10 septembre 2010

Raz l'Europe

Hier, au comptoir de la Comète, je discutais paisiblement avec Florent, un jeune blogueur du Modem. Le vieux Joël, qui visiblement n’en était pas à sa première bière, était à côté de nous nous écoutais et donnait son avis à l’occasion. A un moment, Florent ou moi avons dévié la conversation sur l’Europe. A entendre ce mot, le vieux Joël a subitement éclaté.

Notez bien, Mesdames, Messieurs, que c’est la première fois que je raconte une histoire de bistro en présence d’un blogueur qui ne fait pas encore partie de la bande (et qui boit moins que Mohamed). Il pourra témoigner : ceci est à peu près exact sauf que je reconstitue les dialogues, sans les forcer.

« Vous vous rendez compte de ce qu’a fait l’Europe, ils viennent de désavouer le ministre, là, Besson, et de condamner les expulsions de Roms par la France. »

Je précise que le vieux Joël est un des pires gauchistes, pour vous dire ancien intermittent du spectacle, ancien chanteur de variété qui conserve des fans. Enfin, au moins une. Il est évidemment contre les expulsions et s’il pouvait égorger Eric Besson, il ne s’en priverait pas.

Ayant eu une journée chargée, je n’étais pas au courant de cette histoire de Roms et d’Europe. Je sais maintenant de quoi il s’agit. Le Parlement européen a voté une résolution où il « demande à la France et aux autres Etats de l'UE de "suspendre immédiatement" les expulsions de Roms. »

A entendre Joël, hier soir, je pensais qu’il s’agissait de la Commission, pas du Parlement. Mais pour Joël, comme probablement la majorité de nos concitoyens, l’Europe est une entité abstraite.

« Vous vous rendez compte ! De quoi ils se mèlent ? On a en France un Président qui ne peut même pas décidé, l’Europe décide tout à la place, c’est contraire à la démocratie, le type qu’on a élu n’a plus aucun pouvoir… L’Europe, toujours l’Europe se mêle de tout… »

Les Roms étaient loin dernière nous, la discussion était lancée sur l’Europe. Le vieux était de plus en plus en colère. Pourtant, nous avons essayé de le raisonner, de lui dire que c’était la moindre des choses de se conforter à nos accords internationaux (à cette heure, je ne savais pas encore qu’il s’agissait d’une résolution du Parlement, donc d’un texte sans le moindre intérêt). Nous lui avons expliqué que l’Europe avait été mis en place dans un processus démocratique (certes déplorable, puisqu’on a quand même voté contre un texte qui nous a été imposé ensuite par une personne élue, mais démocratique).

Le mal était fait. Les méfaits de l’Europe étaient plus importants que les pauvres Roms expulsés. Le Vieux Joël, client de comptoir vénérable, en était arrivé à plaindre Nicolas Sarkozy et Eric Besson. Opposé aux expulsions, il défendait leur légalité, au nom du souverainisme.

Un type de gauche. De la même que moi.

Je n’ai pas fait ma revue de blog ce matin et je ne sais absolument pas ce qu’ont dit mes collègues blogueurs de gauche, pro ou anti européens.

Le texte est à l’initiative de parlementaires de gauche, principalement. Il s’agit des groupes socialistes, verts, communistes et libéraux.
Je vais donc leur donner mon point de vue : avant de pondre des textes débiles, dans la mesure où ils n’ont aucun caractère contraignant, au nom de la bienpensance gauchiste, ils feraient mieux de penser aux conséquences :

  1. l’Europe baisse encore d’un cran dans l’estime des gens,
  2. Le peuple français soutient ses dirigeants de droite alors qu’ils sont au plus bas dans les sondages, que 3 millions (d’après ma concierge) de gugusses sont descendus dans la rue, l’avant-veille,
  3. Une majorité des Français va soutenir les expulsions de Roms au nom du droit du pays à faire ce qu’il veut,
  4. La une de l’actualité parle encore d’une histoire de sécurité, d’immigration, … et pas de social et d’économie.
  5. Un boulevard a été ouvert pour la réélection de Nicolas Sarkozy.

