10 novembre 2009

Le mur, toujours le mur...


Dominik : « Depuis une semaine, il est devenu impossible d'échapper aux multiples commémorations de la chute du mur de Berlin ». Effectivement. J’étais hier à l’Aéro avec Tonnégrande. La télé tournait. On a même vu en direct les espèces de morceaux sucres ressemblant à un mur se casser la gueule les uns après les autres. Impossible d’y échapper.

Pendant, ce temps, dans une petite fenêtre de l’écran des gugusses débattaient (dont Elisabeth Guigou, Eric Raoult) de l’importance du machin. Il est important pour les Allemands, je n’en doute pas. La réunification d’un peuple, ce n’est pas rien. Tiens ! Si j’avais été à leur place, j’aurais pris une bière pour fêter ça.

Mais pour nous, qu’en est-il ? On nous présente la chute du mur comme l’événement du siècle mais on ne retiendra de cette cérémonie que la énième bourde de communication de Nicolas Sarkozy. Le pire est qu’en cumulant ses trucs, on va finir par le trouver sympathique, un peu comme Jacques Chirac sur la fin…

Que reste-t-il de ces vingt ans ? Une chaîne a trainé sur les blogs : « Que faisais-tu il y a vingt ans ? ». Il faudrait en lancer une autre : « Qu’as-tu fait depuis 20 ans ? ». Je ne tague personne, débrouillez-vous. J’ai acheté un appartement, trois voitures, j’ai perdu des proches, j’ai bossé 20 ans moins deux semaines d’arrêt de travail, j’ai fait 420 000 km en voiture, probablement à peu près autant en transport en commun et je suis passé à l’an 2000 sans bug et à l’Euro sans plus d’espoir.

Les régimes de l’Est se sont effondrés et ceux de l’Ouest plongent dans une mondialisation libérale que nos dirigeants assurent qu’ils arriveront à moraliser.

On n’y croit pas.

Mais on n’échappe pas à l’effondrement du mur. Surtout raconté par Dorham.

25 commentaires:

  1. Tu n'as pas tort. A force de conneries on risque de le trouver sympa, malheureusement, Sarko.

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  2. Oui, enfin, faut pas abuser non plus !

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  3. Le trouver sympa, Sarko ? Je ne sais pas vraiment pourquoi cette période me touche. Personnellement presque. Par contre, la cérémonie était ridicule, ces dominos à la noix...Et puis ces discours convenus...

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  4. Pas tout à fait d'accord: la démolition du mur marque le moment précis où s'est effondré le mythe d'un communisme dévoyé et où le libéralisme a vraiment pris son essor. On a basculé dans un autre monde ce jour là.

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  5. Dorham,

    Je crois qu'il y a un décalage entre "l'état du monde" et cette cérémonie...

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  6. Le Coucou,

    En quoi tu n'es pas d'accord ? C'est pourtant ce que je dis en fin de billet : "Les régimes de l’Est se sont effondrés et ceux de l’Ouest plongent dans une mondialisation libérale".

    Donc ça ne nécessite pas de cérémonie internationale (mais une cérémonie allemande, pour leur "réconcialiation").

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  7. ... Je viens de mettre vingt ans à devenir un petit adulte , mais j'ai toujours une grande envie de régresser .

    @ +

    Bésitos

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  8. Le Coucou, presque d'accord. On savait que le communisme était dévoyé à l'Est. Pour le moins. Ca n'empêchait pas de penser que ça pouvait durer très longtemps cette cochonnerie. D'ailleurs avec Poutine, les saloperies continuent. A une autre échelle, ce n'est pas la même chose, je ne regrette pas la chute du Mur ne serait-ce que pour les Polonais, les Tchèques, etc.

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  9. Eric,

    Ouais...

    Homer,

    Merci !

    mtislav,

    Oui, c'est bien pour les peuples de l'est. Par contre, on se retrouve, maintenant, avec "une seule voie". Je me demande si elle est la bonne...

