25 septembre 2009

Bracelet électronique : nous suivre à la trace ?

Hypos se réjouit d'une possible future expérimentation d'un "procédé du port du bracelet électronique pour les conjoints violents". Pour résumé, ce machin permettra de prévenir les femmes qui "ont été" battues que leur "ex-conjoint" violent se rapproche d'elles.

Faut-il s'en réjouir ?

Tout ce qui peut-être mise en oeuvre pour faire diminuer la violence envers les femmes doit être salué. 156 femmes tuées par leurs "époux" en 2008. Combien de battues ?

Il n'empêche qu'on autorise ça maintenant. La justice pourra probablement utiliser le système pour pister le gars. Un jour, on proposera un tel dispositif pour les pédophiles sortis de prison et on s'en réjouira ensuite. Puis on ajoutera les terroristes, puis les voleurs, puis tous les types qui sortent de prison.

Ensuite, on ajoutera tous les revendeurs de hachich, puis tous les consommateurs.

Puis les buveurs de Côtes-du-rhône qui ont perdu leur permis de conduire suite à une conduite en état d'ébriété puis tous les buveurs de Côtes-du-rhône ne marchant pas droit sur le trottoir.

Puis les buveurs de bière.

Puis tout le monde.

Pour quels résultats ? Parce qu'une étude a montré une baisse de 14% en Espagne. Et parce que personne n'a pris le temps que 20 morts de plus ou moins, en un an, peut-être le fruit du hasard, d'une évolution des mentalités, d'une meilleure politique psychojenesaisquoi.

On prend le risque que, d'ici dix ou vingt ans, un grand ordinateur enregistre tous nos mouvements pour nous fliquer dans tous les sens...

Gauchistes, continuez à gueuler contre les caméras de surveillance...

J'ai juste une question. Une seule. Quand on est assez fou pour tuer un conjoint, on ne peut pas arracher un bracelet électronique ?

27 commentaires:

  1. et tu ne t'insurges pas plutot par toutes les limitations pour cause de grippe A ? porter des masques, se laver les mains à la bière euh non à la solution alcoolmachin, ne plus se faire la bise, travailler à des horaires différents, fermer les écoles etc...

    RépondreSupprimer
  2. Olympe,

    Pas plus. Autant. J'ai fait des billets sur le sujet. Pas plus tard qu'hier ou avant hier, j'ai envoyé lire un billet du Dr No.

    Je fais 4 ou 5 billets par jour pour m'insurger...

    Il n'empêche que tu ne réponds pas à ma crainte... Ni d'ailleurs à la question que je pose : est-ce vraiment efficace, est-ce que ça vaut vraiment le coup de le faire ?

    En outre, ta réponse pourrait faire beaucoup rire mes célèbres lecteurs réactionnaires : je parle d'un truc mais tu m'engueules, je ne devrais pas en parler, il y a plus grave...

    Plus grave que des femmes assassinées par leurs maris ? Plus grave que le gouvernement qui jette une mauvaise solution (inefficace et liberticides) pour faire plaisir aux électeurs pour faire croire qu'on va éviter une vingtaine d'assassinat par an ?

    Rentrez dans le jeu... Mais sans moi.

    RépondreSupprimer
  3. Beuh là Nicolas, je ne comprends pas très bien.
    J'ai été battue pendant presque 6 ans par le père de mes gosses et je n'ai eu le courage de le quitter qu'en me disant un jour que, finalement,il allait sans doute me tuer mais que je m'en foutais tellement ma vie ne valait plus rien.
    Ensuite, il m'a encore harcelée pendant plusieurs mois en rôdant autour de ma maison et sous mes fenêtres. Pendant ces mois-là, j'aurais vraiment bien voulu qu'il porte un bracelet et que je sois protégée plutôt que de penser, à chaque fois que je rentrais ou sortais de chez moi, que j'allais finir en bouillie ou avec un coup de couteau dans le dos.
    Pour autant, je ne lui souhaitais pas de finir derrière les barreaux...
    Alors, vois-tu, les considérations sur la liberté individuelle, dans ces conditions, ça me laisse assez songeuse.
    PS : Je signale à toutes fins utiles que ce type n'est pas un "fou",qu'il est tout à fait intégré dans la société et qu'il s'est occupé "normalement" et pendant des années de ses enfants.
    RePS : et si certains lecteurs s'interrogent (ou se moquent) en lisant que je suis restée si longtemps, c'est qu'ils n'ont jamais vécu la violence ni la peur et qu'ils ne savent pas à quelle point elles peuvent rendre honteux et paralysé.

