17 septembre 2012

Maastricht, 20 ans après

Selon un nouveau sondage, 64% des Français voteraient contre le traité de Maastricht. Ce chiffre n’est pas surprenant de même que les autres « enseignements » de ce sondage, tant la crise qui nous est tombée sur le coin de la gueule fait des ravages.

Pourtant, l’Euro est-il responsable de cette crise ?

Je ne vais pas en débattre. Jeudi, nous fêterons les 20 ans du referendum, gagné, selon les mauvaises langues, grâce à la prostate de Mitterrand.

J’avais évidemment voté « oui ». Si le referendum aurait lieu aujourd’hui, je voterais à nouveau « oui » mais sans une furieuse envie de donner des coups de pied à quelques joufflus tant il apparaît aujourd’hui qu’on nous a trompés sur la marchandise.

J’avais voté oui en pensant que ce traité était une étape de plus dans la construction européenne, tout comme j’ai voté oui en 2005 et tout comme je pense qu’il faut que le Parlement adopte le nouveau traité dans les toutes prochaines semaines…

Un de mes trolls m’engueulait, récemment, parce que j’étais favorable à ce traité maintenant qu’il est présenté par François Hollande alors que j’étais contre quand il a été signé par Nicolas Sarkozy. J’aimerais bien qu’il me montre maintenant où j’ai écrit que j’étais contre. J’étais contre l’inscription de la fameuse règle d’or dans la constitution. Et encore, si j’étais contre, c’est parce que c’est une outrageuse fumisterie de tenter de faire croire aux peuples que modifier la constitution allait permettre d’améliorer la situation économique.

J’aime bien quand l’Europe avance. Sauf quand elle est au bord du gouffre.

Ce sondage est n’importe quoi. Si le referendum avait lieu aujourd’hui, le résultat oscillerait entre 48 et 52%... Si le referendum avait lieu aujourd’hui, nous n’aurions pas un passif à observer. Si le referendum avait lieu aujourd’hui, nous n’aurions pas le même texte avec une espèce d’organe central vendu au méchant grand capital sans aucun contrôle des Etats tout en représentant une des pires énormités à la fois libérale et antilibérale…

C’est n’importe quoi. Mais il faut avancer.

J'avais voté pour parce que c'était un pas de plus vers l'abolition des frontières, c'était un rapprochement des peuples. Le plus drôle est que je croyais à l'Euro fort qui remplaçait une tripotée de monnaies qui encourageait la spéculation entre elles au détriment de je ne sais combien de valeurs auxquelles je croyais.

On fait quoi, maintenant ? Qu'est-ce que je dirais dans mon blog si le referendum avait lieu aujourd'hui ?
 

7 commentaires:

  1. « C’est n’importe quoi. Mais il faut avancer. »

    Toute l'absurdité progressiste résumée en quelques mots : c'est très fort.

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  2. Moi ça serait plutôt le franc Rueff, donc "lourd".

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  3. J'avais voté "NON" : comme Jean-Pierre CHEVENEMENT, les VERTS, le PCF, et à droite Philippe Séguin qui fut plusieurs années et jusqu'à sa mort en janvier 2010, un Président de la Cour des Comptes qui a marqué notre époque et dont on peut lire sur le site de la C.C. le dernier rapport, celui de 2009.
    Il avait argumenté devant François Mitterand : "L'Europe qu'on nous propose n'est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution".
    François Hollande essaie maintenant de faire corriger, mais y parviendra-t-il, tous les défauts qu'avaient relevés Philippe Séguin et qui se sont révélés fondés.
    Sur la liberté,l'arrêt de la Cour Constitutionnelle allemande de Carlsruhe du 30 juin 2009, donne une vraie leçon de démocratie et tente de remettre à sa place l'organisation internationale gouvernementale UE,par rapport aux parlements nationaux seuls délégataires du pouvoir de faire loi qui n'appartient en démocratie qu'aux peuples souverains et non à leurs exécutifs.
    Nous pourrions revoir notre copie et notamment l'art.37 de notre propre constitution.
    Tu trouveras les références d'autres arrêts marquants de la CC allemande, depuis 1993 et notamment, tu pourrais lire, le texte de ses réserves après l'adoption du Traité de Maastrich : arguments parfaitement fondés dont le temps a révélé la justesse dans toute son ampleur.http://rea.revues.org/index4322.html

    Et ne parlons pas du reste. Aujourd'hui même, je prépare mon cours sur la libéralisation des services publics et la transposition, dans le plus parfait silence médiatique, de la Directive Services (Bolkestein mais personne ne l'appelle plus par son nom !!!) adoptée en décembre 2006, malgré la vive opposition des peuples au 1er projet.

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