22 mai 2008

Des maux au Parti Socialiste

L’épisode d’hier du raffut des blogs à propos de l’utilisation du mot « libéral » par Bertrand Delanoë m’a décontenancé. Pour moi, qui ne suis pas membre du PS, ça n’est qu’une bataille de mots (et je l’ai dit ailleurs) : ce qui importe, c’est bien le fond du projet et ce qui sera proposé pour faire avancer la société pour le bien de tous et pas seulement celui des actionnaires rondouillards.

Une bataille des mots. Rien de plus mais, avant de connaitre mes copains socialos des left_blogs, j’ignorais que ça existait encore. Et ils sous-estiment à quel point les électeurs s’en foutent ! Au contraire, il y a des mots qui servent de repoussoir !

Je me souviens de la campagne électorale pour les présidentielles où je détaillais le pacte présidentiel de Ségolène Royal avec mes copains Jean (patron de bistro) et Jacques (héro de blog et retraité benoit). Jean et Droite sont à droite. Purement. Défendant le libéralisme économique et tous les côtés conservateurs abominables qu’on peut trouver à droite ! Tiens ! Je suis sûr qu’ils seraient partisans d’un encadrement des délinquants par des militaires.

Je m’amusais ainsi à prendre au hasard des mesures du Pacte Présidentiel sans dire d’où elles venaient… L’accès des PME aux marchés publics, la régionalisation, la recherche, … ils applaudissaient des deux mains au risque de renverser leurs verres réciproques. Quand je leur disais : « Ahah ! Les vieux ! Ca vient de Ségolène Royal, je vous ai bien eu », ils me répondaient : « Ah ! Très intéressant ! C’est dommage que ça soit la gauche qui propose ça ». Non pas qu’ils pensaient que les mesures étaient de droite mais de voir qu’elles ne seraient pas appliquées car ils ne pouvaient décemment pas voter des socialistes car ils mangent les enfants et sont contre la peine de mort.

Voilà les mots ! Mes copains socialos devraient aller plus souvent au bistro que se masturber les neurones sur des mots : libéralisme, social-démocratie, social-libéralisme, …

Tiens ! J’ai entendu ce dernier hier. Ne sachant pas trop ce que c’est, je fonce sur la seule université à ma disposition : Wikipedia.

Social-libéralisme : « Le social-libéralisme est un terme servant à désigner, notamment en France, en Italie, en Grande-Bretagne et en Allemagne, des libéraux socialistes revendiquant une synthèse entre la social-démocratie et le libéralisme économique. Cette expression garde une connotation péjorative lorsqu'elle est employée notamment par des anticapitalistes, des courants de la gauche de la social-démocratie, ainsi que l'extrême-gauche et l'ultra-gauche ».

Ah ! Bouh ! C’est donc pas bien. Remarque, un truc utilisé comme une insulte par l’extrême-gauche peut aussi paraître sympathique.

« Le terme est désormais employé en sciences-politiques et par les journalistes pour caractériser une orientation politique à part entière. Cette sorte de reconnaissance est notamment passée par le manifeste de la troisième voie/du nouveau centre, rédigé et signé par Tony Blair et Gerhard Schröder dans une perspective de rénovation de la gauche européenne et dans la volonté d'ériger de nouvelles synthèses politiques. »

Héhé ! Les copains ! Qu’est-ce qu’elle foutait à complimenter Tony Blair votre favorite ?

« L'opposant historique à la ligne de Tony Blair au niveau du Parti socialiste européen fut Lionel Jospin, qui bien qu'acceptant l'économie de marché a préféré mener une politique socialiste classique plutôt que de rejoindre une ligne centriste ». Le Jospiniste que je suis (que je fus serait plus exact vu qu’il s’est retiré) rigole. Depuis 6 ans maintenant, vous critiquez le vieux sous prétexte d’un discours malheureux le 21 avril 2002.

