03 mars 2009

Travailler plus rend idiot

Une nouvelle étude (communiqué par mon copain Poireau) montre que « Le travail intensif peut altérer les capacités mentales. »

Quand je pense que le slogan de Nicolas Sarkozy était « travailler plus pour gagner plus ». Il voulait nous rendre idiot ou quoi ?

« Les scientifiques n'ont pas pu déterminer pour quelles raisons précises la surcharge de travail affectait les facultés mentales. Ils ont toutefois relevé un faisceau de facteurs explicatifs, parmi lesquels figurent une qualité de sommeil inférieure, de la dépression et, d'une manière générale, une hygiène de vie moins bonne. »

Heu… Scientifiques ? Je me demande s’ils n’ont pas oublié, une raison : la fatigue.

« Le travail intensif peut altérer les capacités mentales. » A mon humble avis, c’est le contraire, n’en déplaise à mes trolls de droite, il faut avoir les capacités mentales altérées pour vouloir travailler plus. Au moins, Nicolas Sarkozy, dans son slogan, ne parlait pas spécialement pour lui : c’est NOUS qu’il voulait faire travailler plus. J’ai toujours pensé que c’était une hérésie : le progrès technologique fait que la quantité de travail nécessaire pour produire plus diminue, ça ne sert à rien de produire plus (ça détruit même la planète), on n’arrive déjà pas à faire bosser tout le monde et, enfin, le taux de chômage est maintenu artificiellement pour permettre de maintenir la pression sur les salariés.

J’espère que les trolls qui polluaient mon blog au moment de la campagne passeront ici et comprendront que c’est un cercle vicieux. Travailler plus rend con. Etre con est de vouloir travailler plus.

22 commentaires:

  1. Je ne sais plus où j'ai lu ça, mais il paraît que techniquement, la quasi totalité des activités de production de base pourraient être robotisées… Et les hommes payés pour ne rien faire…

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  2. Alors on peut dire que le partage du travail est un progrès mental ?
    :)

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  3. Le Coucou,

    Le bonheur ! (par contre, il faut laisser des serveuses dans les bistros).

    Stef,

    Sur le partage du mien !

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  4. Ca m'a toujours fait halluciner qu'on puisse se présenter comme le président de la France qui travaille en ne prenant que des mesures en faveur du capital.

    Et sans que personne dans les médias ne s'en trouble...

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  5. Pas besoin d'être scientifique pour savoir ça, et ça ne date pas d'aujourd'hui ce type de conclusion... C'est con un scientifique, ça doit trop travailler...

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  6. Travailler plus.
    (mais alors plus du tout hein...)

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  7. Travailler plus rend con ?
    Bah alors vu le nombre de cons qui nous entourent, on peut dire que les Français sont de sacrés bosseurs ! Sarkozy n'avait vraiment rien compris...

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  8. Très joli portrait de Poireaux !!!
    :-)

    Je ne sais pas toi, Nicolas, mais il ne me semble pas me souvenir avoir jamais vu un président prendre autant de vacances en étant au pouvoir. Quasiment tous les week end, il est barré on ne sait où, on le retrouve régulièrement sur une plage ici ou là avec sa meuf… Bref, Sarkozy est vraiment un élu des loisirs !!!
    :-))

    [Mais peut-être préserve-t-il consciemment ses facultés mentales…].

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  9. Poireaux,

    De mémoire, les prédécesseurs prenaient aussi pas mal de vacances.

