06 février 2011

Les affaires de la droite puent autrement plus que celles de la gauche.

Tiens ! Je déclencherais bien une blogowar avec FalconHill, moi ! Mais non. C’est un ami. Je vais juste lancer une chaîne de blogs, sans taguer personne, en taguant tout le monde. Lachez-vous sur vos claviers.

Dans un de mes derniers billets, je parlais des « affaires » qui touchent les partis politiques. FalconHill pense que celles de droite ne doivent pas étouffer celles de gauche. Je suis d’accord, les affaires sont lamentables. Mais il ne me parait pas possible que celles touchant l’UMP sont autrement plus graves que celles touchant la gauche.

Je pense qu’il faut le dire, c’est l’objet de la chaîne. Toi aussi crache ton venin.

Tiens ! Lyne Cohen Solal vient d’être condamnée, très très vaguement, presque à reculons, avec Pierre Mauroy, pour un vague abus de confiance, pas une prise illégale d’intérêt, pas pour emploi fictif, pas pour détournement de fonds. Elle aurait été trop aidée à avoir un emploi payé 1500 euros par mois, la belle affaire.

Quand Christine Boutin a quitté le gouvernement, l’Elysée, je crois, lui a confié une mission où elle était payée 9500 euros par mois. Je répète : 9500 euros par mois, au cas où mes sympathiques lecteurs lisent de travers. 9500 euros par mois.

Elle n’est pas inquiétée par la justice.

Lequel de ces deux faits provoque le sentiment de malaise, dans la population, ce petit truc qui fait que les Français se désintéressent de la politique, pensent « qu’ils » sont tous pareil, tous pourris, ne pensant qu’à leur gueule, … ?

Dans la semaine, nous avons eu l’affaire MAM, qui a pris un avion privé. Elle fait encore la une de la presse, aujourd’hui.

Tout l’été, nous avons eu l’affaire Woerth Bettencourt, montrant les connivence entre le pouvoir et les « riches », les magouilles officielles pour financer l’UMP, la campagne du Président. Depuis six mois, on nous parle de l’affaire Karachi, avec le soupçon qui pèse sur le Président de la République, la participation au financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur, en 95, débouchant sur la mort de 11 personnes.

Finalement, on se demande si elles n’arrangent pas l’UMP, ces affaires. Elles rejaillissent sur toutes la classe politique, les électeurs se détournent de la politique, ne vont pas aux urnes, ne lisent plus les projets, ne réfléchissent plus, ils ont trouvé la solution : ils n’y croient plus, ils ne votent plus.

Deux trois articles dans la presse, le « tous pourris » fait la une dans les cœurs ou les chœurs, la gauche en prend sa dose dans la tronche, les gens ne votent pas.

Alors s’il faut faire des billets pour montrer aux gens que les affaires sont sans commune mesure, faisons le ! Une élue Parisienne est condamnée parce qu’elle a eu un job à 1500 euros par piston, c’est lamentable. Mais c’est largement moins lamentable que cette ancienne ministre a qui on a créé un job à 9500 euros et qui n’est pas condamnée.

On aura beau jeu de se draper dans un voile moralisateur (ça veut dire quelque chose, ça ?) et de crier « tous pareils » de gueuler que les affaires sont aussi malsaines quand elles sont à gauche que quand elles sont à droite.

Ben non ! A droite, elles puent. Très fort. A gauche, elles sont anecdotiques. Elles puent d’autant plus, à droites, qu’elles émanent du Gouvernement, celui-là même qui remet en cause l’indépendance de la justice, celui-là même qui provoque actuellement une grève sans précédent des magistrats.

Alors crions-le, sans retenue, que les affaires de la droite puent beaucoup, infiniment, plus que les affaires de la gauche et que la seule solution qu’ont les Français pour que ça cesse est bien de porter la gauche au pouvoir pour qu’on entende plus jamais parler de cette collusion entre le pouvoir et « la finance », pour qu’on puisse rigoler, entre nous, de quelques ministres qui auront égaré par mégarde une cassette vidéo, parce que tout le monde s’en fout, d’une cassette vidéo. Pas des 11 morts des dommages collatéraux d’une campagne électorale de l’UMP.

Répète après mois, crie-le sur ton blog :

les affaires de la droite sont autrement plus graves que les affaires de la gauche.