Le pire, dans cette histoire, c’est qu’en lisant les blogs qui parlaient de l’affaire Delanoë, je suis tombé sur un type qui disait en commentaire que si Jospin avait perdu en 2002, c’était parce qu’il avait dit un truc du genre « mon projet n’est pas socialiste ». Le type en question n’a rien compris ! Jospin n’a pas plus perdu pour cette phrase que Ségolène Royal pour son projet de faire encadrer les délinquants par des militaires !

C’est vachement motivant pour le peuple de gauche de penser que l’éducation peut être confiée à des militaires...

Je sais ! J’ai relayé l’appel de Valério Motta pour qu’on ne critique pas les dirigeants socialistes dans les blogs et je ne devrais pas critiquer Ségolène Royal ! Mais quand je vois les mesquineries sorties sur Delanoë depuis hier par d’autres blogueurs ayant relayé cet appel, je me trouve particulièrement gentil pour celle qui a perdu l’élection imperdable.

Revenons à Wikipedia.

« On peut rattacher au social-libéralisme l'expression de libéral-libertaire revendiquée par Daniel Cohn-Bendit, qui correspond à la revendication simultanée de l'économie de marché, d'une démocratie exigeante (participative, sociale) et de la liberté des mœurs. »

Notons quelques mots au hasard pour les utiliser plus tard : Cohn-Bendit, participative.

Ah ! Non ! J’ai dit qu’il ne fallait pas jouer avec les mots.

Bertrand Delanoë parle de libéralisme. Et alors ? Ségolène Royal a bien appelé à soutenir le mini-traité Européen.

Qui fait une erreur de communication ? Allez ! Au boulot ! Il y a un projet à monter. Arrêtons les conneries.

(photo)

41 commentaires:

  1. Moi, si j'étais certain que les socialistes mangent les petits enfants (et qu'ils en mangent beaucoup, si possible tous, même), eh bien ! je voterais pour eux sans hésiter...

    Et je leur apporterais le pain et le vin, pour faire glisser.

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  2. Bien sûr que les "cadres" sont déconnectés de la base.

    Le problème est toujours le même : les querelles de personnes. Delanoë commence a gagner en popularité alors on le sabre.
    Jospin a perdu parce qu'il n'était pas sympa et Ségolène parce que c'est une femme. Cela me désole mais je connais pas mal de vieux socialistes qui sur ce coup là on voté Sarko (bin oui qui est-ce qui va garder les gosses ?).

    A quand le bon candidat ?

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  3. si les mots n'ont pas d'importance pourquoi blogué alors ?

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  4. Didier,

    J'arriverai à vous convaincre !

    Dodue,

    Avec un pseudo comme ça, tu ne dois pas manger que des enfants.

    Marc,

    Parce que les phrases et les textes en ont plus !

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  5. enfin si je comprends bien on doit lire sagement les propos de nos chefs et on vote... en ne disant rien comme ça on ne blesse personne ?

    Ah oui sinon... c'est clair que le concept social-libéral fait un tabac partout en europe. Et au delà des mots ça sous-entend un changement radical. mais bon c'est un com je vais pas en faire des pages ici

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  6. Marc,

    Non ! On doit discuter, proposer, ...

    D'une manière générale, on doit faire ce qu'on veut !

    Mais, ce que je dis, c'est que ce débat sur les mots ne sert à rien auprès du grand public et quand je voyais hier des types qui disaient que Delanoë a fait une erreur de communication, je pense qu'ils se plantent royalement (si je puis dire !).

    On est tous antilibéraux pour les mêmes raisons : le système économique proposé ne va pas, plonge les gens dans la misère et fonce à sa perte.

    Mais pour le grand public, antilibéral, ça veut dire :
    1. Contre les libertés.
    2. Complètement opposé au système économique actuel et donc totalement pour un retour à une économie "étatique".

    Enfin, je crois qu'on n'a pas d'énergie à perdre pour descendre Delanoël (ou Royal, la question n'est pas là), on ferait mieux de descendre Sarko et de vanter les mérites des projets socialos.

