14 décembre 2009

Nicolas Sarkozy et le développement durable du libéralisme étatisé


Nicolas Sarkozy a annoncé comment il allait dispenser les 35 milliards du grand emprunt. Je n’ai rien à dire sur les dépenses prévues pour l’instant à part qu’il n’y a pas grand-chose de prévu pour les bistros et, surtout, qu’il y aura un milliard de dépensé dans l’énergie nucléaire pour produire l’électricité que nous vend une société cotée en bourse.

4,5 milliards seront dépensés pour « l’économie numérique », notamment avec la couverture du territoire avec internet très haut débit. Orange, Numéricable, Free, Bouygues Télécom, … vont pouvoir nous vendre des forfaits encore plus chers. Remercieront-ils les impôts que nos petits-enfants paieront pour rembourser la dette ?

L’économie libérale voulue par Nicolas Sarkozy est ainsi faite que c’est à l’état (donc nos impôts) qu’il revient d’investir pour les infrastructures et le plus grand bonheur des actionnaires…

Le développement durable n’a pas été oublié du plan, puisque 2,5 milliards lui seront consacrés. C’est bien. D’ailleurs, le plan contient une annonce intéressante : « Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) deviendra le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. »

Je ne sais pas si l’actionnaire principal d’AREVA, aimable fleuron de notre industrie nationale, producteur de combustible nucléaire et de centrales du même métal, sera ravi de dépenser des sous pour des machins en charge de concurrencer sa filiale.

Je vais donc interroger des blogs spécialisés dans l’électricité et le développement durable à la cantine.



19 commentaires:

  1. Mouais, l'état finance des investissements qui devraient être faits par le secteur privé, en gros c'est de l'assistanat aux entreprises !

    A gauche on nous reproche de l'assistanat aux aides sociales, là on assiste ceux qui ont les thunes... ???

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  2. Stef,

    Y'a un peu de ça. Mais ça rappelle le rôle centrale de l'état dans l'économie...

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  3. Bien d'accord, c'est le coté insuportable de ce liberalisme de pacotille, les pauvres sont toujours trop aidés mais les entreprises ne le sont jamais assez, elles qui trouvent qu'il y a trop d'état partout ont bien du mal à s'en passer.

    n'est il M. Lagardère, M. Dassault ou même Messieurs Arnault (merci Fabius, LVMH, une belle histoire) ou Sellière dont l'empire a été sauvé par un état compréhensif sans lequel le baron ne serait aujourd'hui plus rien.

    On aura noté également dans cette ridicule conférence de presse le merveilleux Joffrin toujours aussi fort dans son rôle de carpette déguisée en rebelle.

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  4. Oui, après le colbertisme, la capitalisme et le socialisme, nous testons le sarkozysme.
    C'est un mélange des 2 derniers systèmes.
    Interventionniste avec les entreprises (on transmet du pognon), libre échangiste avec les salariés travailleurs.

    C'est à dire un système fondé sur le rapport de force sachant que la foirce ne se trouve que d'un seul côté.

    J'me comprends j'me comprends (coluche)

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  5. Le CEAEA, franchement, ça donne envie de rigoler —mais ce n'est pas vraiment drôle… Confier les énergies alternatives aux dictateurs de l'atome, c'est se foutre de la gueule des écolos, pour commencer. De nous ensuite.

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  6. Tu as raison de soulever le problème AREVA c'est même toute l'ambigüité de la chose .

    Que devons nous attendre de sarkozy et son gouvernement ?

    @ +

    Bésitos

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  7. Tous les libéraux se tuent à le dire : Sarkozy n'est qu'un stalinien de droite. Pardon, tautologie.

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  8. N'oubliez pas de taguer vos amis pur les Sans-abris, merci pour eux.
    http://aliciabx.blogspot.com/2009/12/coup-de-gueule-pour-les-sans-abris.html

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  9. Dis donc, je ne regrette pas d'ouvrir mon reader a une telle heure de la nuit !

    "L’économie libérale voulue par Nicolas Sarkozy est ainsi faite que c’est à l’état (donc nos impôts) qu’il revient d’investir pour les infrastructures et le plus grand bonheur des actionnaires…"

    Absolument fabuleux. La relance par l'endettement comme fondement de l'économie libérale voulue par Sarkozy.

    Félicitations, celle-là, elle est belle.