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  10. Au risque de jouer les troubles fètes, je ne pense pas que la notion de travail soit le monopôle de M.SARKOZY, travailler cela peut être aussi un plaisir et si en plus cela rapporte de l'argent et contribue à agmélioré son mode de vie, moi,je dis : ok!
    Maintenant chacun voit midi devant sa porte, le travailler plus doit être une démarche personnel, je ne vois en quoi cela à de honteux ou de dérangeant d'aimer travailler, beaucoup d'autres pays travaillent le double du temps, nous, on a le privilège de pouvoir choisir, c'est important quand même!
    Le travail,ce n'est pas le but d'une vie mais son épanouiessement.
    Est ce qu'on est con quand on travaille de trop, c'est un peu réducteur comme réflexion, , c'est un peu injuste de mépriser ceux qui travaille beaucoup, je crois qu'il faut trouver un juste milieu, est ce qu'il faut en faire un slogan politique, je ne crois pas, est ce à dire qu'il y a plus de travailleurs à droite et plus de tir au flan à gauche? Ridicule, je suis de gauche et j'aime travailler et je n'ai pas attendu le slogan de la droite pour valoriser le travail.
    On dirait que cette notion du travail, cette valeur car cela en est une, vous effrais?

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  11. En tant que post-soixante huitard, j'ai longtemps cru que le travail était superflu et que la vraie vie était ailleurs...

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  12. Tiens ! Je n'ai répondu qu'à Poireau, ici !

    Etiam,

    Oui. Ca laisse rêveur.

    Loïs,

    Ouf. Je ne suis pas scientifique.

    Corynne,

    D'accord !

    Epinglées,

    53% seulement !

    b.mode,

    Tu as raison.

    Vertazt,

    Non, le travail n'est pas une valeur. Non, en France on ne travaille pas moins que dans les autres pays riches. Mais oui, on peut aimer son travail, j'aime bien le mien, d'ailleurs, et je n'y vais pas à reculons. Par ailleurs, il y a "travail tout court" et "travail rémunéré". Le travail rémunéré devient vite un asservissement...

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  13. Désolée, mais je ne suis pas d'accord, le travail est une valeur sociale, morale et personnelle, ta vision du travail est négative et réductrice, le travail aliene et asservit l'homme d'après toi pour ne valoriser que sa valeur marchande et économique, même si c'est vrai dans un sens, je crois qu'il faut être réaliste, nous sommes dans un pays capitaliste, le pouvoir de l'argent ne va pas s'arrèter du jour au lendemain parce que certains rèvent d'un monde utopiste ou l'argent est redistribué à part égale même si c'est juste, je crois qu'il est important plus que jamais aujourd'hui ou le travail est rare et précieux alors que beaucoup se battent pour un lendemain meilleur, de positiver le travail et de lui redonner un sens, une valeur en soi, on a besoin d'avoir confiance en l'avenir, le travail y contribue.

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  14. Vertazt : essaie de raconter ça à une caissière de supermarché ou à une employée de service !
    L'utopie n'est pas forcèment là où tu le soupçonnes !
    :-))

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  15. Je suis en partie d'accord avec toi M.Poireau, au risque de te surprendre, je connais des caissières de supermarché et des employées de service,je discute souvent avec elles et au risque de te surprendre, je sais ce que c'est que la précarité et le chomage, je cotoye ou j'ai pu cotoyer grâce à mon travail et aux différentes actions bénévoles toutes les catégories sociaux professionelles, j'essais d'avoir une vison globale du problème, il y a une différence entre la notion de travail et la notion d'emploi, est ce que c'est utopique de s'accrocher à son travail pour avancé, je ne sais pas, je n'ai pas de réponse globale à cela mais ce que je sais que la valeur du travail est importante et j'aimerais et je te l'accorde en cela je suis certainement utopiste que les gens retrouve une dignité, une force dans leur travail et continu d'y croire au lieu de se complaindre dans un négativisme qui ne fait que nous stagner dans nos espérances mais encore une fois, ce n'est qu'un avis perso que je donne parce que j'ai trouvé le billet de nicolas intéressant et que c'est un sujet qui m'intéresses énormément.
    Ce que je voulais dire, et je suis sans doute maladroite, c'est que mépriser le mot travail parce qu'un imbécile en a fait un slogan politique comme cheval de bataille, c'est dommage!

