10 mai 2013

Quand Paris avait un maire noir

C'était l'objet de mon billet de ce midi : la journée nationale de commémoration de l'abolition de l'esclavage. Le Nouvel Obs a retrouvé (dans le Figaro !) cette information : "En 1879, Severiano de Heredia, "mulâtre cubain", devient maire de la capitale."
 
"Severiano de Heredia avait réussi à séduire les politiques. Le 13 avril 1873, il est nommé au Conseil municipal des Ternes. Il est ensuite élu à la tête du Conseil de Paris en 1879, devenant ainsi l'équivalent du maire de l'époque. Il accéda même à la Chambre des députés après avoir été élu en 1881. Mais son plus important mandat fut celui de ministre des Travaux publiques, débuté le 30 mai 1887."

Le colonialisme a mis fin a sa carrière politique. Ce colonialisme puis la première guerre mondiale l'ont fait tomber dans l'oubli.

Ma consœur fait un billet très documenté à propos de l'esclavage, de son abolition, du colonialisme... Il y a un paradoxe : la France a aboli l'esclavage à la moitié du 19ème siècle mais continué la colonisation. Jusque dans la seconde moitié du 20ème siècle, elle a continué à occuper des pays où il semble que l'esclavagisme perdurait.

Cette journée commémorative et la plainte du CRAN contre la Caisse des Dépôts suscitent en moi un tas d'interrogations.

Ce soir, Tonnégrande m'offrira un verre à l'occasion de cette journée... C'est lui qui m'informe que Paris a eu un maire noir. Il aura ma tournée.

15 commentaires:

  1. Je n'avais osé ce billet pour pas que... (Merci)
    (Merde, je dois supprimer mon brouillon ;-) )

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    1. De rien. Tu sais qu'on n'a peut être pas les mêmes raisons de diffuser des billets. Tu peux diffuser le rien.

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  2. UN maire noirE ? Par deux fois !

    Le premier maire noir de France a été Louis Guizot, élu à la quasi unanimité en 1790 à Saint-Geniès-de-Malgloirès. Il fut guillotiné en 1794 (il était fédéraliste et girondin). C'était le cousin de François Guizot, qui fut bien plus tard ministre de Louis-Philippe.

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  3. Sans compter, plus tard, Félix Éboué, grande figure de la France libre en Afrique, puis Gaston Monnerville, deuxième personnage de l'État sous la Ve République, Léopold Sedar Senghor, ministre de de Gaulle, et j'en oublie sans doute.

    Mais à par ça, les Français restent d'indécrottables et d'immondes racistes, bien entendu.

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    1. C'est le sens de mon billet et de ma réponse à Bembelly. Voir l'avant dernier paragraphe.

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    2. Les Français, non. Un certain nombre, toujours trop important, oui.

      Si ces cas permettent un certain "optimisme", leur rareté relative, elle, le tempère. Et, puisqu'on commémore l'abolition de l'esclavage, honorer Schœlcher est un devoir, mais on ne peut que déplorer que Cyrille Bissette soit lui, totalement oublié, comme tous les Noirs qui se sont illustrés dans la lutte contre l'esclavage.

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    3. Tu es trop théoriciens et tu oublies l'évolution normal des mentalités.

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  4. J'ai toujours trouvé étrange de considérer comme "Noirs" des métis, comme ce "mulâtre", ou encore Obama aujourd'hui; pourquoi cette équation : "mi-Noir + mi-Blanc = Noir?" Un reste de la vieille législation esclavagiste américaine, qui considérait qu'avoir un seul ancêtre Noir sur huit faisait de vous un Noir - l'inverse n'étant évidemment pas vrai, un seul ancêtre Blanc sur huit ne faisait pas de vous un Blanc?

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  5. Bon, après tout, qu'est la nuance de peau ? Du pipeau. Surtout que les peaux foncent au soleil (certaines rougissent, c'est vrai). Tout cela pour reconnaître qu'une fois de plus nous sommes tous égaux et tous différents.

    Là-dessus, laissez-moi vous l'avouer, je suis raciste. Na.

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