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  10. Mouarf.... Ah bah en effet ça vaut le coup ici ! C'est la fête du slip question définition du libéralisme. Je sens que je vais venir troller plus souvent !

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  11. Les stock-options et le pouvoir accru des actionnaires ont déséquilibré le cadre des décisions, en alignant les intérêts des dirigeants sur ceux des actionnaires, aux dépens des intérêts des salariés et de l'entreprise. Ce déséquilibre est, selon Antoine Réberioux, économiste à l'université Paris-X (Revue française de socioéconomie, RFSE n° 4-2009), la cause essentielle de la financiarisation croissante de l'économie, des scandales des années 2000-2001 (Enron, Worldcom) annonciateurs de la crise de 2008, de la vague de fusions-acquisitions - dont on a pu montrer par ailleurs qu'elles ont détruit plus de valeur qu'elles n'en ont créé -, des licenciements "boursiers" et des délocalisations. En parallèle à l'envolée des rémunérations des dirigeants et actionnaires, ces évolutions ont miné la confiance des salariés face au "court-termisme" des décisions et provoqué une crise de l'engagement au travail.

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  12. Aujourd'hui, la régulation de la gouvernance de ces organisations par le seul droit des sociétés, qui ne détermine que les relations et pouvoirs des associés actionnaires, ne reflète plus leur réalité complexe.

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  13. Bah faut bien qu'il remercie ceux qui l'ont porté là où il est.
    Si seulement nous n'avions pas voté en fonction du nombre de paillettes...

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  14. Le principe de l'emprunt est déjà une belle connerie, voilà qu'il la double de bêtise ! Quel président, mais quel président !
    :-))

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  15. Alain,

    C'est le libéralisme dans sa splendeur !

    Elmone,

    On t'comprend !

    Le Coucou,

    J'avais pas fait gaffe, mais, oui, c'est rigolo comme acronyme.

    Eric,

    Il n'y a rien à attendre.

    Claudio,

    Les libéraux l'ont porté au pouvoir. Qu'ils assument.

    Aliciabx,

    Si je pense...

    Seb,

    C'est pourtant bien ça qu'il nous fait...

    JPO,

    C'est con, hein ! Moi, je n'ai pas voté pour lui...

    David,

    Heu... Tu devrais te coucher plus tôt.

    Labilbe,

    Tu parles de mes trolls libéraux ?

    Poireau,

    Il est beau, hein ?

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  16. j'avais pas vu ça comme ça.Vraiment navrant... ou desespérant.

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  17. Oui, ce n'est pas spécialement jouissif...

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  18. Si les libéraux ont voté Sarkozy, c'est parce que la gauche se proclame anti-libérale et croit toujours au grand soir.
    Alors que dans les faits, les gouvernements de gauche sont aussi voire plus libéraux que ceux de droite.
    La gauche est évidemment plus libérale parce qu'elle a une véritable tradition de progressisme et de respect des libertés individuelles (abolition de la peine de mort, amélioration de la procédure pénale, droits des étrangers, radios libres... j'en passe).
    En termes de libéralisme économique, la gauche fait jeu égal avec la droite (excepté le début de Mitterrand). Le gouvernement Jospin privatisait, avait des comptes publics bien moins déficitaires que la droite.

    Si à l'instar de beaucoup de politiques de gauche tu veux appeler "libéralisme" la politique de Sakozy, tant mieux, ça permet de rallier les excités d'extrême-gauche derrière un fanion commun.
    Mais après il ne faut pas s'étonner de perdre les élections à cause des centristes qui sont attachés aux valeurs du libéralisme (CAD : protection des droits de l'homme comme but premier de l'État).

    (J'espère n'avoir point été trop troll)

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  19. Paul,

    Tu n'as pas été trop troll. Bien sûr que la gauche est la fois antilibérale et libérale. Le problème est que "libéral" en France est réduit à la dimension économique et sociale. Quand je dis "le problème", je parle de VOTRE problème, ce n'est pas lien.

    Les libéraux comme toi ou Seb ci-dessus, étant ultra minoritaires, nous considérons le "libéralisme" dans son aspect qui vient le plus souvent à l'esprit des gens.

    Pour ce qui concerne Jospin, n'oublions pas qu'il a aussi fait les 35 heures, la CMU, les emplois-jeunes, ... tous ces bazars que je continue à défendre et qui ne me paraissent pas spécialement libéraux.

    Enfin, le libéralisme de Nicolas Sarkozy c'est aussi la casse du droit du travail...

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