09 janvier 2009

Moquons-nous des libéraux Marseillais

Les patrons de boites Marseillais ne manquent pas de sens de l’humour. Je les entendais, à la radio, ce matin, gueuler contre les pouvoirs publics qui auraient mal réagi suite aux intempéries.

Des fois, je rigole dans le blog : « Putain ! Il fait froid, c’est de la faute à Nicolas Sarkozy ou aux 35 heures ? ».

C’est exactement ce qu’ils font : si leurs camions sont bloqués à cause de la neige, c’est de la faute « des autorités » !

Je vais leur poser la question autrement : « Messieurs, accepteriez vous de payer plus d’impôts pour que les autorités mettent en place une véritable astreinte et un vrai service permettant de réagir à deux jours d’intempéries qui n’arrivent que tous les 10 ans ? »

Quand je vais en Bretagne et qu’il neige, on dit juste « Bordel, on est bloqués ». Comme ça arrive un ou deux jours tous les deux ans, ça nous fait rigoler. On n’exige pas immédiatement la démission du gouvernement. Vous, c’est tous les dix ans…

36 commentaires:

  1. C'est assez vrai ce que tu dis. J'ai trouvé assez pénible tous ceux qui ont demandé d'anticiper une neige qui arrive une fois tous les dix ans, via des investissements couteux.

    Néanmoins, l'absence de décision et l'inertie de certains services régionaux en PACA était assez désagréable...

    Bonne journée

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  2. FalconHill,

    Oui, tout ce bordel est désagréable mais les réactions sont démesurées.

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  3. Mon dieu, mais tu vois des libéraux partout ?!

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  4. ça me fait rire ce truc, j'entendais ce matin un type du conseil général dire qu'il serait un peu absurde d'investir dans de nombreux chasse neige alors qu'il neige tous les 20 ans à marseille!

    J'ai pas compris l'emballement de fillon hier...

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  5. Rubin,

    C'est mon côté bolchevique.

    Le Chafouin,

    Oui, c'est assez drôle.

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  6. Vous avez raison sur le fond, mais Rubin souligne à juste titre (si je l'ai bien compris) que cela n'a rien à voir avec le fait d'être libéral ou autre chose : c'est une "tendance lourde" de notre société, cette "idéologie" du risque zéro. Elle a à voir avec l'infantilisation générale. Quand on s'extasie qu'une Municipalité (socialiste celle-là) puisse transformer un bout de quai bétonné en plage, simplement en y déversant trois camions de sable et en y installant dix palmiers en pots, on finit par trouver naturel que la même baguette magique puisse nous protéger de toutes les intempéries.

    Dans le même ordre d'idées, j'avais été fort amusé, il y a quelques années, d'entendre un group d'agités quelconque (Act Up, je crois) reprocher à Chirac de n'avoir pas pris position assez fermement contre le sida. J'avais essayé d'imaginer la tête de Clemenceau si un député à la Chambre l'avait sommé de se déclaré CONTRE la tuberculose...

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  7. @Chafouin : il faut bien montrer qu'on est "sur le terrain", "proche des préoccupations des gens", etc.

    @Nicolas : aha ! j'en étais sûr ;-)

    @Didier : tout-à-fait d'accord.

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  8. Didier (et Rubin),

    Si si, ça a un rapport avec le libéralisme. C'est patron qui gueulent contre les pouvoirs publics aujourd'hui sont exactement les mêmes qui gueulent contre les charges, les réglementations, ...

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  9. Si ça c'est pas du procès d'intention...

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  10. Rubin,

    Ben non. Tu as oublié la case "objectivité" ?

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  11. Souvenons-nous d'un titre ironique de Libération il y a de nombreuses années : "Hiver meurtrier, Mitterrand coupable !"

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  12. Pas complètement d'accord. Les situations exceptionnelles peuvent être gérées à condition de savoir à l'avance ce qu'il convient de faire pour agir au mieux et de disposer de l'autorité permettant de réunir un certain nombre de moyens (ce qui est le cas de l'Etat et des collectivités).

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  13. Toto,

    Le moyen est simple : il neige tous les vingt ans, on tolère que l'autoroute soit fermée une journée tous les vingt ans. On ne va pas travailler ce jour là et on reste au bistro.

