30 novembre 2011

Les indemnités journalières malades

La nouvelle du jour porte sur la baisse des indemnités en cas d’arrêt maladie pour les salariés gagnant plus de 2500 euros brut par mois. Cette mesure est bien entendu scandaleuse. Par exemple, Roland Muzeau a déclaré : « Une fois encore, ce sont les salariés qui vont trinquer pour payer les errances de la politique économique du gouvernement ».

Même dans les rangs de la majorité, certains arrivent à ronchonner. D’autres, bien rodés, arrivent à considérer cela comme une victoire ! Christian Jacob, par exemple, a dit : « Ce qui était important pour nous, c'était de parvenir à la suppression de cette quatrième journée de carence et de trouver les économies équivalentes. » C’est assez fort ! Comme si on pouvait supprimer un truc qui n’existait pas.

Pourtant, dans les critiques, un volet n’est pas abordé.

Les indemnités journalières sont versées sur la base d’un pourcentage d’un salaire : 50% brut avec un plafond à 48€43 par jour, soit environ 1500 euros par mois.

Les grosses entreprises continuent généralement à verser le complément du salaire pendant cette période.

Ainsi, ce sont les salariés des petites entreprises qui vont le plus pâtir de cette mesure, comme s’ils en avaient besoin ! Cela dit, ça leur apprendra à voter à droite…

Pour ce qui concerne les grosses, le gouvernement ne fait pas autre chose que de faire appel au secteur privé pour contourner une carence de sa part en matière de solidarité nationale. Or, il n’y a rien de solidaire puisque ce sont les seules entreprises ayant du personnel en arrêt maladie qui vont payer.

De jour en jour, le Gouvernement casse discrètement chacun des mécanismes permettant une vraie solidarité, dans ce pays.

7 commentaires:

  1. Je suis assez d'accord avec la conclusion
    Juste pour dire que les b... des jours de carences ne sont pas seulement les salariés des petites boites
    Ca peut être ceux qui ont la convention collective la plus pourrie, les plus jeunes dans l'entreprise, ...
    J'avais développé ça ici : http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2011/11/am.html

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  2. De toute façon à la vitesse ou la sécurité sociale ne rembourse plus certains médicaments, il n' y aura plus de problèmes d'indemnités journalières.

    T'es malade, t'es mort!

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  3. Moi aussi, je suis bien d'accord, mais avec un tout petit bémol : 2.500 euros brut par mois, ça fait rêver plus des 3/4 des salariés dans ce pays, et quelque part, ce type de mesure pourrait (je dis bien pourrait) être un re-équilibrage des choses.
    Mais je n'ignore pas non plus qu'il s'agit ici que d'une annonce, destinée d'une part à marquer l'opinion (voyez, le gouvernement fait quelque chose, il fait aussi payer les riches, quitte à récupérer peanuts), d'autre part à diviser encore davantage puisque seul le privé est concerné... J'entends déjà d'ici la vindicte contre les fonctionnaires (soit dit en passant, les 2500 bruts, après 30 ans de boite, j'en suis encore loin).
    Le véritable but est de préparer notre acquiescement pour un nouveau rabotage des solidarités, quand le AAA aura vécu, c'est à dire la semaine prochaine...

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  4. Sans même évoquer le fait que l'instauration de plafonds crée toujours des situations injustes. Par exemple, le type qui gagne 1 euros de moins que le plafond a tous ses droits, celui qui gagne 1 euros de plus ne les a pas.

    C'est absurde.

    Que l'on ne vienne pas nous dire qu'il y a une justice là dedans. Le gouvernement cherche à se sauver les miches, c'est tout... Vivement qu'ils virent !

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  5. C'est bien foutu leur truc quand même. Pendant quatre ans, ils déremboursent les médicaments, créent un forfait obligatoire et ensuite, ils t'interdisent économiquement de tomber malade !
    Très cohérent !
    :-)

    [Comme je le twittais l'autre jour : l'UMP qui veut obliger les patrons à cotoyer des malades, si c'est pas malheureux ! :-)].

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  6. La seule chose avec laquelle je ne sois pas d'accord, c'est le mot "discrètement"...

    Il casse avec opiniâtreté et un cynisme sans précédent. Du moins c'est ce que je ressens.

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  7. Marco,

    Oui, c'est le but.

    Axel,

    Ouais...

    Poireau,

    C'est cohérent !

    Dorham,

    Une justice ? Pour quoi faire ?

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