pour les 70 ans de l’armistice, il dirigeait, en temps que Président du Conseil Général, la cérémonie officielle au Mont Valérien. Un certain nombre de bidasses, dont moi, avait été réquisitionné pour faire le service, à la Cantine du fort. C’est la seule fois de ma vie où j’ai rencontré un ministre !

Le monde – le nôtre – est  paralysé à cause des cendres d’un volcan. Des millions de gens sont coincés aux quatre coins du monde, dont des collègues à moi. Déjà, ce matin, la polémique enfle sur l’application abusive du principe de précaution. Pour ma part, je n’y connais rien en aviation, mais si un avion s’était cassé la gueule, les autorités auraient été pointées du doigt. Mon pote Djibril qui est ingénieur aéronautique quand il n’est pas occupé à levé une soubrette ou à écluser des bières nous a expliqué tout ça, samedi midi.

Ca l’amuse presque : il passe ses journées de boulot à attendre que le trafic reparte…

18 avril 2010

Beau mariage !

Mais tout le monde est couché. Restent le neveu et moi.



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Seb Musset n'est pas encore couché

Moi non plus, d'ailleurs. Il reste Mimip, Annie Day, Mancioday, Seb, le neveu de la mariée et moi !


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Julien Dray s'invite au mariage de Hypos et Jon avec une blonde pulpeuse

Telle était ma réaction en voyant la dépêche ci-dessous.

Excellente soirée (mais je continue à suivre l'actualité, pour vous).

Même si, à cette heure, la copie d'écran de l'iPhone est légèrement penchée. On comprendra pourquoi sans négocier.


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17 avril 2010

Mariés !





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Jon laissera bien Hypos m'accorder la première Valls

Tournant et retournant dans mon lit à la quête d’un supplément de sommeil en préparation de la nuit prochaine qui pourrait être assez blanche, je me rends compte subitement de ce qui m’agite : j’ai probablement, ce matin, la dernière occasion de dire du mal de Manuel Valls.

Et encore, j’hésite. Pour peu qu’il passe ses matinées à lire les blogs politiques, je suis grillé. Alors, je ne vais pas en dire du mal. Pourtant, il fait encore parler de lui (il sort un nouveau bouquin). Alors, je vais juste reprendre deux ou trois points de l’article que j’ai mis en lien et apporter une réponse, ma réponse, à mon niveau…

« il réitère sa «position en faveur d’une loi bannissant le voile intégral dans l’espace public» ». Moi aussi. Enfin, bof. Je ne suis pas contre. Je m’en fous presque, il n’y a pas de burqa dans mon espace public. Enfin, pas encore. Je ne souhaite pas en voir. Alors, peut-être faut-il une loi. Mais j’aimerais bien savoir ce qu’il y aura derrière cette loi. Que pourront faire nos braves gendarmes quand ils apercevront une burkanibaise ? La mettre en prison ? La déshabiller de force ?

« Estime, côté «mesure de la diversité»,«qu’il est urgent d’autoriser la collecte sécurisée de données établies sur le sentiment d’appartenance à un groupe» ». Moi pas. Enfin, je m’en fous un peu. Qu’il me dise simplement ce qu’il fera quand il aura mesuré la diversité ! Ah ! Nous avons une grosse diversité, aujourd’hui, 1 tonne 4. Bon. On fait quoi. « Face à une «gauche française […] victime du syndrome du "Fort Alamo"», laquelle «voudrait ainsi […] faire oublier la vacuité de son projet dans l’ivresse de l’épopée», Manuel Valls,… » Si son projet est de mesurer la diversité… qu’il laisse donc le PS établir un projet !