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  7. C'est terrible de voir que les querelles recommencent, que chacun, chez les dirigeants du parti socialiste, ne semble préoccupper que de sa carrière personnelle !!! Ils ne se rendent pas compte de l'attente qu'il y a chez les gens ? Ils veulent encore qu'on perde ?

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  8. J'apprécie particulièrement ton billet, Jegoun, ainsi que ton dernier commentaire.

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  9. Le Parti socialiste fait semblant de ne pas comprendre que les travaillistes ne sont pas de gauche.
    Et la Droite fait semblant de croire que les travaillistes sont de gauche pour démontrer que à la différence de la gauche française, certaines gauches européennes peuvent être ouvertes au libéralisme.

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  10. Pareil que toi Nicolas !
    Désolé Marc mais moi aussi ces batailles me saoûlent

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  11. Si c'est un système où on peut vivre libre sexuellement et gagner de la thune, je vote pour !
    :-))

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  12. Rouge Nana,

    C'est plus compliqué ! Il faut aussi un leader pour porter un projet. Mitterrand n'est plus là ! Donc "la personne" est très importante aussi, mais ce qu'il faut éviter, à mon sens, c'est de taper sur les autres pour défendre son poulain.

    Ca a suffisamment été néfaste contre Ségolène Royal lors des dernières présidentielles.

    Ant.,

    Je m'en doutais un peu... Mais je ne voulais pas reprendre ton combat d'hier, ni même, en fait, débattre en commentaires : juste exposer mon point de vue !

    Elmone,

    Oui. Ce rapport avec la gauche dans les autres pays est très complexe et est bien exploité par la droite, y compris par les trolls...

    Il fut un temps où j'étais bombardé par des commentaires de type de droite qui me disaient : "la gauche Française devrait prendre exemple sur la gauche Anglaise ou Espagnole ou Italienne et se moderniser" (ou je ne sais plus quelle connerie). Le problème est justement que ces partis ne sont pas franchement à gauche et ne représentent pas "mon" idéal de société.

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  13. Gaël,

    Merci !

    Poireau,

    Libre sexuellement, c'est important. Gagner de la thune, bof. Surtout si la bière n'est pas chère.

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  14. Tout à fait d'accord Nicolas.

    D'ailleurs dans mon commentaire tu peux remplacer "ouvertes au libéralisme" par "moderne"

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  15. Elmone,

    En fait, on a une position complexe ! Elle allie des points de vue d'extrème gauche (pour résumer les profits sont trop importants, il faut les prendre pour les redistribuer) avec des aspects totalement opposés dans la mesure où il faut vivre avec ce système qui génère des profits.

    J'arrête la politique et me lance dans la cuisine.

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  16. @jegoun C'est pas vraiment un combat. C'est juste que je trouve dommage d'attaquer Delanoe la-dessus, c'est tout. Maintenant, Delanoe ou royal, je m'en branle un peu, très franchement. Les enjeux de pouvoir au sein du PS me dépassent d'autant plus que je n'en suis pas membre.
    Si les 10 questions de Royal et le bouquin de Bébert-la-menace arrivent à clarifier un peu les lignes enter la gauche et mla droite du parti, quitte à le faire éclater comme le je l'attends depuis un moment, on y trouvera certainement mieux sa place.

    Petite précision de la part d'un gars qui joue à saute-frontière plusieurs fois par semaine : l'ancien premier ministre belge, Guy Verhofstadt, vient d'un parti que l'on dit libéral (le parti libéral flamand) et
    1/ Ca ne l'a pas empêché de gouverner avec des socialistes (il avait d'ailleurs une ministre socialiste du budget tout à fait adorable, mais c'est une autre histoire) et
    2/ il aurait pu en remontrer à bien des gens du PS sur ce que c'est que d'être social. Ben oui, il avait l'étiquette "libérale", mais une pratique plus proche de la social-démocratie scandinave que nous érigeons depuis des lustres en finis africae en espérant ne surtout jamais y arriver car ça nous amènerait à trop de compromissions avec la vulgate marxisto-truc à la mord-moi-l'noeud.

