24 octobre 2012

Partageons mon droit de vote

« Dans cette entreprise difficile il ne nous est pas interdit d’échouer – il nous est interdit de ne pas entreprendre. » a déclaré Bertrand Delanoë dans son blog à propos du droit de vote des étrangers aux élections locales. Ce n’est pourtant pas en tentant des propos historiques qu’on fera avancer le schmilblick… Depuis 30 ans que la gauche a ce machin au programme, il devrait lui être interdit d’échouer. 

Hier, Najat Vallaud-Belkacem a exprimé les doutes du Gouvernement sur la mise en œuvre de ce droit pour les élections locales, « reprenant » ainsi ce que je disais le mois dernier.

Comme à chaque fois que le débat est lancé, le Maire de Paris fait le rapprochement avec l’abolition de la peine de mort en 1981 et le courage de François Mitterrand. Alors, comme à chaque fois, je vais rappeler que l’abolition de la peine de mort ne nécessitait pas de révision de la constitution : il suffisait de la majorité absolue à l’Assemblée Nationale, ce qui était quasiment acquis. Jacques Chirac n’a proposé une modification de la Constitution que plus de 25 ans après alors que tout le monde s’en foutait, la peine de mort étant déjà supprimée, pour sa propre gloire et d’obscures raisons juridiques dues à nos engagements internationaux.

Cette fois, il faut une majorité des trois cinquièmes de l’ensemble des parlementaires (députés et sénateurs). Prétendre qu’il est possible de l’obtenir dans l’état actuel du Parlement est une erreur, de même d’ailleurs qu’espérer qu’un referendum sur le sujet serait positif alors que seule la défense de la souveraineté est mobilisatrice.

Najat Vallaud-Belkacem a raison (et ne reprend pas uniquement ce que je disais puisque Manuel Valls avait inspiré mon billet). « Pour la ministre, ce qu'ont dit le président et le Premier ministre, "c'est qu'il fallait créer les meilleures conditions avant d'ouvrir ce débat" c'est-à-dire "dépassionner les choses pour éviter que l'on reparte dans la caricature et la stigmatisation permanentes". »

Pour l’instant, occupons-nous du « mariage pour tous », les esprits semblent prêts et l'histoire de cette photo semble le montrer. 

Le droit de vote est étrangers attendra bien quelques années. Même si, à titre personnel, je ne suis pas spécialement pour, je trouve les propos de Bertrand Delanoë scandaleux : nous n’avons pas le droit d’échouer.

10 commentaires:

  1. L'UE ravage et peut-être détruit les pays du sud de l'Europe, peut-être que nous y passerons aussi, et le PS français s'intéresse au mariage des homosexuels et au droit de vote des immigrés...
    Jard

    RépondreSupprimer
  2. Vous avez raison : commençons par marier les pédés, on fera voter les Ben Zobis plus tard. chacun son tour, merde, y en aura pour tout l'monde !

    (Smiley, le MRAP, smiley !)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pourquoi pas accorder le droit de vote aux pedes ?

      Supprimer
    2. Et le mariage aux Arabes, pendant que vous y êtes ?

      Supprimer
    3. Oui mais polygame uniquement.

      Supprimer
  3. bravo aux deux nanas qui ont bravé les homophobes hier à marseille

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bof. Ça leur appris comme ça. Elles ne sont même pas gouines.

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.