« Préconise l’inscription «dans la Constitution de l’interdiction des déficits structurels» ». Moi pas. Ca ne m’empêche pas d’être opposé aux déficits structurels mais, et alors ? Qui va dire si le déficit est conjoncturel ou structurel ? Ca fait 40 ans qu’on est en déficit. Il est structurel. Ca fait 40 ans qu’on est en crise économie. Le déficit est conjoncturel. Mais j’aime à penser que le rôle de l’état est aussi d’injecter du pognon dans l’économie quand elle en a besoin. C’est conjoncturel ou structurel ? Surtout, j’aime à penser qu’on pourra réduire notre déficit avant d’inscrire des cochonneries inapplicables dans la constitution.

« l’efficacité de la taxe carbone n’est pas contestable ». Si. Tout est contestable. Une phrase ne suffit pas (mais je n’ai pas lu le bouquin, je ne fais que reprendre un article). Qu’il m’explique comment doit être boutiqué cette taxe !

« Va jusqu’à trouver «courageuse» la réforme des territoires à la mode Sarkozy ». La trouver courageuse est une chose. Utile en est une autre. Et le scrutin à un tour ?

« Et, alors que le débat sur les retraites agite le PS, considère que «l’accroissement de l’espérance de vie doit nécessairement conduire à allonger la durée de nos cotisations». » Non. Enfin peut-être. Mais qu’un socialiste sorte ce genre de truc sans une vision plus large, une vue globale de l’évolution de la société, de la fiscalité, … est navrant.

« Même s’il pense «disposer de la légitimité nécessaire […] pour porter les espoirs de la gauche pour la France dès 2012.» » Ah ? Quelle légitimité ? Attendons les primaires.

Je vais peut-être le rencontrer cette après-midi. Alors je ne pourrais plus dire du mal. J’espère le rencontrer. Etre témoin de la mariée, lors d’un mariage entre deux blogueurs politiques célébré par une pointure du PS aurait de la gueule. Hypos et Jon se marient cette après-midi à Evry, dont Manuel Valls est le maire. C’est peut-être lors d’un Kremlin des Blogs qu’ils se sont rencontrés. C’est peut-être suite à un Kremlin des Blogs qu’ils ont approfondi leurs relations même si ça ne se fait pas avant le mariage. C’est peut-être lors d’un Kremlin des Blogs qu’ils ont décidé de se marier.

C’est lors d’un Kremlin des Blogs qu’ils m’ont demandé : « Ah, hips, tu voudrais pas, hips, être témoin pour hips notre mariage ? »

J’ai évidemment accepté. Comment refusé une telle marque d’amitié ?

En rentrant j’étais très ému. Et à moitié paf. Je suppose que l’alcool avait largement accentué mon émotion. Je me rappelle, j’avais fait un billet pour annoncer la joyeuse nouvelle. Mais au réveil, j’ai réalisé que c’est moi qui avais rendu public leur mariage, sans leur demander. Je me suis précipité sur mon PC pour effacer le billet. Je l’ai relu. Il était certes émouvant mais surtout génialement grotesque. J’aurais du le garder, tiens ! Juste pour rigoler aujourd’hui. Vous reprenez le paragraphe ci-dessus (« c’est peut-être… ») et vous ajoutez un truc solennel comme quoi le number one du Wikio politique avait le plaisir, la joie et l’émotion d’annoncer le mariage de deux blogueurs politiques, dont la numéro 5 du classement, …

Un peu plus, je rajoutais « c’est dommage que Pierre Chappaz ou Jean Véronis ne soient pas maires d’un patelin. »

On est cons quand on est à moitié paf. Je serai probablement con, ce soir. Mais cette après-midi, je serai ému, vers 15h30 – 16h, au moment de signer un bout de papelard au bout d’une table dans la salle du conseil de la mairie d’Evry. Je me connais, tremblant comme une madeleine, incapable de tenir le stylo…

J’espère que c’est Manuel Valls qui me le tendra… Ca aurait de la gueule.

16 avril 2010

Les voies sur berge sortent de l'impasse

Bertrand Delanoë a présenté, sur son blog, son projet de « reconquête des voies sur berge ». Tiens ! Je vais lui piquer une illustration pour ce billet. Il y a justement un bistro.