    (j'aurais du faire un billet, moi)

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  17. Ce qui m'énerve c'est la mauvaise foi.
    La libéralisme est basé sur le risque et la concurrence pure et parfaite.
    Et le but des tenants de libéralisme est de faire du fric sans risque. Ainsi, le système de rémunération avec stock options est-il complètement exempt de risques pour le bénéficiaire aux dépens de l'entreprise(je me demande même danbs quelle mesure ça ne se rapproche pas de l'abus de biens sociaux.
    Et le but d'une entreprise dominante (au hasard microsoft) est d'éliminer toute concurrence y compris en rachetant les concurrents (ce que notre système capitaliste permet).

    Autrement dit, c'est le libéralisme seulement quand ça arrange les tenants du pouvoir.

    La politique (littéralement "gestion des affaires de la Cité") est devenue une gestion des intérêts de castes.

    On est en pleine hypocrisie.


    ps rhaaa ça fait du bien

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  18. Ant,

    pour moi la Belgique, c'eest la IVe République française.

    Je ne suis pas sûr que ce soit la solution ...

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  19. elmone

    je ne te parle pas de ses institutions,
    mais d'un de ses hommes politiques, pour illustrer mon propos sur les étiquettes politiques et le sens des mots.
    les institutiions belges, c'est vrai que c'est un chouia compliqué, mais c'est HS ici.
    cordialement,

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  20. Antoine,

    On est d'accord ! (et mon terme "combat" n'était pas le bon).

    Elmone,

    Lâche toi !

    Mais tu as raison. En outre, le libéralisme entraîne une concentration du capital qui va à l'encontre de son but...



    Vive la Belgique.

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  21. Oui, vive la Belgique.

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  22. Il ne s'agit pas d'un problème de déconnexion des cadres et de la base. La base est déconnectée parfois. Point.


    Nicolas je ne comprends pas, et je ne cautionne pas le fait que tu n'adhères pas au PS. Tous ceux qui ont des pensées politiques devraient adhérer (et à un moment on arrête, et on reprend, peu importe...)à un parti, notamment lorsqu'ils n'en sont pas contents.

    C'est aussi une des conditions pour rénover le PS (chacun entendant ce mot comme il l'entend)

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  23. Chouka,

    Mon adhésion au PS ? C'est une question que je me pose souvent et ça a failli être le cas au moment des élections municipales.

    Mais, pour l'instant, je ne le souhaite pas. Je suis un militant de bistro et de blog.

    C'est aussi une question qu'on me pose souvent, un peu du type "Arrête d'ouvrir ta gueule, tu n'as à le faire, tu n'es pas au parti".

    En fait, je crois qu'il est bon que des types comme moi, Antoine (et peut-être Elmone, je ne sais pas) extérieurs au parti, donnent aussi leur avis.

    C'est aussi parce que je n'ai pas à me positionné face à Royal, Hollande, Delanoë, Moscovisci, Peillon, ... que je peux aborder tous les sujets et donner mon propre avis sur tout !

    Mais j'hésite toujours avant de donner mon avis sur des problèmes internes au PS. Là je me lache, depuis hier, parce que ça m'énerve. Pour le reste... bof.

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  24. on n'a pas besoin d'être un éléphant pour parler d'éléphantologie :-) (un beau sujet pour Quicoulol)

