09 janvier 2011

De retour de Jarnac

Comme Le Coucou : « La moutarde a failli me monter au nez en lisant les réactions diverses à propos du 15e anniversaire de la mort de François Mitterrand. Entre les excès des crétins qui ricanent sur cet esprit brillant, d'une culture raffinée, et ceux des inquisiteurs de la vraie foi socialiste qu'il ne partagea sans doute jamais, il y avait de quoi s'énerver. »

Elle n’a pas failli. Elle est montée.

Je le subodorais dans mon billet de vendredi.

Un  tas de blogueurs de gauche, souvent ceux-là même qui mettent gauche entre guillemets pour nous faire croire que eux, ils le sont, pas nous, nanarère, sont tombés comme des abrutis sur la mémoire de François Mitterrand.

Ils voudraient passer pour des intellectuels, des gens au dessus de tout. Ils sont minables.

Ils ont probablement oublié l’abolition de la peine de mort, les 39 heures, la cinquième semaine de congés payés, le RMI, la dépénalisation de l’homosexualité, les radios libres, le moratoire sur les essais nucléaires, l’ISF, la retraite à 60 ans, la décentralisation, la défense des droits de l’homme en URSS, la création des chaînes de télé privées, la proportionnelle aux législatives (RIP), la Pyramide du Louvre, la convention de Shengen, la CSG, …

J’arrête là. La liste est longue, très longue.

Ils ont le droit de taper dessus, je n’oublie pas qu’il est le premier et le seul à avoir porté la gauche au pouvoir en France. Qu’ils continuent à vomir, ils continuent à faire perdre la gauche, en donnant, tous les jours, je ne sais quelles leçons sur de prétendues valeurs morales. Qui ne les empêchent pas de taper sur un homme mort. Ils sont nuls.

Grâce à eux, à leur esprit destructeur, la droite est durablement installée, en France. Et ils continuent à manquer de respect au nom d'une espèce de snobisme que l'on ne peut que conchier. Des minables.

Quant à nous, continuons à saluer l’homme et sa France.

Même Didier Goux le fait très bien alors, « que se taisent à jamais les polichinelles qui grimacent et gesticulent autour de leur tombeau commun ».

21 commentaires:

  1. Et en plus cerise sur notre gâteau c'était un queutard! RIP tonton ;)

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  3. Enfin, Didier Goux qui en fait un bon président chrétien et qui tape au passage sur les lumières et la révolution, on a connu plus mitterrandophile comme esprit !
    :-))

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  4. Poireau,

    C'est ce qui rend cet hommage extraordinaire, ce pied de nez que fait Didier à ses propres visiteurs habituels et à tous nos gauchistes "modernoeuds".

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  5. excellent billet dont je partage totalement l'analyse.
    Du grand Nicolas ! Quel talent !

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  6. Poireau,

    Je dirais même plus : le passage sur Bousquet est grandiose tant je me suis fait trainé dans la merde pour mon amitié avec Didier !

    Melclalex,

    Bah ! Le billet n'est pas génial, je n'ai pas toute ma tête à moi.

    Mais sur le fond, il fallait le faire. J'avais "besoin" de dire ça.

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  7. j'ai grand plaisir a être conchié par un homme tel que toi. Et pourtant, moi, je n'existe pas; Ou si peu... Un peu de vie, beaucoup d'orgueil, de la chair autour... Pour combien de temps encore ?

    Comme je l'ai écrit chez je ne sais plus qui, Je n'oublie pas l'œuvre (au noir ?), mais je n'oublie pas non plus qu'il représente la trahison de la gauche. Et puiscétout. Mais bon, je ne pense pas que je sois visé par ce billet : je n'ai rien d'un intellectuel... Quand à la morale de l'histoire, c'est que ceux qui se prétendent si subversifs le sont si peu, si peu... Terriblement consensuels. D'où leur notoriété ? CQFD. Excuse moi d'être moi. Et donc, à tes yeux, un crétin, puisque je ne te (vous ?) ressemble pas : j'y survivrai.

    PS. L'abolition de la peine de mort effectivement était une belle action. Je ne risque pas d'oublier, contrairement à ton argumentaire pauvre, qui ne saurait réduire ma pensée un peu plus élaborée que tu ne le penses, et peu le concevoir.

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  8. GdC,

    Je suis désolé, je ne te conchie pas. Je ne vais pas abaisser mes fesses à ton niveau de bêtise.

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  9. C'est ça : ils avaient à peu près tous cette tronche là !!!

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  10. Excellent billet, tu en as de la chance (d'être inspiré) ! J'ai bien aimé aussi l'hommage grinçant de Didier Goux, quoique son arrière-goût antirévolutionnaire et l'ouverture sur l'au-delà me laissent froid.

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  11. Tiens je vais aller lire le billet de goux. En plus j'ai eu droit d'être cité sur un autre de ses blogs pour une phrase temporelle (;

    Ps: la gauche révolutionnaire de salon épuise

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  12. Ah que tout cela est joliment écrit Nicolas. La mémoire de Tonton perdurera encore longtemps grâce à nous.

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  13. Et la décentralisation une grande réforme pour le coup. Et les nationalisations des banques, pas totalement réussit mais bon, c'était la preuve que tout est possible.

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  14. Purée tu me diras, je me suis fais casser les pieds par un type tout l'après midi qui devenait fou dés que je parlais d'usagers (nom pourtant officiel) dans les TER et non de clients.

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  15. Minijupe,

    La joie de vivre !

    Le Coucou,

    Inspiré n'est pas vraiment le mot...

    Romain,

    La gloire !

    Dominique,

    Si c'était vrai...

    Nicocerise,

    On ne peut pas tout réussir !

    Romain,

    Où ?

    Gabale,

    Merci !

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  16. (avec bcp de retard)
    tu sais que je t'aime toi ?

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