17 commentaires:

  1. Mouais. Non. Je ne te suivrai pas sur ce jeu là.

    Mais tu fais de la politique : tu as raison. Mais bon... Non, sans moi. On se retrouvera sur le prochain billet.

    RépondreSupprimer
  2. Rhooo mais t'es fou ?! Tu veux qu'on s'étripe tous ? A cause des politiques ? Ca vaut pas le coup !!!

    RépondreSupprimer
  3. FalconHill,

    J'ai répondu chez toi.

    Vlad,

    Mais non, faut juste rigoler...

    RépondreSupprimer
  4. Merde, je t'ai fait un lien sur un autre billet, je n'avais pas vu celui-là.

    RépondreSupprimer
  5. De droite comme de gauche une "affaire" ça pue. Point barre. Après il y a l'objectivité avec laquelle on les rapporte, c'est autre chose. Et l'histoire Boutin n'a rien a voir avec celle de mauroy/solal. C'est évident.

    Par contre, que ttes ces affaires arrangent un brin la classe politique ds son ensemble ... ca fait au moins un point d'accord avec toi !

    RépondreSupprimer
  6. Corto,

    L'histoire Boutin n'a rien à voir avec l'autre sauf que dans les deux cas, l'attribution du job est soumise à interrogations. Une était ministre et touchait 9500 euros.

    Je suppose qu'à droite vous n'êtes pas spécialement fier de tout ce bordel (et à gauche on ne l'est pas non plus) mais l'objectivité dont tu parles oblige de reconnaitre la différence d'envergure des faits.

    Objectivement.

    Alors on peut me dire que je ne suis pas objectif mais de le dire n'est pas très objectif...

    RépondreSupprimer
  7. Yann,

    Je vais voir (mais comme je le dis "au comptoir", je suis en période de saturation de blogs...).

    RépondreSupprimer
  8. Si vraiment ça peut vous faire plaisir…

    RépondreSupprimer
  9. "Plaisir" n'est pas le mot. C'est justement parce que je reçois ce genre de commentaire que ce billet est utile...

    RépondreSupprimer
  10. Menfin Nicolas, le job de Boutin si je me souviens bien c'était pour résoudre les problèmes de pauvreté!! ça vaut l'investissement non.? pour tout résoudre.


    (non je viens de vérifier c'était, LES CONSEQUENCES SOCIALES DE LA MONDIALISATION)

    RépondreSupprimer
  11. Très bon billet !
    Mais effectivement, la plupart des gens que je connais sont plutôt enclins au "tous pourris" qu'à cette analyse là, j'ai jamais trop compris pourquoi (ou alors, ils rappellent Mitterand).

    RépondreSupprimer
  12. Et comme, généralement, l'abstention fait plus de mal à la gauche qu'a la droite...
    Mais bon, moi je retiens quand même Fabius qui a fait couler le bateau de GreenPeace. Inacceptable.

    RépondreSupprimer
  13. bah voilà je m'absente et Nicolas fait un billet pleins de vérités qui ne plait pas à ses messieurs de la "droitosphère" ?

    C'est pas grave, toutes le vérités sont bonnes à dire .

    Tu as tout mon soutien "camarade".

    mouahahahahahahahah

    RépondreSupprimer
  14. Je vais faire l'avocat du "diable".
    Si les affaires de Droite puent davantage, c'est peut-être parce que c'est la Droite qui est aus sommet de l'Etat (avec les moyens financiers qui vont avec).
    Qui peut dire que la Gauche, à sa place, aurait été plus vertueuse ?
    Mais ça vaut la peine de (ré)essayer... au moins pour que ça soit toujours les mêmes qui se gavent.

    RépondreSupprimer
  15. Dans un premier temps mais ensuite, il faudra aussi virer les pourris de gauche. Enfin, c'est mon avis !
    :-)

    RépondreSupprimer
  16. Au niveau magouille et compagnie, il n'y a pas photo, la droite excelle.

    RépondreSupprimer
  17. Qu'elles soient de droite ou de gauche, les affaires nous concernent et nous devons résister à la tentation de porter notre regard ailleurs.
    Ainsi, aucun des grands États producteurs de pétrole n'est une démocratie (article en espagnol) http://goo.gl/doE94

    Donc surveiller Elf, Total ou Areva ou....et les petits services dont ils peuvent faire bénéficier les politiques (peu importe la couleur) est œuvre de salut publique

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.