    D'ailleurs à ce propos, excuse-moi nicolas d'envahir ton blog de mon bavardage.

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  16. Vertazt : ah, là, ça devient plus intéressant ! :-))
    Je ne pense pas que le travail puisse être une valeur en tant que tel. Ce n'est qu'un moyen. Si le travail peut faire rêver, ce n'est que rarement le moment de la tâche qui fait fantasmer mais la réussite qu'elle peut faire rêver d'atteindre.
    Nous sommes dans une société de la frustration entretenue en permanence, le désir exacerbé et jamais rassasié mais qui donne aux gens la faculté d'accepter le travail.
    Les théories de la décroissance sont intéressantes sur ce point précis, pour une fois quelqu'un repense non pas le système mais le but du système, c'est à dire l'utilisation abusive de nos désirs.
    Une nouvelle voiture, le nouveau modèle de chez Apple, cette marque de café et ce yaourt qui rend beau.
    Si nous revenons un peu plus vers nos besoins véritables, le travail redeviendra ce qu'il est : le moyen de subvenir à ses besoins !

    [Bon, j'imagine qu'on ne sera pas d'accord, je donne juste mon avis ! :-))].

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  17. Verzatz,

    Tu n'envahis pas mon blog ! Mais tu te trompes d'argumentation en rebondissant sur une vision théorique - et, disons-le libérale - du travail.

    Personne ne méprise le travail ! On dit juste que ce n'est pas une fin en soi. Tiens ! Poireau parle de moyen, ça revient au même.

    Le travail, en temps que valeur, ne peut être vu qu'en termes d'apporter quelque chose à la "collectivité", pour le reste, ça n'est apporter qu'une valeur de pognon à un patron, donc... Ca n'est plus une valeur !

    Souvent, le travail est un instrument de "sociabilisation" (on a besoin de bosser pour se sentir utile... et pour ne pas s'emmerder pour beaucoup de gens), mais en aucun cas, ça ne peut être une "valeur". C'est :
    Petit 1 : une occupation,
    Petit 2 : une quotte part à la vie de la collectivité,
    Petit 3 : une manière (et la seule vraiment honnête) d'acheter à manger.

    Notre éducation nous pousse à vénérer les gens qui travaillent réellement en fonction de ça (on "admire" les paysans qui ne prennent pas de vacances car il faut nourrir les bêtes), mais ça n'est pas une "valeur" (le paysan qui bosse et qui perdrait de l'argent s'il ne touchait pas de subventions de l'UE n'a rien de vénérable).

    Vaste sujet...

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  18. lol il déchaine les passions cet articles :)

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  19. Poireau, Nicolas, merci de vos réponses,et de ce débat intéressant,je vais y réflèchir et votre argumentation n'est pas dénuée de sens, j'en suis consciente!

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  20. Bonsoir à tous,
    Je remarque et je suis étonnée que sur une discussion sur le travail, personne n'aborde la question depuis l'origine du mot. Pourtant ça devrait éclairer bien des lanternes sur le travail qui a une connotation de pénibilité, de souffrance, d'effort qui fatigue et qui épuise.

    Et cette souffrance serait-elle devenue salutaire (récompense de l'effort) parce que tout cela ne serait pas aussi lié au religieux ? (histoire de paradis à gagner en souffrant sans broncher)... d'autres pistes de réflexions sur le travail et sa signification dans nos cultures aujourd'hui.

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  21. C'est exact Valmout, le travail est sujet vaste et intéressant, mais le réduire à un simple fardeau, c'est dommage même si je nie pas que chaque argumentation peut se tenir et détien une part de vérité, le travail n'est pas l'ennemi du bien, c'est ce qu'on en fait ou ce que certains politique en font qui peut être nuisible, le travail obligatoire pendant la guerre ou le travail forcé des enfants, il faut être vigilant mais ne pas en avoir peur.

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