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  25. perso j' en ai mare des tètes du PS, deux défaites et ils n' ont toujours rien compris, rien appris, leur ego les poussent à faire passer leur ambition politique avant l' intérets du pays, ral le bol des arrivistes, on voit le résultat avec Sarko au pouvoir, on a envie de nouvelles tètes avec un vrai programme d' union, paré comme un seul bloc à faire front, leur letmotiv jusqu' à présent a été de se faire une guerre ouverte au sein du parti pour savoir qui va être le chef, perso cela me fais chier et me donne la gerbe, de toute façon droite ou gauche, le problème reste le même, l'argent est le moteur politique, économique, technique et culturel de notre pays et en cela on ne pourra rien n' y changer tout au plus pouvons nous faire en sorte de le redistribuer à bon essient et faire en sorte ques les inégalités riches/pauvres s'équilibrent voir dans le positivisme le plus fou disparâissent (faut-il croire encore au miracle), le problème est de savoir qui sera le moins pire pour diriger le pays et nous proposer un programme fiable, éfficace, pour l' instant je ne vois personne, en résumé on est mal barré et dans tout cela des petits comme besancenot apparaissent sur le devant de la scène et gagne du terrain.
    Je suis de gauche oui mais je ne voterais pas pour quelqu' un qui fera passer ces intérets personnels au détriment du peuple et de ses attentes.
    Pour l'instant personne ne m' a convaincu, même si j' ai un petite préférence pour delanoé qui est un très bon maire, à suivre donc en ce qui me concerne.

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  26. «Le cercle des économistes n'épargne pas Ségolène Royal
    Après Éric Woerth, Didier Migaud et Valérie Pécresse, c'était au tour de Ségolène Royal d'être l'invitée, mardi, du Cercle des économistes, club d'une trentaine d'économistes réputés présidé par Jean-Hervé Lorenzi. Le dîner-débat, organisé à Paris dans le célèbre restaurant Chez Laurent, a tourné au vinaigre.

    Effarés par les assertions de l'ex-candidate à la présidentielle et par ses perpétuelles comparaisons des enjeux économiques mondiaux avec ceux de la Région Poitou-Charentes, les experts, de droite comme de gauche, ont voulu la pousser dans ses retranchements.
    À court d'arguments, Ségolène Royal a menacé de quitter la table, arguant qu'elle n'était pas venue «repasser le bac».
    «Mais il est bien question du bac ! Nous sommes tous profs à Polytechnique ou à l'université. Il y a effectivement erreur sur le niveau», s'est moqué l'un d'eux. »

    Source : http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/05/16/01001-20080516ARTFIG00702-confidentiel-le-cercle-des-economistes-tacle-royal.php

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  27. Blabla,

    On est à peu près d'accord, mais comme je le disais en commentaire je ne sais plus où, il faut bien un chef pour porter le projet : les gens et la constitution sont ainsi faits !

    Anonyme,

    Tu es non seulement hors sujet mais surtout probablement con. On ne demande pas à un Président de la République d'être un expert en économie.

    Il est probable que De Gaulle, Mitterrand, Chirac et Sarkozy se seraient faits laminés par ce machin.

    Éric Woerth et Didier Migaud sont des experts dans le domaine (observe d'ailleurs leurs positions réciproques). Valérie Pécresse, je n'en sais rien, mais tout le monde s'en tape royalement de son passage dans le machi?

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  28. De l'abus des citations anonymes dans la presse. Voilà comment l'on pourrait résumer la sale affaire qui vient écorner l'image du Figaro après la parution, le 17 mai, d'un confidentiel croustillant mais - apparemment - faux : conviée au dîner-débat du Cercle des économistes, aréopage de spécialistes issus des grandes écoles et de l'Université, Ségolène Royal aurait, selon le journal de Serge Dassault, menacé de "quitter la table" sous le feu roulant de questions pointues. Le confidentiel s'achevait par la citation anonyme d'un participant se gaussant de l'incompétence supposée de l'ex-candidate devant une telle assemblée de surdiplômés... De quoi flatter dans le sens du poil le lectorat conservateur du Figaro .

