07 novembre 2011

Itinéraire d'un Chevènement gâteux

On pourra toujours reconnaître ça à Jean-Pierre Chevènement. Il nous a bien fait rigoler, hier, dans Twitter. Le but du jeu était de remplacer un mot par « Chevènement » dans le titre d’un film. Autant en emporte Chevènement, quoi !

Au moins, une chose est sûre : sa candidature n’est pas prise au sérieux par les twittos.

Le principal artisan de la défaite de Lionel Jospin, à part lui-même, en 2002, est de retour. Entre ça et la rigueur annoncée par le gouvernement, les commentateurs de comptoir ont des choses à se mettre sous la dent, à côté des cacahuètes.

Chevènement, candidat pour rien. « Ma candidature se veut pédagogique à l’égard des citoyens mais aussi des autres candidats. » Une candidature pédagogique ?

Jean-Pierre Chevènement sait-il qu’une primaire s’est tenue au sein de la gauche, où il aurait eu bien plus d’auditeurs qu’à l’occasion d’une campagne qui s’annonce dure ? Où les médias renverront dos à dos Nicolas Sarkozy et François Hollande ?


17 commentaires:

  1. OUI, il aurait été plus loyal de jouer à la primaire, soit celle du ps soit la désignation par le Front de Gauche.

    RépondreSupprimer
  2. Pour jouer à la primaire de gauche, fallait être ... de gauche.

    Ce type n'a jamais été, à mon point de vue, un mec de gauche.

    RépondreSupprimer
  3. Gateux ? Il poste des photos de bébé lui aussi ^___^ ?

    (je sors)

    RépondreSupprimer
  4. Le chemin de Chevenement c'est juste de faire chier tout le monde pour obtenir quelques strapontin bien payés à ses copains à l'Assemblée. L'intérêt des français ? Rien à battre…
    :-)

    RépondreSupprimer
  5. Et bien d'ici à ce que la République veuille encore dire quelque chose au PS ...

    Vous êtes d'une suffisance bien polissonne pour croire que la candidature de Chevènement n'est là que pour faire "chier" le monde.

    Quant aux strapontins bien placés, j'attends encore de voir un ministre capable de démissionner parc qu'il n'est pas d'accord avec le gouvernement auquel il n'appartient pas, mais auquel il participe.

    Dites-vous cependant que nous sommes bien plus nombreux à rire d'une candidature hollandaise de "gauche" pour le coup ...

    RépondreSupprimer
  6. Mathieu : c'est celui qui dit qui y est !
    :-P

    RépondreSupprimer
  7. Et bien rions de Chevènement et méprisons ce qu'il incarne (et ceux qu'ils fédèrent au passage) : la République souveraine. Qui s'en soucie encore de cette vieille marotte rétrograde à l'heure des embellies joyeuses et modernes des marchés fluctuants au gré des décisions autoritaires et merveilleuses ?

    Je vous souhaite une bonne journée, mais merci de respecter cette nouvelle génération de citoyens qui veut encore croire qu'elle a un espace politique pour elle via la République :)

    RépondreSupprimer
  8. Savez-vous quel âge avait Clémenceau quand il devint Président du Conseil ?
    76 ans...
    Et quel souvenir a-t-on de lui ?
    On vit une crise sans précédent, si je peux me permettre de le rappeler...

    RépondreSupprimer
  9. Je ne vois pas pourquoi il faudrait casser du Chevènement.

    Si il était le principal artisant de la défaite de Jospin (à nous les Radicaux on nous avait dit que c'était Taubira) bref.. si c'est de sa faute c'est qu'il y avait un trou énorme dans l'idéologie et le programme du candidat PS de l'époque.. attention à ne pas répéter l'opération!

    La stratégie de dire: "Il y a eu une primaire alors si vous n'êtes pas content fermez votre gueule".. ne sera peut être pas la plus payante au final.

    Moi ce que j'en dit..

    RépondreSupprimer
  10. complètement d'accord avec Blachier.. c'est pas sérieux. mais souvenons nous qu'il y a peut-être des séquelles...

    RépondreSupprimer
  11. Mathieu,

    Selon toi, le Ché représente la nouvelle génération ? Bravo.

    Les autres,

    Merci pour vos coms.

    RépondreSupprimer
  12. Soyons prudents : restons dans le débat politique.

    1) Jospin a été boulé en 2002 avant tout à cause de son programme. Taubira, Chevènement, Besancenot et Laguiller (et j'en oublie) ont eu les suffrages des électeurs de gauche qui n'étaient pas convaincus par le programme de Jospin.

    2) Je ne suis pas toujours en accord — loin s'en faut ! — avec les idées de Chevènement. Mais ses idées sont respectables/discutables même si elles me paraissent souvent être dans la stratosphère face au monde réel.