    RépondreSupprimer
  4. Il me semble que ces bracelets, s'ils sont ôtés, n'émettent plus de signal et alertent le service de surveillance. C'est une sécurité. Ensuite, je rejoins Hypos dans la nécessité de protéger l'individu, que ce soit pas ce biais ou un autre. Ensuite, ton extrapolation va tout de même au-delà des droits de l'homme...

    RépondreSupprimer
  5. Didier,

    Ca m'inquiète.

    Hypos,

    Je suis d'accord que c'est un sujet important... Mais le système est contournable. Il est basé sur du GPS, il suffit qu'il ne capte plus ou n'émette plus pour le détourner. Par exemple, je bosse dans des tours à la défense, le GPS ne fonctionne pas quand je suis au sous-sol. Aussi bien, il suffira d'entourer le bracelet de papier alu pour qu'il arrête d'émettre ! (j'ai bien dit aussi bien !)

    Donc il ne règlera rien.

    Par contre, il introduit un danger qui me parait très grave !

    Homer,

    La surveillance ne sera appelée que si le bracelet n'émet pas pendant longtemps ! Tu ne vas pas déclencher une alerte quand tu bosses dans un sous-sol à la Défense, pour reprendre l'exemple que j'ai donné à Hypos.

    RépondreSupprimer
  6. Le bracelet existe déjà, j'ai un ami qui va en porter un. C'est plutôt règlementé, tu ne l'enlèves pas comme ça et tu t'amuses pas non plus à ne plus émettre. En général c'est un aménagement de peine, et si tu fais le con, plus d'aménagement et tu vas en cabane.

    RépondreSupprimer
  7. Manuel,

    Oui, il s'agit justement d'un aménagement de peine. Ce n'est pas nécessairement applicable pour un type susceptible de revenir pratiquer des violences conjugales pour lesquelles il a déjà été puni.

    RépondreSupprimer
  8. Je ne vais pas approuver les caméras bien au contraire, mais finalement on a pour le moment pas trop à se plaindre...
    J'ai été il y a quinze jours environ passer un week end dans la superbe ville Londres, et j'ai compris ce que c'est que d'être surveillé par des caméras, vous ne pouvez pas passer à un coin de rue sans en voir une qui vous regarde de son oeil digital... Beurk, quel sentiment de liberté!!! Même dans les banlieues les plus éloignées, quand on prend le car direction l'aétoport de Gatwick, il y en a a tous les coins de rue!
    Le plus drole, nous avons vu une manif à Piccadilly Circus, 10 manifestants, 200 flics avec leurs vestes jaunes fluo et leur célèbre casque noir!
    Bonjour l'angoisee, si il y en a que ca rassure de se sentir en état de siège, je n'en fait pas partie! Bientôt le couvre feux les amis, ca ne va pas tarder!

    RépondreSupprimer
  9. Le mec écopera d'une peine de prison dont tout ou partie sera aménageable.
    Le gars n'aura pas purgé sa peine avant d'avoir fait son temps de bracelet. Je ne vois pas le port du bracelet imposé en dehors d'une peine il sera forcément intégré à la peine.
    Maintenant, certainement que la justice rendra des verdicts plus lourds afin que ce bracelet soit un désavantage là où aujourd'hui il est plutôt un moyen d'échapper à la prison.

    RépondreSupprimer
  10. nous mettrons bientôt des bracelets autour des chevilles des blogueurs : celui qui s'éloignera de plus plus de 30 m de son ordinateur (ou Iphone), pendant plus de 3h... recevra une décharge électrique ! Et Nicolas sera le contrôleur en chef (le n°1).

    Plus sérieusement, Hypos parle de sa douloureuse expérience, je ne suis malheureusement pas sûre que de mettre un bracelet à son ex-mari (ou compagnon), l'empêche de tomber sur un autre "violent de service", qui, lui, aura accès à sa maison tout à fait librement; le meilleur moyen pour se protéger de ces individus étant de faire un "travail sur soi" (je déteste cette expression, ma psy en usait et abusait), un travail sur la société, interroger la relation homme/femme, autrement que par la "punition" des brebis galeuses. Bertrand Cantat a été puni, insuffisamment pourrait-on dire, mais... nous, femmes, apprenons, avant toute chose, à les fuir comme la peste (même s'ils ne portent pas de bracelet), car ils ont souvent l'air doux comme des moutons... les Narcisse, les Petits Princes charmants... des grands méchants loups (ma grand-mère le savait bien, elle).