Comme quoi, même parmi les parlementaires européens de gauche, il y a des claques qui se perdent. Ils auront peut-être leur nom dans l’histoire (enfin… dans un machin officiel quelconque) et l’impression d’avoir fait quelque chose de grand. J’imagine que les orateurs qui ont parlé à la tribune en tireront une grande fierté, que leurs propos resteront présents, à la manière de ceux de Dominique de Villepin à la tribune de l’ONU…

Ils viennent de gâcher l’Europe et des années d’opposition alors que la gauche Française commençait à reprendre de l’espoir.

42 commentaires:

  1. Joël a raison : l'Europe (celle d'aujourd'hui) EST une entité abstraite. Abstraite et stalinoïde qui plus est.

    RépondreSupprimer
  2. Honnêtement, je ne pense pas que cette décision impacte la pensée des Français vis à vis du gouvernement. L'Europe, ça les dépasse encore.
    Le quotidien, c'est aujourd'hui, e France, et de ce fait, ce non-évènement ne changera rien, à part la réaction immédiate mais peu réfléchie de Joël, et quelques discussions de comptoir :-)

    RépondreSupprimer
  3. Didier,

    Elle est abstraite parce que personne ne la connait, personne ne la dirige, personne ne l'incarne.

    Je la connais un peu pour avoir bien étudié le TCE en 2005 : tout est bien concret mais les clampins qui jouent au milieu ne se rendent pas compte de cette image de tas de merde qu'elle a dans la population.

    On pourrait en discuter longtemps et oui, la comparaison avec l'URSS de Staline (pas que), est correcte. Sauf qu'on ne sais même pas qui est le président du présidium du soviet suprême !

    RépondreSupprimer
  4. Homer,

    La pensée des gens vis à vis du gouvernement bouge tout le temps. La popularité est passée de 60 à 30%. Elle a le temps de revenir à 51%. Tu vas voir que cette décision pourrait bien marquer le début de la remontée. Les gens vont se dire "tu te rends compte, ils ne font pas un boulot facile..." et progressivement regarder les inepties avec mansuétude.

    Joël n'a pas réagi à une discussion de comptoir puisque Florent et moi ignorions cette histoire : c'est Joël qui nous en a informé. La colère bouillait en lui depuis qu'il avait entendu ça à la radio quelques heures avant.

    Joël n'est pas un crétin et 90% des électeurs ont une décision murement réfléchie. La réaction de Joël était démesurée à cause de l'alcool, mais l'alcool n'a fait que ressortir un truc qu'il avait au fond de lui.

    RépondreSupprimer
  5. Non seulement le parlement européen est dans son rôle en réaffirmant les principes qui ont bâtis l'Europe (il y en a suffisamment peu pour négliger de les faire appliquer quand un État membre s'assoit copieusement dessus) mais en plus est dans son domaine de compétence, puisque contrairement a ce qu'affirme Besson (Europe pas dans ses prérogatives) les questions de libre circulation et celle de l'immigration appartiennent a la sphère de compétence (et donc d'autorité) Européenne.

    Quant aux effets d'une telle résolution (de principe, il est vrai) tu préfères quoi ? Qu'on laisse un état agir comme il le souhaite en dépit des textes et du droit Européen, pour ne pas froisser l'illusoire sentiment de souveraineté totale des citoyens français (si tant est qu'il existe)?

    RépondreSupprimer
  6. Tu imagines que je ne suis pas du tout d'accord.

    Déjà attention ton ami de comptoir, mais tu le sais, n'est pas l'ensemble des gens, pas plus que je ne le suis ou que tu l'es.

    Ensuite que cette décision non contraignante aie ouvert un boulevard à Sarkozy, faut peut-être pas exagérer non plus, c'est tout de même bien plus anecdotique que ceci.

    Que ton pote soit (et d'autres) paradoxalement pas super chaud sur ce vote européen alors qu'il est contre les expulsions de roms n'est pas surprenant: toute une partie de la gauche n'a jamais de mots assez durs contre l'Europe, quoi qu'elle décide. Certes l'Union est en partie responsable de cette mauvaise image, certes il y a, comme partout, des manques, des erreurs.

    Volontairement ou par inculture ou facilité, certains rejettent tout ce qui apparente à ce qui va au-dessus de la dimension nationale.

    Je croyais pourtant que la gauche était internationaliste.

    La nous avons un problème qui n'est pas que de politique intérieure mais concerne la politique d'un Etat (la France) vis à vis d'une fraction de la population d'un autre Etat (les Roms de Roumanie) voire de plusieurs autres Etats (puisque par exemple la question touche aussi la Hongrie, premier pays d'ailleurs à avoir voté une loi sur les minorités) membres. Il est donc normal que le parlement, élu aussi, prenne position.