C'est un blog, les commentateurs gueulent. Normal.

L’Hérétique gueule aussi sur son blog. C’est fréquent, chez lui, cette mauvaise foi. « Cela dit, pas d'illusions : seuls les tribunaux feront reculer Bertrand Delanoë. La démocratie locale et les pseudo-consultations populaires, on sait qu'il a l'habitude de s'asseoir allègrement dessus ».

Il n’y a qu’une seule façon de s’asseoir sur la démocratie, de la part d’un élu, c’est de ne pas respecter son programme. Or la reconquête progressive des voies sur berge était dans ce programme. Il a été réélu parce que les Parisiens approuvent sa gestion de Paris. Il a été élu en 2001 parce que les gens n’en pouvaient plus de la gestion précédente de la Mairie de Paris. J’aimerai qu’on arrête de traite les 57% de Parisiens qui ont voté Delanoë au deuxième tour (42% au premier)  de bobo. On peut d’ailleurs noter que le Modem a fait 9% au premier tour et un peu d’humilité ne nuit pas.

On peut critiquer les mesures prises quand elles sont mauvaises. L’Hérétique peut le faire. Mais je ne peux pas dire que le bouclier fiscal est antidémocratique : il était dans les promesses de Nicolas Sarkozy. Je peux juste dire qu’il est mauvais.

L’Hérétique dit « La boboisation hypocrite de Paris devient insupportable ». Non. Ce qui insupportable, c’est la fuite en avant consistant à penser qu’il FAUT aller en voiture à Paris quand on est banlieusard. Je me rappelle d’un billet, probablement chez l’Hérétique aussi, que j’ai lu il y a quelques mois. Il y était critiqué la gestion Parisienne de la circulation automobile avec une plainte, presque éternel, critiquant les Parisiens qui ne laissaient pas les banlieusards venir chez eux en bagnole et que, du coup, les pauvres, qui habitent en lointaine banlieue sont défavorisés ! Du grand guignol, oui ! Ils sont défavorisés parce qu’ils sont pauvres, pas parce qu’ils n’habitent pas Paris muros. Ce qui est insupportable c'est l'insulte "bobo", ce mépris pour 57% d'électeurs.

Si la population de Paris est plus riche que la moyenne, ce n’est pas de la faute de Bertrand Delanoë mais de la spéculation immobilière qui rend impossible de se loger quand on n'a pas assez d'oseille. Et si le prix d’immobilier monte, j’aurais tendance à penser que la mairie fait du bon boulot. C’est d’ailleurs le drame de la gauche, notamment des communistes, dans certaines villes de banlieue. Ce n’est pas Jean-Pierre Brard qui me contredira

Mais revenons à notre circulation dans Paris. Ce n’est pas parce qu’on a une grosse bite qu’on peut boire plus de bière sans aller pisser. Oups ! J’ai parlé de bite par mégarde alors que j’avais promis d’arrêter.

Mais revenons à notre circulation dans Paris. Ce n’est pas parce qu’on a un plus gros tuyau d’arrose qu’on peut déverser plus d’eau que ne le permettent le débit du robinet en entrée d’arrivée et celui du machin en sortie. Et les éventuels raccords au milieu.

Habitant en banlieue sud, je ne suis pas spécialement concerné par la voie rapide sauf quand des taxis veulent absolument me faire passer par Bercy pour rentrer des Champs jusqu’à Bicêtre (porte d’Italie, dois-je préciser pour les touristes). Je peux, par contre, parler de l’Avenue d’Italie. Les bouchons sont créés par la Place d’Italie et par la Porte d’Italie : le fait qu’elle passe de trois à deux voies (travaux de 1996 à 2000, ce n’est donc pas la gauche…) n’a strictement rien changé au temps nécessaire pour passer la Place d’Italie en partant du Kremlin-Bicêtre !