    Problème : le Cercle des économistes dément formellement que les choses se soient ainsi passées. Samedi, Jean-Hervé Lorenzi, son président, s'adresse derechef à son ami Philippe Reclus, journaliste au Figaro , pour lui demander de diffuser un rectificatif. Reclus (désormais au Fig Mag ) transmet à la hiérarchie du quotidien, laquelle décide de s'asseoir dessus... Là, Lorenzi se fâche rouge, convoque les membres de son cercle le dimanche et, tous ensemble, ils décident d'assigner Le Figaro en justice, au civil. Parallèlement, il envoie une lettre de plates excuses à Ségolène Royal.. Plainte contre Le Figaro ...... http://www.lepoint.fr/actualites-medias/affaire-royal-le-figaro-desavoue-par-le-cercle-des-economistes/1253/0/246743

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  29. Il faut un chef oui,il en faut toujours un mais pas n'importe qui par pitié!
    «Le cercle des économistes, c'est quoi cette secte un remake des poètes portés disparus? Faut-il être élitiste pour savoir qui doit porter la lourde tâche de présider la france?!
    Redescendez sur terre les mecs, les experts, il en faut, c' est certains mais de là à se reposer sur leur seuls arguments pour choisir le futur chef là il y a mal donne.
    Cela serais réduire la politique à un débat pour élèves sortis des grandes écoles et vous m' excuserez les gars sans vous offenser et vous manquer de respect, mais vous n'ètes pas très représentatifs de la masse populaire.
    Erreur sur le niveau, trop drôle alors en gros le futur président devrait être sortie minimun de polytechnique ou d'une université de prestige sous pretexte d' être traiter de tartuffe ou d' incapable,hum je vois, moi qui pensais que la politique était une affaire de tous, de tout milieu, de tout niveau et de toutes catégories sociaux professionnelles mais là j' ai du manquer une étape ou être bien naive, ainsi le cercle très fermé des éconimiste pignon sur rue vaudrais plus sur la balance des enjeux mondiaux que le cercle des bistrots qui eux pillule dans tout nos communes sous pretexte qui mange du caviar plutôt que de la rilliette et que l' intelligence et le bon ton se calcule à coup d' expertises économiques, pfff connerie!
    Et après on s' étonne de tout ce merdier!

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  30. Superpado,

    Merci pour l'info !

    Blabla,

    Tu peux déverser ta colère ici si ça t'amuse, mais une partie de ton propos me déplait :

    "Redescendez sur terre les mecs".

    J'ai l'impression que ça s'adresse à moi.

    Par ailleurs, il me semble que les économistes sont meilleurs pour parler économique que des informaticiens (dont je fais partie). La question n'est pas de savoir que la politique est "par tous" mais bien "pour tous".

    En l'occurrence, il y a une certaine probabilité pour qu'un type qui sorte de sciences po soit meilleur pour gérer un pays par plombier (je prends ça au hasard).

    Par contre, c'est bien à nous autres, plombiers et informaticiens, de choisir des hommes politiques qui nous paraissent compétents et défendre nos intérêts et les intérêts des copains.

    L'enjeu pour le PS est de trouver cette personne : une personne ayant la capacité à diriger le projet, puis le pays, tout en convainquant les électeurs que c'est la personne idéale pour ça et que le projet est le meilleur.

    Ce qui me fait d'ailleurs dire ici : je suis informaticien, pas politicien. J'ouvre ma gueule mais ça ne m'empêche d'avoir beaucoup de respect...

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  31. Merci de cette précision Nicolas, mais je rectifie cela ne s' adresse pas à toi, et je suis d' accord, il vaux mieux confier la place à un économiste plutôt qu'à un plombier mais ce que je voulais dire excuses moi de ne pas avoir été claire, c'est que l' arrogance des élites à vouloir taclé ou à vouloir se regrouper en petit cercle fermé est un peu dommage, tous les avis sont bons à prendre et à écouter, je pense.
    Je trouvais simplement dommage de réduire le débat à cela, je m' adressais surtout à Anonyme.

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  32. Et si la politique est bien pour tous, alors parlons à tout le monde sans se vanter d' être expert ou pas.
    Et je ne viens pas chez toi décharger ma colère Nicolas ou faire de la polémique, je donne mon avis, c'est tout, désoléE si tu t' es senti visée, moi même j' ai étudier les rouages de l' économie nationale et suis diplomée mais je trouve dommage de brandir sa carte de viste comme d' un étendard.
    Je ne voulais manquer de respect à personne.

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  33. Y'a pas de mal (mais fais des phrases moins longues...)