    Le souverainisme, si il est une réalité électorale, se doit aussi d'être (vous l'avez d'ailleurs fait hier, ce qui est bien) débattu et pour ma part combattu.

    C'est plutôt normal: je suis pour ma part pour une République Européenne Sociale, dans lequel l'Europe serait un Etat fédéral et la France un Etat fédéré. Mais même si je n'étais pas fédéraliste, il est bien logique qu'un problème européen soit aussi débattu au niveau européen.

    RépondreSupprimer
  7. ZeYes, Romain,

    Je n'ai pas dit que l'Europe n'était pas dans son droit et je suis tout à fait d'accord au principe de libre circulation des braves gens.

    Avec vos ornières, vous me faites dire ce que je n'ai pas dit.

    Je dis bien des ornières parce que ça commence à me gaver.

    Romain, par exemple, affirme être pour une République Européenne Sociale... Moi aussi. Par contre, nous n'y sommes pas. Je devrais d'ailleurs l'écrire en gras : nous n'y sommes pas.

    Nous sommes dans un machin incompréhensible par les citoyens et je vous invite à lire le commentaire de Didier, ci-dessus : il a raison.

    Si vous ne vous en rendez pas compte, c'est VOTRE problème.

    Il faut faire des constitutions pour les électeurs et pas contre eux et juste pour une espèce d'élite politicojenesaisquoi.

    Par ailleurs, dans ce billet, je vous raconte un FAIT. La manière dont a réagi un ELECTEUR a une décision.

    Tant que la gauche française (internationaliste et tout ça) ne pensera qu'en terme de technocrate et pas de communication, elle ne sera jamais élue.

    RépondreSupprimer
  8. J'ai l'impression que Staline est en train de devenir aussi populaires chez les réacs que Hitler chez les gauchistes ; ça devient bien...

    C'est amusant je trouve, cette volonté des gens de se ressembler absolument.

    ---

    Concernant ton billet, je ne vois pas pourquoi la Commission européenne n'aurait pas le droit de s'exprimer sur ce sujet (ou sur un autre) alors que tout le monde se croit autorisé à donner son avis à tout bout de champ - y compris les vedettes dont on se contrepignole.

    Quand l'Eglise se prononce sur la question des Roms, on ne hurle pas à l'atteinte à la laïcité que je sache, donc, un texte de la C.E. (enfin, de certains courant de la C.E.) ne constitue en aucun cas une atteinte à la souveraineté. C'est une injonction, en aucun cas un ordre.

    Et puis la souveraineté, mes couilles, faut voir ce que l'on en fait de notre souveraineté et surtout qui la défend.

    RépondreSupprimer
  9. Salut Nicolas ! j'ai entendu cette information et j'avoue qu'elle ne m'a pas choquée outre mesure. Ces expulsions concernent en effet plusieurs etats européens et je trouve normal que l'europe prenne position. Pour une fois que cela concerne autre chose que le fric !

    D'autre part elle joue içi un rôle de modérateur qui peut-être ne servira pas à grand chose hélas ... mais qui a le mérite d'exister !

    RépondreSupprimer
  10. Oui, bon. Je n'ai fait que rappeler des principes a la fois simples et intelligibles. Ayant encore un minimum de respect pour mes concitoyens, j'ai le sentiment que c'est totalement a leur portée.

    Alors maintenant si tu veux ériger le commentaire et la réaction de ton ami au niveau d'une vérité nationale indiscutable, libre a toi... mais j'avoue que de mon point de vue, ça rend le débat un tout petit peu moins intéressant.

    RépondreSupprimer
  11. Dorham,

    Je ne gueule pas contre la légitimité du texte : je dis juste qu'il a impact négatif sur l'électorat et les braves gens.

    Scourti,

    Elle ne t'a pas choquée outre mesure car tu t'intéresses à la politique. Tu lis mon blog, d'autres, et c'est entré dans ta tête qu'expulser quelqu'un pour un autre pays d'Europe est grotesque.

    Mais la plupart des gens s'en foutent.

    RépondreSupprimer
  12. C'est vrai que l'Europe pour la plupart des gens c'est quelque chose de tellement abstrait !
    Nos concitoyens ne s'interessent pas à la politique française alors l'Europe ....