Pourtant les gens gueulent. Parce que les gens gueulent tout le temps. Surtout quand ils sont à droite : c’est un principe de base. L’intérêt général ne sert à rien, ils sont emmerdés.

Je me rappelle des longues discussions, à la Comète, où, à l’époque, déjà, tout le monde était à droite (maintenant, je suis aidé par Tonnégrande qui peut me remplacer pour répandre la bonne parole). Il y encore quatre ou cinq ans : « Ah ! Tu vois ! La Nationale [qui débouche Avenue d’Italie] est encore bouchée à cause de ton Delanoë ! ». Et moi je répondais : « Mais non, andouille ! Elle est bouchée à cause des travaux du Tramway. Et la réfection de l’Avenue d’Italie a été faite sous Tibéry… »

Mauvaise foi, quand tu nous tiens… Et en plus, j’étais obligé de défendre cette action de Jean Tibéry !

Et Paris reste saturé, par ces automobilistes qui viennent de banlieue. Qui se permettent de dire « je crois qu'il faut vraiment assommer de taxes les Parisiens pour qu'ils comprennent enfin que financer les fêtes, ça va un temps, mais que là, cela n'amuse plus personne ! »

C’est toujours autant de mauvaise foi. Pour deux raisons.

La première est que le taulier a oublié de comparer la fiscalité de Paris à celle d’autres grandes villes. C’est pourtant facile, la ville de Paris claironne sur le sujet : elle est la moins cher. Il suffit de taper « Budget de Paris » dans google, l'information est disponible en deux clics à partir de la première entrée. C'est même ce sur quoi on tombe quand on cherche à avoir le détail du budget de Paris pour faire un billet de blog…

La deuxième est qu’il n’a aucune idée du coût des fêtes en question. Par exemple, Paris Plage, qui provoque la fermeture de ces voies sur berge un mois l’été, coûte 0,02% du budget de Paris. C’est pourtant facile à vérifier. C’est dans Wikipédia. Le bal du 14 juillet d’un trou en province coûte probablement plus, proportionnellement, à ses habitants…

Et Paris reste saturé, par ces automobilistes qui viennent de banlieue. Du coup, ce sont les Parisiens, eux-mêmes, ceux qui bossent au quotidien, qui ont besoin de leur bagnole pour aller chercher de la salade à Rungis ou déposer le gamin à l'école, qui sont bloqués.

La plupart des villes de France ont des déviations pour empêcher la circulation dans son centre. Même Loudéac ! Payée par le département. Pendant ce temps, ces Parisiens qui payent des impôts financent l’entretien du Boulevard Périphérique, squatté par ces banlieusards. Dont je fais partie. Mais j’évite de prendre ma bagnole quand je n’en ai pas un besoin indispensable. Quitte à perdre 10 ou 20 minutes pour attendre un RER.

Et les banlieusards continuent à se déverser sur le Nationale 7, devant la Comète, sans avoir pensé à laisse leur bagnole au grand parking, au terminus du métro. Ils auraient souvent gagné une heure, pourtant.

Ce n’est quand même compliqué d’imaginer que la multiplication des déplacements en voiture est néfaste et que Paris n’est pas extensible. On pourrait peut-être recouvrir la Seine par une voie rapide et transformer Notre Dame en parking.

Les Parisiens n’en veulent pas.

La seule solution est la diminution de la circulation.Il n'y a pas trente six solutions.

Mais bon. Le Modem aussi avait un programme pour ces élections. Marielle de Sarnez proposait des scooters en location et voulait diminuer par deux le nombre de camions dans Paris. En s'imaginant que les routiers passaient des heures dans Paris pour le plaisir ? Qu'ils livraient des trucs pas utiles aux Parisiens ? Ah ! Tiens ! "la candidate du MoDem s'engage a créer un parc d'une dizaine d'hectares dans le nord de Paris et une "coulée bleue", promenade en continu sur les berges de Seine."

9% ont souhaité une gestion par le Modem. 57% ont rejeté la droite pour gérer leur quotidien.