    RépondreSupprimer
  11. Manuel,

    Si le type est bloqué dans un bouchon dans un tunnel, il va en tôle ? Et si l'ascenseur s'arrête cinq minutes, sa femme reçoit une alerte et se barricade chez elle ? Et s'il attend sa femme à la sortie de l'école des mômes, on fait comment ? Et s'il est "guéri" mais qu'il passe par hasard dans le nouveau quartier de sa femme qui a déménager mais qu'il a oublié ?

    Par ailleurs, il s'agit d'une décision "hors peine", presque par définition.

    Et tu souhaites donc un alourdissement de peine pour permettre la mise en oeuvre de ce bazar ? Hé bé...

    Errances,

    Oui... Et bientôt ces caméras seront équipées de dispositif de reconnaissance faciale qui permettra de d'identifier et de te suivre à la trace... Comme un bracelet...

    RépondreSupprimer
  12. Lucia Mel,

    Je suis d'accord avec toi !

    Ce bracelet ne résoudra pas le problème mais ouvrira une brèche dans la loi qui pourra être progressivement ouverte.

    C'est une espèce de "placebo", toujours les mêmes, qu'utilise le gouvernement pour s'apporter une sympathie des gauchistes. Hypos et Olympe (voire Manuel) tombent dedans.

    RépondreSupprimer
  13. Pas lu les autres commentaires.
    En clair, il ne s'agit pas d'un port de bracelet suite à une condamnation résultant d'un acte répréhensible mais d'être épié parce que l'individu pourrait vouloir recommencer. Malgré la lourdeur des histoires de femmes battues, et je ne doute pas un instant de l'instrumentalisation qui est faite ici d'une compassion totalement légitime, il s'agit donc d'une présomption de culpabilité, d'un présupposé qui permet de contourner l'innocence présumée.
    Donc, effectivement, c'est très grave en terme de justice et de droit !
    :-))

    RépondreSupprimer
  14. Je n'ai jamais été battue par mon mari comme Hypos.
    Mais s'il faut en arriver là, pas la peine de hurler aux lois liberticides, il faut protéger les gens. Et, sauf exception, les femmes sont plus faibles que les hommes.
    Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
    Cela dit, il paraît que le bracelet (les bracelets en fait) coûtent 9 000€.
    Estelle92
    PS : Nicolas, je ne sais toujours pas me servir d'un compte blogger, la peste soit de ce machin qui entube les pauvres femelles...

    RépondreSupprimer
  15. Le téléphone suffit pour être suivi à la trace par simple demande, de la Police aux opérateurs... Le bracelet électronique est spécifique, puisqu'il fonctionne par GPS, mais viendra une époque où la traçabilité humaine sera de mise. On arrête pas les technologies, même si on adhère pas. Et pour être acceptées, ces nouvelles technologies permettront de se prémunir des atteintes aux libertés en ayant le choix d'activer ou pas les systèmes. Mais nous sommes déjà bien surveillés sans être paranos :)
    (Fichiers informatique, téléphone portable, internet, carte de crédit, code barre, etc...)

    RépondreSupprimer
  16. Tu as parfois de ces précautions de gauchiste...
    Si ça ne tenait qu'à moi, je ne me contenterais pas d'un bracelet électronique...

    RépondreSupprimer
  17. Ceci dit, un député allemand avait proposé de poser un bracelet électronique aux chômeurs.
    Pourquoi, je ne sais pas, contre quoi non plus.
    Il faut faire quoi en fait, si on reste chez soi devant l'ordi, on peut penser que l'on glande. Si on fait le tapin en frappant à toutes les portes de magasins ou entreprises, on peut penser qu'on se balade.
    Bon, moi je glande chez moi.

    Les bracelets électroniques fonctionnent très mal de toutes façons, certains se déclenchent alors que la personne est chez elle.
    Pas grave, bientôt la puce sera directement implantée dans la peau, yeah vive le progrès !

    RépondreSupprimer
  18. D'un autre côté, si on peut même plus coller une mandale à une pétasse pénible, autant devenir pédé dès maintenant.

    (J'suis bon, comme troll, là ?)

    RépondreSupprimer
  19. Le problème est complexe car il mélange à la fois l’affectif et le judiciaire.
    Cela dit, je suis d’accord avec Nicolas, il ne faut pas se laisser aller à la facilité qui consisterait à baguer tous les maris violents. De deux choses l’une, soit le mari, ou la femme d’ailleurs, est sous le coup d’une décision de justice (Ordonnance d’éloignement ou liberté provisoire) soit il ne l’est pas.
    Dans le premier cas, il est peut-être bien de contrôler en partie ses déplacements. Mais en partie seulement.
    Ce qui concerne ses déplacements en dehors du périmètre de sa femme (si je puis dire) ne concerne pas la justice. C’est donc une atteinte à la liberté de circuler.
    S’il n’y a aucune décision de justice, il n’y a également aucune raison juridique de soupçonner qu’a priori le mari recommencera. C’est de l’ordre de la présomption d’innocence, et ça sous-entend que la rédemption n’existe pas… Ce qui va à l’encontre d’un des principes fondamentaux du droit.