    RépondreSupprimer
  13. Bon , tu vas avoir beaucoup de commentaires de bienpensants aujourd'hui dont moi : je ne crois qu'il faille généraliser et dire qu'une majorité de français pensent comme ton vieux yéyé de bar nostalgique (et surement chevelu).
    Même si je suis d'accord qu'au niveau institutionnel ça ne va pas pisser très loin et que Dany nous soule, mais l'image était quand même belle à voir pour une fois. Voir un parlement à majorité de droite gifler de la sorte notre exécutif honteux, laisse moi savourer deux minutes !!
    Je pense que la plupart des gens sont contre l'expulsion des roms et même une partie de l'électorat conservateur. Ton vieux gauchiste doit être amoureux pour avoir la vue aussi brouillée .

    RépondreSupprimer
  14. Nicolas, du coup tu m'as inspiré j'ai fait un billet.

    Et désolé mais je suis internationaliste, européen ET élu dans un quartier populaire. J'ai été directeur de campagne pour des candidats, tous pro européens et ne le cachant pas et ils ont tous été élus.

    RépondreSupprimer
  15. Nicolas,

    Sans doute, à peu près tout a un impact négatif sur les français, sur les gens en général.

    RépondreSupprimer
  16. Je ne suis pas convaincu par la totalité de l'analyse.

    Par contre la vision d'une Europe négative est clairement ressentie par une majorité de mes relations, camarades et ami"e"s... et par moi

    RépondreSupprimer
  17. Je complète mon propos :

    Nous avons les classes dirigeantes politiques que nous méritons.


    @+

    RépondreSupprimer
  18. Dorham : la comparaison entre l'Europe et l'URSS n'est pas de moi mais de l'ex-dissident Vladimir Bukovski.

    D'autre part, en tant que super-structure artificielle, je pense que l'Europe connaîtra le même sort que l'URSS : un effondrement brutal et irrémédiable.

    Il est par ailleurs curieux de vouloir à tout prix "construire" l'Europe (laquelle a existé pendant plusieurs siècles, et existé vraiment, en tant que civilisation, que mosaïques de cultures voisines) au moment où l'on a décidé sa liquidation, notamment par l'afflux voulu et organisé de populations exogènes qui, d'une manière ou d'une autre, qu'on s'en afflige ou s'en félicite, vont détruire cette même Europe (et sans préjuger de ce qui la remplacera).

    RépondreSupprimer
  19. Cette brève de comptoir illustre à merveille ce que je trouve détestable dans le souverainisme:

    - la confusion mentale qu'il engendre : la décision d'un ministre français (non-élu) serait plus démocratique que le vote d'un parlement élu au suffrage universel direct et ce (chose inconnue en France) à la proportionelle. Confusion à expliquer par l'obsession mono-maniaque de l'Élection Présidentielle qui éclipserait toutes les autres. A se demander si les 35h00 n'ont pas été imposées de façon "antidémocratique" (pour reprendre le gimmick qu'affectionne les souverainistes quand les choses les dépassent) puisque c'est Chirac qui avait gagné en 1995.

    - la manière dont une touche de nationalisme déporte des hommes "de gauche" à la droite de la droite. Exemple caricatural ici avec Joël incapable de penser le problème des Roms au niveau européen et qui en vient à se trouver d'accord avec Hortefeux.

    Pour ma part, il me serait impensable de voter pour le PS s'il reprenait à son compte de telles billeversées sociales-nationalistes...

    Heureusement il y a d'autres partis à gauche.

    RépondreSupprimer
  20. Ah mais si Boukovsky l'a dit c'est que ça doit être vrai, plus la peine de retoucher quoi que ce soit, la C.E. épure l'Europe de populations entières, en déplace d'autres, fait fusiller des types parce qu'ils ne sont pas dans la ligne du parti (vous avez écrit "stalinoïde"), envoie ses chars en Hongrie, toussa... Tout à fait comparable. Au moins autant que Sarkozy et Hitler, voyez...

    Ce genre de rapprochement est nul. Voilà tout.

    RépondreSupprimer
  21. Dorham : non, il n'est pas nul (contrairement à la caricature que vous en faites) : l'article de Boukovsky était très solidement argumenté au contraire. Maintenant, on peut parfaitement le récuser, bien entendu. Mais après en avoir pris connaissance.