    3) Attention de ne pas réduire ses idées à une lutte pour quelques fauteuils. Est-ce dans la tête de Chevènement ? Bof, il aurait pu rester peinard au PS et pantoufler bien tranquille...

    4) Attention aussi de ne pas porter des coups contre une personne. L'âge, le sexe, la diction, l'habillement ou que sais-je ne doit pas entrer en ligne de compte. Débattons sur ses idées et non sur sa personne.

    5) Maintenant c'est à Hollande, et à Mélenchon, de discuter politique avec Chevènement. Et de voir avec lui quels éléments seraient de nature à le faire renoncer à sa candidature et à rallier celle de Hollande ou de Mélenchon.

    RépondreSupprimer
  13. Le titre (et le billet) m'ont bien fait rire ^^. Autant en emporte Chevènement, j'aime bien, ça sonne bien. Le "Itinéraire d'un Chevènement Gateux" est fort aussi. Je me suis bien marré au boulot LOL.

    RépondreSupprimer
  14. D'accord à 100% avec Partageux.Je ne "twitte" pas ... Horreur des idées reçues qui se propagent comme de mauvaises rumeurs et font leurs dégâts ...comme une goutte d'acide qui creuse bien longtemps après qu'on l'ait épongée ...Il vaudrait mieux réfléchir sur la bipolarité de la vie politique qu'exacerbe les modalités de l'élection présidentielle ... Quand nous étions au pouvoir, nous aurions dû le faire déjà : nous n'en serions pas là aujourd'hui.

    RépondreSupprimer
  15. @ Nicolas : il représente une partie de la nouvelle génération puisqu'il représente une époque de la France que certains d'entre vous ont connu (tant mieux pour vous au regard de l'actuelle) et que nous aimerions connaître.

    Cela fait sûrement mal à entendre (moi le premier, militant de gauche libertaire il y a quelques années) mais une partie de la jeune génération voudrait une République forte, un retour d'une certaine forme d'autorité à l'école et en dehors, de respect des institutions et de protection du citoyen au niveau de l'emploi, de la sécurité, de la santé. je parle d'une génération qui a été lâchée dans le monde du travail à une époque de sauvagerie libérale totale où partout autour de moi les gens de ma génération sont persuadés qu'ils n'auront pas de retraites pendant que nos salaires seront gelés pour payer celle des générations précédentes. Il faut bien comprendre que ce que représente Chevènement et quelques républicains intransigeants c'est une souveraineté, une protection, une alternative au tout libéral sauvage. Si je connais des jeunes pops bien nés qui s'en accommodent très bien de ce système d'exploitation, ceux que je côtoie n'appellent pas de leurs voeux l'assistanat sur une jambe de bois libérale. ils veulent juste vivre dignement.

    Maintenant ils ne voient pas tous le salut chez quelqu'un comme Chevènement certes, mais j'en connais peu à part quelques militants dévots bien placés par les sections départementales du PS (j'ai expérimenté) qui voient Hollande comme le messie ...

    Dès lors pourquoi trouver dommage que Chevènement se présente ? Dans le pire des cas cela permet la pluralité d'expression et cela donnera une bonne excuse au PS en cas de 21 avril, mais honnêtement faudrait que ce parti se regarde un peu en face et analyse son Histoire à la lumière des sorties de l'un de ses think tank bien connu ... s'il ne veut pas voir ce qu'il est devenu, libre à lui, mais qu'il n'incrimine pas les autres.

    Bonne soirée et que le débat démocratique soit de bonne facture, c'est tout ce que je souhaite, même si c'est déjà beaucoup ;)

    RépondreSupprimer
  16. Mathieu,

    Il faut arrêter de théoriser... Le PS n'a pas besoin d'un énième machin pour lui tirer dessus.

    Le Ché a refusé de se présenter aux primaires et de jouer la victoire de la gauche.

    Cela dit, il va prendre quelques pourcent à Méluche et un ou deux à Hollande, il sera heureux...

    RépondreSupprimer
  17. Je trouve incroyable que l'on en soit encore à compter l'électorat comme des parts de marchés.

    Le PS n'a pas besoin d'un énième "machin", il a besoin de ruptures comme l'indique Serge Halimi dans son dernier papier. Hier encore de Michel Sapin à Eric Besson on a assisté à des passes d'armes pathétiques pour une seule et même cause : accompagner l'austérité exigée par les logiques libérales.

    Quelles différences de fond pose le PS actuel face à l'UMP ? Voilà ce qu'a besoin le PS : du courage.

    Le PS n'a pas besoin d'un énième machin, il a déjà Terra Nova pour se tirer une balle dans le pied ...

    Encore une fois ce n'est pas nous qui sommes dans la provocation, c'est le PS qui nous provoque en expliquant que de toute façon, il n'a plus besoin de nous, les classes populaires. Bah ... c'est son choix, prenons acte ...

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.