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  14. David75

    la dernière fois que Marseille a été bloqué par la neige c'était il ya 22 ans.

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  15. David,

    Je ne sais pas si les blogs existeront encore en 2031.

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  16. @ Nicolas :
    Il n'y a pas beaucoup de "libéraux" à Marseille. 50% travaillent dans le secteur public, 25% connaissent quelqu'un de bien placé dans l'administration, les 25% restant font des "affaires" (en marseillais ça veut dire du vol).
    Je caricature, mais toi aussi :)

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  17. Nicolas, je ne peux que plussoir à ce que tu dis sur les réactions. Démesurées, et franchement idiotes.

    Après, tu es efficacement taquin quand tu tacles les libéraux. Mais ceux qui voudraient que l'Etat vienne déblayer la neige devant leurs portes ne sont pas tous des libéraux grincheux :)

    Bonne fin de semaine

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  18. Paul,

    Je caricature quoi ? Tu connais beaucoup de patrons qui ne gueulent pas contre les charges et les règlements divers ? Tu connais beaucoup de patron qui voudraient payer plus d'impôts pour avoir plus de services publics.

    Dans un blog voisin (pas politiquement !), on m'accusait deux fois en deux jours d'avoir de la mauvaise foi, maintenant je suis accusé de caricaturer... Je trouve ça fort ! Il faudrait peut-être voir à ouvrir les yeux ! Nous avons ces braves patrons qui voudraient ajouter des charges à l'état et moi, brave gauchiste, qui soutient l'inverse...

    FalconHill,

    Oui, taquin peut-être... "ceux qui voudraient que l'Etat vienne déblayer la neige devant leurs portes ne sont pas tous des libéraux grincheux" : ceux que j'entendais à la radio ce matin sont tous des chefs d'entreprise et c'est d'ailleurs l'objet du billet. Les chefs d'entreprise ont généralement une bonne tendance à soutenir le libéralisme.

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  19. @ Nicolas :
    - Tout le monde râle, pas que les "patrons". Tu connais quelqu'un qui voudrait payer plus d'impôts ? Présente le moi ! Tu connais quelqu'un qui veut un service public de moins bonne qualité ? Présente le moi !
    - Les "patrons" ne sont pas plus libéraux que les autres. Tu dénonces à raison leurs contradictions : ils veulent moins d'impôts, et plus de service public. Mais pourquoi les taxer de "libéraux" ? Les chefs d'entreprise défendent le libéralisme quand ça les arrange, mais quand ils ont un problème, ils réclament les sous de l'État (du contribuable donc). Tu sais très bien que ce n'est pas ça le libéralisme.

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  20. En tous cas, Marseille est magnifique sous la neige. Au moins les nappes phréatiques serons rechargées (j'avais cru comprendre qu'elles étaient vides).
    Et puis bon, tous ces minots qui ne peuvent pas aller au sport d'hiver... Là avec une planche et un cale peid ils ont pu faire du surf des neiges juste à côté de la bonne mère.

    Rha la la , les gens (et surtout les Marseillais héhé) ne sont jamais contents.

    ps Mr Goux, essayer d'imaginer la réaction de Gaston Defferre.

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  21. Paul,

    Arrête de contredire pour le plaisir : le billet porte sur les patrons qui gueulent, c'est explicite. Ce sont eux qui étaient interviewés à la radio ce matin.

    Par ailleurs, ce n'est pas vraiment des patrons dont je me fous de la gueule, mais plutôt des libéraux...

    Elmone,

    Faut dire que les hôpitaux Marseillais sont mal fréquentés !

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  22. Je ne contredit pas pour le plaisir. Les mots ont un sens. "Libéral" est un mot. "Libéral" a un sens. Si on commence à tout mélanger ça devient n'importe quoi. Comment ça c'est déjà n'importe quoi ?

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  23. Paul,

    Libéral n'a pas un sens mais plusieurs sens. Par exemple, en France, il n'a pas le même sens qu'aux US. Je ne te parle pas du sens que lui donnent les théoriciens du libéralisme et autres zozos qui veulent se démarquer du clivage gauche-droite en France.