    RépondreSupprimer
  22. Didier,

    Ne faites pas semblant d'avoir mal compris (fallacieux ingénu), c'est moins Boukovsky que vous-même que je mettais en cause. Comme vous l'avez très justement deviné, je n'ai pas lu ce texte de Boukovshy, pire, je n'ai pas l'intention de combler cette terrible lacune.

    Je ne suis pas très amateur de comparaisons historiques, elles sont la plupart du temps absolument gratuites et sans une once d'intérêt, surtout celles qui de prime abord semblent vouloir se justifier par la pratique du grand écart facial.

    A vue de nez, je sais en lisant un truc pareil que je vais me faire manipuler dans les grandes largeurs. Désolé de devoir vous dire que je suis un petit peu plus rétif que cela.

    Le stalinisme, c'est d'abord un état criminel. Ce que n'est pas l'Union Européenne. Point. On ne va pas s'astiquer la tige pendant trois quarts d'heure là dessus.

    RépondreSupprimer
  23. (j'ai dit la plupart du temps, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit hein...)

    RépondreSupprimer
  24. Et bien moi qui suis un internationaliste anti-européen, au sens des institutions qui nous dictent le carcan libéral, j'ai toujours reconnu des mérites au Parlement européen, la seule institution un petit peu démocratique à l'échelle de l'Europe. L'épisode sur la condamnation des expulsions des Roms ne fait donc que me réjouir. Ce n'est pas assez pour me réconcilier avec les institutions communautaires, mais assez pour me rappeler que les frontières du rassemblement anti-fascistes sont heureusement plus vastes que ce que la blogosphère en laisse parfois paraître. Certains s'achètent peut-être une bonne conscience à peu de frais, alimentant l'ardoise de la bienpensance chez ses ineffables détracteurs, mais d'eux je me fous ! L'expression d'une certaine conscience civique, morale et humaniste est d'abord et avant tout salutaire. C'est le meilleur de la tradition républicaine !!!

    RépondreSupprimer
  25. Pas lu la tartine de commentaires ci-dessus.
    Pas tout à fait d'accord avec toi. Je pense que tata Jacqueline et mamie Simone qui soutiennent Sarkozy et Hortefeux et qui entendent soudainement un organisme international nous pointer du doigt pour racisme appliquer, ça peut les faire réagir.
    Pour rappel, sur le même sujet, on a déjà eu l'ONU, Benoît XVI et maintenant l'Europe sans parler de la presse étrangère.
    Ça commence à faire de l'ombre…
    :-))

    RépondreSupprimer
  26. Désolé pour le retard de réponse, j'étais en route.

    Merci pour vos coms.

    Je vais répondre globalement à tous les ouiistes.

    Si vous ne comprenez pas que les français sont majoritairement réticents à l'Europe, c'est votre problème pas le mien.

    Par contre, comme vous êtes à gauche, ça me fait franchement chier que vos ornières fassent perdre mon camp.

    Et vous vous méprenez sur mes intentions : je suis largement aussi favorable à la construction européenne que vous.

    Mais je suis aussi un démocrate : j'écoute les gens et je n'essaie pas de faire leur bonheur malgré eux...

    Cela dit, le billet ne porte pas sur l'Europe, ni même sur le texte en tant que tel, juste sur la communication.

    Intraci,

    Tu as le droit à une réponse personnalisée : tu n'as rien compris au billet. Je n'ai pas écrit que le vieux défendait qui que se soit, juste qu'il les plaignait.

    En outre, tu prends ouvertement les électeurs pour des cons, probablement à raison mais comme tu ne sais pas lire, le vieux n'a pas parlé des roumains, il est pour la libre circulation de tout le monde, il a juste gueulé après l'europe.

    Si tu fais de la politique sans écouter les gens, change de carrière.

    Oh!91,

    Elle me réjouirait aussi si des conséquences électorales n'allaient pas se produire...

    Poireau,

    Pas la peine de lire les commentaires...

    RépondreSupprimer
  27. Sans lire les commentaires, pour une fois je ne suis pas d'accord avec ton billet. Ce que je reprocherais à cette résolution, c'est de ne pas avoir été contraignante. Il est heureux que le Parlement manifeste son existence en des matières où la Commission reste la queue entre les jambes, seulement capable de montrer les dents sur des questions commerciales ou dommageables pour nos acquis sociaux. Les parlementaires européens sont des élus comme les autres, et sans doute moins tenus en laisse que les autres…

    RépondreSupprimer
  28. Le Coucou,

    Je persiste, c'est une erreur de communication...

