22 octobre 2010

Oh ! Dette joyeuse !

Récemment, j’ai fait un billet pour relativiser le poids de la dette, celle qui affole les centristes, les libéraux, celle qui fait qu’on pourrait perdre notre notation, le célèbre AAA qui fait perdre le sommeil à la moitié des Français, patati patata.

Je résume : la dette est de l’ordre de 1500 milliards d’euros. La dette nette est d’environ 900 milliards (c’est à louche et mon chiffre est un peu ancien). La dette nette correspond à la dette moins la valeur du patrimoine détenu par l’état. « la France est le pays où les habitants cumulent le plus de richesses, en Europe, avec la bagatelle de 12 100 milliards de dollars soit 9 000 milliards d’euros. » En gros, la dette nette correspond à 10% du patrimoine des Français ; pas vraiment de quoi s’affoler. Vous taxer 10% du pognon des 20% de Français les plus et on n’en parle plus !

Hervé, lui, fait un autre constat dans son billet, hier. « Nous sommes écrasés sous une dette […] effrayante […]. […] l'endettement étatique mondial s'élevait à 60 000 milliards d'Euros, […]. Seulement voilà, les transactions financières mondiales, elles, s'élèvent à 360 000 milliards d'Euros. Il suffirait  d'un prélèvement de 16 % sur les mouvements financiers pendant une année pour effacer les dettes publiques. Disons que 5 % pendant deux ans suffiraient à ramener les endettements publics jusqu'à un montant tolérable. »

Dans mon billet d’hier, je me demandais où était le pognon…

Achtung ! Ni Hervé ni moi ne préconisons. Il s’agit juste de constats.

Cela dit, les libéraux nous trouverons immoraux. Sauf que la plupart des richesses privées se sont faites sur le dos de l'état Français, par l'intermédiaire des marchés publics ou des privatisations miraculeuses.

(illustration)

27 commentaires:

  1. Je préconise d'être un peu plus égalitariste dans cette façon bien trop politiquement correcte d'envisager la situation et le règlement de cette dette.

    Prélevons le SDF de base(afin qu'il ait VRAIMENT l'impression de faire partie INTEGRANTE de la société) à hauteur d'un bon morceau de tissu élimé par m² de caddy.
    Ensuite, taxons-le proportionnellement, à un prorata non-négligeable du prix des baskets neuves que lui fournissent systématiquement ces trop généreux services sociaux.
    Déjà, on y verrait plus clair, et enfin nous serions enfin en mesure de pouvoir imaginer un Reich se développant durablement sur à peu près mille ans...
    (De quoi, je m'égare?)

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  2. Le message "la dette c'est pas grave" est valide quand la dette additionelle finance des investissements..

    Quels que soient les moyens fiscaux à notre disposition, (pour générer plus de revenus sur le patrimoine par exemple) la dette pour le financement des dépenses de fonctionnement de l'Etat, c'est Néfaste.

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  3. LG,

    Je n'ai pas dit le contraire... Mais il ne faut pas avoir une position de principe.

    Je rappelle que la réforme des retraites est aussi motivée par la volonté de plaire aux agences de notation pour garder une bonne note pour ne pas plier sous le coût de la dette et garder des financements.

    Il n'est pas inutile de rappeler que la dette est "dérisoire" par rapport à d'autres choses.

    Il n'est pas inutile de rappeler que l'état fait des dépenses qui vont dans l'économie et que les fonctionnaires dépenses leurs salaires.

    En gros, pour 10 euros de dette en plus, il y a 200 euros de dépense dans le privé donc l'enrichissement d'au moins 20 euros de quelques personnes (à la louche).

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  4. "Cela dit, les libéraux nous trouverons immoraux. Sauf que la plupart des richesses privées se sont faites sur le dos de l'état Français, par l'intermédiaire des marchés publics ou des privatisations miraculeuses. "

    Tout est là! Et ça, il faut bien comprendre (pour ceux qui se disent libéraux) que cela n'a rien à voir avec le libéralisme. Car une fois de plus, ils exproprient et jouent avec l'argent des autres.
    Le capitaliste, le vrai, joue avec le sien, d'argent. Dans ce cas, même si "greed is good", il est bizarrement prudent.

    A lire, à ce sujet, un livre sur l'émergence des sociétés publiques aux US à la fin du XIX: Socializing Capital de W.G. Roy.

    On pourra très rapidement faire le lien avec les différentes crises financières depuis le début des années 80, c'est-à-dire depuis que les banques d'investissement sont passées d'un "partnership" à une "public corporation". Merci Salomon Brothers!

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  5. Quel titre, cher Nicolas !

    (Il y a quelques mois, j'avais commis un texte à propos de la mort électrique d'un blondinet hystérique, celle-ci coïncidant, selon moi, avec la fin des Trente Glorieuses (1978). Intitulé de ma note : Cloclo clôt.)

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  6. Christophe,

    Il m'arrive parfois de faire un billet parce que j'ai trouvé un titre !

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  7. J'aurai bien aimé que le graphique aille jusqu'aux 60's histoire de voir l'influence de la loi de 1973 sur le financement des états par les banques sur la dette :-)

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  8. Tassin,

    Ca n'est pas le but du billet (la dette de masse commence au moment des chocs pétroliers, je le dis assez souvent).

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  9. Odette Joyeux, du paradis, pourrait bien vous envoyer une giboulée de grêle sur le crâne, rien que pour vous punir de ce jeu de mots atroce.

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  10. Nicolas,

    T'aurais un site à me proposer avec chiffres et graphiques sur les différents types d'imposition ?

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  11. C'est qui, c't'Odette ?

    C'est quoi ce jeu de mots de vieux ?

    :)

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  13. J'ai regardé sur wikipédia : non, je ne connaissais pas...Elle est née en 1914, quand même...et n'a pas eu la carrière de Simone Signoret, me semble-t-il...

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  14. Toute la puissance de ce billet est dans le titre: extra !

    Et dire que certains... ne connaissent même pas Odette ! pfff, tout fout le camp

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  15. Corto,

    Merci ! Mais il est le fruit du hasard. Je répondais à Christophe plus haut que je pondais certains billets uniquement parce que j'avais trouvé un titre. Là, ce n'est pas le cas. Mais il colle bien, c'est vrai !

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  16. Quelques infos au sujet de la dette:
    http://plumaplumbum.over-blog.com/article-dette-a-claque-41025848.html

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  17. Tu sais que ça va encore être le thème de campagne de bayrou ?
    Tu devrais garder le sujet (et les graphiques) au chaud !
    :-))

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  18. Là, j'ai bien suivi, d'ailleurs je t'ai piqué des chiffres pour mon billet. Conclusion: épongeons la dette avec le capital, puis empruntons pour investir .

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  19. Poireau,

    Je pourrais toujours les ressortir !

    Le Coucou,

    C'est TA conclusion (je me suis abstenu pour éviter les trolls).

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