    La solution, je ne la connais pas. Mais, la piste d’un bouton d’alerte portée par la plaignante pourrait être une bonne solution… Et puis bien sûr aussi, encore et toujours, de l’information et de l’éducation…

    RépondreSupprimer
  20. J'aime bien ton article et je suis d'accord avec la façon dont le développe le sujet par contre jusqu'où cela peut aller, les questions que je poses.
    Les porteurs, étiquetés de cette façon, cracheront leur haine d'une autre manière...
    Et puis, comme tu le dis, pourquoi ne pas développer ce système pour surveiller tout le monde ... je n'ose y penser...
    Que devient la liberté de l'individu dans ce derniers cas ???

    RépondreSupprimer
  21. Poireau,

    On est d'accord.

    L'Hérétique,

    Je crois aussi qu'on est plus ou moins d'accord.

    Gwendal,

    Pareil, avec, en plus, la "porte ouverte" à une dérive.

    Jeffanne,

    Très pareil !

    RépondreSupprimer
  22. Nicolas, je ne souhaite pas un alourdissement de peine, mais je suppose que tel serait le cas si ce dispositif était mis en place.
    Comment peux tu affirmer qu'il s'agisse par définition d'un dispositif hors peine?
    Concernant tes divers exemples d'inaplicabilité, n'étant pas un expert en fliquerie et justice, je ne saurai pas te répondre, sauf que ce dispositif est déjà en place pour des aménanegements de peine et que je n'ai jamais entendu parler de types qui sont allées en prison à cause d'un bouchon ou d'un ascenseur en panne.

    RépondreSupprimer
  23. Manuel,

    s'il s'agissait d'un aménagement de peine, il n'y aurait pas besoin de changer la moi. Il ne s'agit pas de l'aménagement d'une peine pour une connerie qu'un mec a faite mais de la surveillance d'un type susceptible de faire une connerie.

    Ca mérite mieux qu'un simple "bof" comme analyse !

    Le gouvernement part d'un machin qui nous fait verser une larme : les femmes battues, mais il faut etudier plus à fond les travers qu'ameneraient une première dans notre loi : surveiller des innocents.

    RépondreSupprimer
  24. @ Gwendal d'accord avec toi @ Nicolas pas d'accord
    le coup du bouton que porterait la femme règlerait déjà la seule question que tu poses dans ce billet : "Quand on est assez fou pour tuer un conjoint, on ne peut pas arracher un bracelet électronique ? " le bracelet étant sur la conjointe, il est assez mal, le bonhomme, pour l'arracher avant qu'elle s'en serve.
    Quant à ceci :"Pareil, avec, en plus, la "porte ouverte" à une dérive."
    je réponds que ce système existe, il est utilisé pour les personnes âgées, mais bien sûr, c'est fait par des boites de sécurité, c'est payant, et cher. Il ne me semble pas que ces petits vieux usent spécialement de "dérives" en appuyant à qui mieux mieux, de toute façon, les agents de sécurité sont payés pour ça, et il y a un couplage avec le téléphone, ils appellent la victime, si elle ne répond pas, ils foncent chez elle . et un peu d'intelligence politique pourrait inciter l'état à se servir de ça, en le rendant gratuit, ou du moins très accessible, les femmes battues pourraient faire appel à une société de sécurité, et si vraiment il y a un gros problème, un forcené, c'est la police qui prendrait le relais.
    Alors pour une fois, je ne vais pas faire le "gôchisse", le nombre de femmes qui meurent sous les coups en France, c'est beaucoup trop, et les libertés individuelles, faut pas toujours s'en servir comme étendard.
    Je précise que je ne suis pas pôur tous ces systèmes, je suis contre les caméras de surveillance partout, d'ailleurs beaucoup d'études montrent qu'elles sont très peu efficaces.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et se qui sont condamne pour un truc et qu il on rien fait ? on pense pas a oe bien non !!!!!
      la onte daller en prison pour rien!!!!!!

      Supprimer
    2. Et ceux qui sont condamnés pour un truc et qu'ils n'ont rien fait ? on ne pense pas à lui bien non !
      la ont daller en prison pour rien!!

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.