    RépondreSupprimer
  29. Je ne fais pas de carrière dans la politique, Dieu m'en préserve.

    Un député européen a bien le droit de critiquer ce que fait un exécutif national

    autrement faut être cohérent et interdire aussi aux députés UMP de critiquer ce que fait Royal (par ex.) dans sa région.

    RépondreSupprimer
  30. Il est très fréquent que le parlement fasse une résolution contre la politique d'une région ?

    N'importe quoi.

    RépondreSupprimer
  31. Il fallait écouter Pierre Lellouche ce matin sur france inter à sujet il a été aussi fort qu'Hollande

    RépondreSupprimer
  32. C'est peut-être une erreur de communication (je n'en suis pas sûre, et même si c'en est une, ça m'étonnerait qu'elle ait vraiment les conséquences apocalyptiques que tu en tires), mais vu comme la plupart des Français dans le genre de tes piliers de bistrot réagissent, n'importe quelle communication de la part de n'importe quel machin européen aurait été fraîchement accueillie. Tu dis qu'ils défendent la légalité des expulsions au nom du souverainisme: ben voilà, n'importe quoi d'européen les horripilera, s'ils sont souverainistes! Enfin, sauf l'entérinement pur et simple de ce qui se décide en France... C'est bien plus fondamental qu'un problème de communication.

    RépondreSupprimer
  33. Irène,

    Sur le fond, on est d'accord. Mais avec ses principes, la gauche se transforme en machine à perdre. Elle est contente, elle a gagné les régionales. Avec le grand Paris, elle va se retrouver à gérer les lycées.

    Les gens, ici, en commentaires, conspuent les souverainistes (parce que j'en ai parlé). C'est la forme de l'Europe qui les conduit à ça.

    Ce n'est pas de 1% de français dont on parle mais de ce qu'il faut pour faire réélire Sarkozy. Ne les rabaissons pas au rang de piliers de comptoir : ils ont une carte d'electeur.

    RépondreSupprimer
  34. Je suis surprise par ton article. Je trouve que tu fais part d'un point de vue intéressant parce qu'effectivement ce n'est pas quelque chose dont on se rend compte quand on est à Bruxelles. Erreur de communication, peut-être... Mais qu'aurait du faire le Parlement européen? Fermer sa gueule? Fermer les yeux? Sans doute que ça aurait été pire aux yeux de certains même si pas à ceux de Joël, qui, comme le dit un autre commnentateur, serait peut-être dans tous les cas réfractaire à quoi que ce soit de supra-national, non?

    RépondreSupprimer
  35. Si le parlement (je n'ai pas dit les parlementaires) n'avaient dit, ça aurait été remarqué par 0,03% de la population. Et je suis gentil. Reviens dans la vraie vie.

    RépondreSupprimer
  36. Si par vraie vie tu veux dire la France, effectivement je n'y suis plus depuis -gloups- 7 ans. Ton article me convainc encore un peu plus qu'il faut que je revienne. Merci.

    RépondreSupprimer
  37. J'allais faire un commentaire hyper intelligent et puis j'ai lu les autres commentaires, je vais me contenter de hurler :

    VIVE L'EUROPE FEDERALE !

    (comme ça, je vais me faire des copains parmi les commentateurs... ou pas)

    RépondreSupprimer
  38. Europasionaria,

    Peut-être... Faudrait que je trouve le courage d'en faire un billet les militants politiques ne savent plus écouter ce qu'ils appellent dans les commentaires, ici, des piliers de bistro alors qu'ils ne sont qu'électeurs.

    Ils font semblant puis tentent systématiquement de convaincre le type qui l'est effectivement. Le temps de renouveler les consommations.

    Doudette,

    Belle intervention.

    RépondreSupprimer
  39. Nicolas, je vois ce que tu veux dire... d'autant plus que j'ai un père qui fréquente pas mal les bistros et que je l'imagine bien en train de papoter avec Joël ;-) Hâte de lire ton billet sur les militants politiques qui n'écoutent pas.

    RépondreSupprimer
  40. Europasionaria,

    Je dis pilier de comptoir, mais c'est pareil avec les collègues de bureaux ou militant dans le marché.

    RépondreSupprimer
  41. Tiens ! Je fais le billet de suite - publication dans une heure (j'ai bistro après).

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...