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  34. Ben donne moi des cours parce que je ne sais pas abrègée, d'ou mon surnom blabla :-)Pathétique, hein! bon je remballe.
    Je cherche un scotch promis,je me tais.

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  35. Mais non ! Parle... Mais relis toi !

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  36. Ce que personne ne semble savoir (ou alors on fait semblant) est que cette information du Figaro (vilain journal de droite) concernant la nullité de Mme Royal, est reprise sans sourciller dans le Nouvel Obs (gentil hebdomadaire de gauche) de cette semaine. Il est vrai que le dit hebdomadaire semble avoir d'ores et déjà pris fait et cause pour Bertrand Delanoë (maire calamiteux, n'en déplaise à M. blabla, qui, en effet, devrait au mieux se relire, au pire apprendre à écrire sa propre langue).

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  37. David75 dit ..

    Nicolas

    Je suis de ceux qui pensent qu'Il n'est pas obligatoire d'être encarté pour donner un avis et participer au débat.Ton bulletin de vote et ton engagement de bloggeur vaut au moins autant que d'avoir une carte du PS.

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  38. David,

    Oui. Mais je ne me vois pas le droit de donner une leçon à un militant socialo : c'est lui qui vote au sein du parti. Pas moi. Si une décision est prise au sein du parti et que je ne suis pas d'accord, c'est mon problème. Je n'avais qu'à être membre.

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  39. "Une bataille de mot, rien de plus" ?

    Oui, bien sûr, bien evidemment, mais un congrès, ce n'est (ou ça ne devrait être) que cela...

    On va pas ressortir du Gramsci, ça fait un peu tarte à la crème, mais c'est, sous des airs superficiels, un vrai enjeu.

    Le terme de "réforme", par exemple, a très longtemps été associé à la gauche non-révolutionnaire, au parti socialiste : "réformer" la société, c'était faire progresser, dans le cadre de la démocratie représentative, les droits des citoyens, des précaires. Aujourd'hui, la droite a hérité du mot, et cette question sémantique en apparence anecdotique pose un vrai problème aux socialistes.

    A la droite, le conservatisme, à l'extrême-gauche la révolution, aux socialistes la pratique réformiste.

    Aujourd'hui que le droite "réforme", que peut revendiquer le parti socialiste ? Certainement pas le conservatisme, dans lequel la droite tente de le décrire, toujours pas dans la révolution, qui n'est pas notre vision...

    En ce sens, et sous réserves bien évidemment du contenu qui sera mis dedans, la volonté de Delanoë d'interpeller les socialistes sur la notion de liberté, par le biais de l'utilisation du mot tabou de "libéralisme", est intéressante.

    Il porte ici (avec bien sûr une dimension de provoc', de marketing politique, tout ce qu'on veut) le débat du prochain congrès sur un plan idéologique : définir un rapport au libéralisme, c'est définir une ligne politique.

    A contrario, continuer à slalomer entre mots tabous et concepts sensibles, c'est persister à ne pas avoir une identité claire.

    le congrès, c'est LE moment ou il est pertinent d'afficher des aspérités entre camarades ;

    Il serait préférable de le faire et de l'assumer sur une base idéologique et trois mois tous les trois ans, plutôt qu'à coups de petites phrases et de sous-entendus 365 jours par ans...

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  40. Florent,

    Je crois qu'on est à peu près d'accord. C'est évidemment un truc de com. de Delanoë...

    Et surtout, il faut parfois mettre les pieds dans le plat.

    Il faudrait que tous les blogueurs ayant critiqué Delanoë dans leurs blogs se rendent compte que :
    1. C'est grace à certains volets du libéralisme qu'ils ont le droit de s'exprimer.
    2. C'est grace à "l'économie de marché" qu'ils ont les moyens financier pour s'acheter un PC et le faire.

    A force de vouloir le nier, le PS risque de creuser sa tombe.

    Mais ça n'empêche pas de défendre un projet valable de gauche, bien à gauche, pour améliorer la société.

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