02 septembre 2007

Libérez

Allons bon ! Je découvre à l’instant le site internet de « libération de la croissance », la commission mise en place par Nicolas Sarkozy et présidée par Jacques Attali : ça m’oblige à faire un deuxième billet ce matin. Court !

La liste des membres est sympathique : elle n’est pas qu’un ramassis d’économistes et de banquiers mais un panel cohérent d’individus variés. Ca commence bien ! En plus, notre président semble réellement intéressé par les propositions que fera la commission, je pourrais presque en dire du bien. Heureusement que je ne suis pas saoul.

Je tâcherai de suivre ces travaux mais je n’y contribuerai pas, sauf maintenant.

Je ne suis pas un adepte de la décroissance, mais je trouve que depuis quelques temps, la croissance devient un but en soi ! C’est grotesque. C’est effectivement par la croissance qu’on résoudra une partie des maux de la société, mais si on ne réfléchit pas en amont sur la manière de répartir les fruits de la croissance, autant pisser dans violon.

Si pour gagner 1% de croissance, il faut réduire le pouvoir d’achat de 10% et précariser la moitié des travailleurs, comme les premiers chinois venus, ça n’est pas très drôle !

Bon ! Je vais mettre la photo d’Attali, mais je me demande s’il n’est pas un peu grassouillet.


14 commentaires:

  1. Ça risque de vous étonner, et même de vous inquiéter, mais je suis entièrement d'accord avec ce que vous venez d'écrire...

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  2. Didier,
    Ca ne m'étonne pas... J'ai lu votre blog, vous ne dites pas que des bêtises !

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  3. J'ajouterai quant à moi, si vous le permettez (mais je sais que vous le permettrez, sinon vous ne tiendriez pas un blogue ouvert aux commentaires, n'est-ce pas ? Ça me paraît logique, non ? Ah, c'est tout moi, ça, il faut toujours que j'emploie ce genre de formules stéréotypées qui ne font qu'alourdir mon... mais bon, je m'égare), j'ajouterai quant à moi, disais-je, que le problème ne se pose pas uniquement, comme vous l'écrivez, en termes de répartition des fruits de la croissance. La question, en effet, est également de savoir à quel prix – ou, si vous préférez, par quels moyens – on parvient à cette croissance. Car si c'est pour programmer placidement l'extinction du genre humain d'ici à quelques siècles, danger contre lequel certains scientifiques des plus estimables nous mettent régulièrement en garde dans le silence total de nos grands médias, cette sacro-sainte croissance célébrée comme la venue de l'enfant Jésus mérite peut-être qu'on s'interroge également sur sa nature même.

    Rien que pour reprendre votre exemple de la Chine, il faut savoir que la terrible pollution qui touche l'air, les sols et les rivières de ce pays dont le taux de croissance fait baver d'admiration nos dirigeants politico-économiques lui coûte plusieurs centaines de milliers de morts et quelques points de P.I.B. chaque année.

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  4. ce que je ne comprends pas
    le candidat sarkozy avait bien un programme économique? et, donc...

    bon dimanche

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  5. chieuvrou,

    Merci pour ton intervention ! Ton commentaire est trop long mais nez en moins indispensable : la croissance n'est pas un but, ce que je disais dans le billet.

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  6. Moi non plus, je ne suis "plus" un adepte de la décroissance. Ni la croissance ni la décroissance ne doit être un but. La connerie est justement de transformer en croyance l'une ou l'autre.
    Mais quand je vois la liste des gens dans cette commission Attali, tous extrêmement compétents (sauf Eric La Boucher) je suis persuadé que ça ne servira à rien. Mais ça risque de coûter bonbon en frais de repas. Et donc, au final, ça fera baisser la croissance.

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  7. Bonjour,
    merci pour ce lien que je vais aller fouiller d'ici pas tard. Je pense effectivement que la composition de la composition est suffisamment éclectique, et ouverte, pour qu'il puisse en sortir des choses intelligentes et rassembleuses...c'est important, visiblement, pour faire passer les réformes de préparer l'opinion.
    Bravo pour votre blog, en tout cas !
    à bientôt !

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  8. Le nombre de commissions vient lui-même de croitre, ça démarre mal ! :-)

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  9. Jacques Attali, en tout cas, semble s'inspirer de Nicolas Sarkozy au moins dans sa conception de la liberté de ton des journalistes de l'audiovisuel, du moins si l'on en juge par la grande irritabilité dont il a fait preuve jeudi dernier face la journaliste de France Culture, à la fin du journal de 18 h.

    Écoutez plutôt par vous-même (à partir de la vingtième minute après le début du journal) en cliquant sur le lien suivant :

    http://www.radio-france.fr/listen.php?pnm=pnm://son.radio-france.fr/chaines/france-culture/chroniques2/journalsoir/JOURNALSOIR20070830.rm

    (Je prie le dieu des ondes pour que mon lien fonctionne...)

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  10. Bon, certes, ça ne fonctionne pas si on clique dessus mais ce lien est quand même le bon, ce qui est déjà ça...

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  11. Effectivement, Attali est grassouillet. Un excès de croissance? Trop de yaourt quand il était petit?

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