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  10. Nicolas, c'est un désaccord très relatif. Je faisais allusion au paragraphe: «Mais pour nous, qu'en est-il?» Dans la mesure où l'évènement a symbolisé mondialement la chute du communisme, il n'est pas illogique qu'il soit commémoré "internationalement" par l'ex-camp de l'ouest, en particulier à droite.

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  11. Personnellement, mais ça ne surprendra personne je suppose, je ne pense pas que le communisme ait été "dévoyé" à l'Est. Partout sur la planète il s'est montré pour ce qu'il était réellement, voilà tout.

    Quant à sangloter de bonheur face à la mondialisation et à la démence des financiers, évidemment, faudrait pas pousser non plus...

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  12. Une fois le mur tombé, on s'est rendu compte que le capitalisme occupait toute la planète et qu'il n'y avait plus nulle part où fuir !
    :-))

    [Un billet pour ces 20 dernières années, ça va être un peu long. Ma vie fut mouvementée ! :-)) ].

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  13. b.mode,

    C'est ce qu'il y a de plus important dans un billet, le titre.

    Poireau,

    Oui. Au moins, avant, on allait droit dans le mur... Maintenant on ne va nulle part.

    Didier,

    Je pense que personne, ici, ne pleure le communisme. Il s'est montré comme il était car il est nécessairement privatif de liberté donc dictatorial. C'est bien dommage...

    Le Coucou,

    Je comprends mieux. Je ne me considère pas, réellement, comme faisant partie d'un de ces deux camps. Donc j'ai du mal à commémorer.

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  14. La chute du mur c'est effectivement la réunification de l'Allemagne et la fin de l'illusion communiste mais c'est aussi la réunification de l'Europe qui jusque là était coupée en deux. Pour nous c'est important.
    C'est la possibilité d'ouvrir un destin européen. Et c'est un tournant géopolitique majeur rendu possible par Gorbachev.

    Cette commémoration est importante et oui on a du mal à y échapper comme à toutes les commémorations d'ailleurs, pas beaucoup plus. En tous cas moi, elle me parle.
    Et cela n'empêche pas de parler de la globalisation libérale...

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  15. Polluxe,

    On pourrait aussi faire un billet expliquant comment la chute du mur a tué la construction d'Européenne.

    1. Cette dernière perd un rôle.
    2. L'Europe est devenu "trop grosse trop vite" et ne peux plus bouger (il aurait mieux fallu parachever sa construction - en changeant sa constitution plus tôt - avant...).
    3. On est embringué dans le libéralisme.

    Par ailleurs, on pourrait aussi critiquer Gorbatchev... En fait, la situation lui a échappé et son pays a disparu.

    Attention ! Je suis juste l'avocat du diable. Mais trop de commémorations... Heu...

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  16. Ce n'est pas la chute du mur qui a tué la construction européenne, c'est ce que l'on en a fait ensuite...

    En effet la situation a échappé à Gorbachev mais il a eu le courage d'essayer. Il est peut-être arrivé trop tard, le géant soviétique était trop moisi.

    Tiens au fait demain c'est le 11 novembre...

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  17. Polluxe,

    Ce qu'on en a fait ensuite est peut-être expliqué par...

    Mais on ne va pas négocier ! Je ne critique la chute du mur...

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  18. Concrètement c'est un évènement des plus importants historiquement de cette fin de XXe siècle, de là à dire que c'est le plus important du siècle il ne faut pas pousser.
    Quoi qu'il en soit je reste d'accord avec toi sur un point : le tapage médiatique autour de cette comémoration me sort par les yeux.

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  19. Duduche,

    C'est plus symbole qu'un événement important.

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  20. y a pas un mur du libéralisme quelque part! j'ai envie de casser des briques
    Mag

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  21. p.... j'ai raté un beau titre Sarko fait le mur !

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  22. Allez c'est juste mon petit caillou à cette histoire de mur...
    http://cuisinent.blogspot.com/2009/11/vous-commencez-me-casser-serieusement.html

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