    Il est néanmoins parfaitement clair que dans le langage de la rue - le seul qui vaille puisqu'il est compris par les gens, "libéral", en France, est employé dans un contexte économique d'une vision de droite (anti-interventionniste, contrairement à certains...).

    Cela dit, je dois connaitre le libéralisme (au sens presque libertarien du terme) mieux que la plupart de mes honorables lecteurs, vu que je fréquente pas mal leurs blogs et que, surtout, j'avais bien épluché leur site (liberaux.org) de mémoire (avec un "wikiberal" bien dense) à mon début du blogage politique. Beaucoup d'aspects sont proprement à gerber.

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  24. Vision de droite anti-interventionniste... c'est une blague ou quoi ? Tu connais quelqu'un de moins interventionniste que Sarkozy ? Dès qu'il y a un problème, il faut qu'il s'en mêle, qu'il exige une action de l'État !

    Tu connais bien la philosophie libérale, mais tu renforce la désinformation ambiante (issue de l'extrême gauche/droite) qui accuse le libéralisme de tous les maux, vision simplificatrice forcément dangereuse.
    C'est certain, si tu disais que la politique du tout règlementé de Sarkozy (putes, drogues, identité nationale, éducation) était anti-libérale, et que parce que la France est porteuse d'idées libérales (déclaration de 1789), il faut la combattre, je pense que tu embrouillerait un peu ton lectorat. Ton audience en pâtirait certainement.
    Beaucoup de gens de gauche sont attirés par les thèses nauséabondes des marxistes les plus extrêmes, comme les idées de droite ont été polluées par la montée de l'extrême droite.
    A l'heure où les idéologies totalitaires (islamisme, communisme, nationalisme) se réinstallent dans les mentalités, je pense qu'il ne peut être que salutaire de réclamer son attachement à la démocratie libérale. Delanoe l'avait fait, il s'est fait lyncher. Tu trouve pas ça "à gerber" ?

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  25. Arrêt de boire, tu es TRES CHIANT. J'ai marqué : "contrairement à certains". Si tu n'arrives pas à lire, tu ne me fais pas chier sur mon blog. Ce que je trouve à gerber, ce sont les connards qui en rajoutent sur les blogs, en déformant les propos et en changeant les sujets de conversation.

    Relis bien l'historique de nos échanges et arrête de me les brouter. Suis-je clair ?

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  26. @Nicolas : c'est marrant, parce que changer les sujets de discussion, t'as l'air de bien aimer le faire chez les autres (chez Lomig ?).

    Je salue en tout cas ton ouverture d'esprit sur ce coup.

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  27. Le message est passé, j'arrête de t'embêter et je te laisse abreuver de non-idées et de non-débats tes vrais-zélotes et tes vrais-trolls.

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  28. Rubin,

    Un exemple.

    Paul,

    Il est temps !

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  29. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  30. Avant que vous ne supprimiez probablement mon message, je tenais à vous dire que je trouve votre réaction lamentable. Quel manque d'honnêteté intellectuelle ...
    Je vous à laisse VOTRE blog.

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  31. Pourquoi ? En quoi je devrais supporter vos commentaire interminables et illisibles ?

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  32. Il y a surtout comme une confusion générale, ici, autour du champ sémantique que recouvre le libéralisme.
    Tenez, je lis un livre d'Amyarta Sen actuellement, et il travaille la notion éthique de liberté en distinguant la liberté positive et la liberté négative. Pour simplifier : la liberté positive c'est pouvoir accéder à des biens supérieures (Sen établit une catégorie qu'il relie au bien-être et au bonheur) tandis que la liberté négative se définit plutôt par un empêchement de faire ou de ne pas faire.

    Le libéralisme, c'est avant tout l'amour de la liberté. Il n'est à mon sens réductible ni aux libertés négatives (néo-libéraux) ni aux libertés positives (libéraux de gauche, bobos, delanoïstes fanatiques...) ...

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  33. L'hérétique,

    On est probablement d'accord sur la ou les définitions du "libéralisme". C'est pour ça que je préfère en retenir la définition "de la rue" qui assimile le libéralisme à une vision "droitière" de la politique économique.

    C'est ainsi que Delanoë, quand il s'est prétendu "Libéral" a dit une grosse connerie, car ça revenait à accepter la partie "libérale" de la politique économique de la droite.

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