25 juin 2012

L'inventaire lourd à l'UMP

Je dois avouer que je ne comprends pas l’UMP. Je n’ai pas l’habitude de défendre Roselyne Bachelot (pourtant, j’en disais vaguement du bien la semaine dernière) ni Nathalie Kosciusko-Morizet mais elles s’en prennent plein la poire pour oser, l’une demander à « étudier l’inventaire » de l’UMP, l’autre critiquer ouvertement la stratégie de droitisation qui a entrainé l’échec de l’UMP aux dernières élections.

L’UMP ne gagnera pas d’élections si les dirigeants et les militants ne se posent pas de question.

C’est un travail qu’avait fait le Parti Socialiste, en 2002 et 2007 (j’ai oublié 1995…), même s’il s’est fait dans la douleur et même si aucune conclusion formelle n’en a été tirée. A posteriori, maintenant qu’on a gagné, on pourrait même en rigoler, mais ça serait méchant…

On trouvera dans Le Parisien, par exemple, les propos de Madame Bachelot. « "Je suis terrorisée à l'idée qu'on puisse ne pas faire ce travail" de remise en cause. "Il y a des voix - au nom d'affections que je peux comprendre - qui disent: surtout il faut mettre la poussière sous le tapis, qui pensent même que si on avait huit jours de campagne en plus, on aurait gagné cette campagne présidentielle". Elle-même "constate un paysage politique où on a perdu les municipales, le conseil général, les régions, la présidentielle, le Sénat, les législatives. On ne va pas dire qu'il y a un hasard à tout cela". Interrogée sur les responsabilités, Mme Bachelot a observé que Nicolas Sarkozy avait "lui-même dit: +je serai seul comptable de la défaite, je l'assumerai complètement+. Dont acte, c'est lui notre chef, c'est lui qui a choisi la ligne". "Je pense que cette ligne idéologique n'était pas bonne sur le fond, je ne la partage pas, et puis elle a été finalement une erreur sur le résultat", a insisté Mme Bachelot. »

On lira  NKM dans 20minutes, par exemple. « «Je défends tout ce qu'on a fait pendant la campagne», «je suis d'un tempérament loyal et toutes les propositions que j'ai portées au nom de Nicolas Sarkozy, je les revendique». «J'ai regretté, dans la médiatisation de la campagne, on se laisse enfermer dans un discours» de droitisation, a-t-elle dit. «Nous nous sommes laissé caricaturer» »

Les deux ont soutenu le candidat mais regrettent la droitisation. Personnellement, je ne la regrette pas, je m’en fous. Il se trouve que Nicolas Sarkozy a échoué, mais, il faut le reconnaître, de bien moins que ce que laissaient entendre les sondages et que ce l’on pouvait espérer, tant on le voyait comme un repoussoir. Depuis la fin de la primaire des socialos, aucun sondage n’a donné à François Hollande un score inférieur à 52,5% et il a terminé à 51,64% (en 2007, aussi, l’écart s’était resserré sur la fin).

Jean-François Copé se dit choqué par les propos des anciennes ministres. Il fait ce qu’il veut.

Les deux dames ont reçu le soutien de Jean-Pierre Raffarin.

La situation est compliquée. Valérie Pécresse, par exemple, qui soutient François Fillon, critique NKM. Benoist Apparu, proche de Alain Juppé, pense qu’il faut prendre du recul pour analyser « où [ils ont] pêché ».

Je souhaite bien du courage aux électeurs de droite…

13 commentaires:

  1. Benoist Apparu aussi
    http://www.lepoint.fr/politique/apparu-la-strategie-du-candidat-sarkozy-on-l-a-tous-validee-25-06-2012-1477282_20.php
    Il regrette la stratégie Sarkozy et son soutien
    Va comprendre...

    RépondreSupprimer
  2. Ils ont du temps..

    RépondreSupprimer
  3. oui, je suis bien d'accord avec toi et j'espère que l'avenir de l'UMP sera féminin çar ces nanas sont bien plus courageuses que leurs acolytes masculins

    RépondreSupprimer
  4. Elles sont pas au mieux de leur forme sur ces photos !
    Cela dit, j'aime pas les femmes piranhas ...

    RépondreSupprimer
  5. Ben, de quoi vous vous plaignez ? Si la droite se droitise, le PS va récupérer quelques centristes “terrorisés”.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais on en n'en veut pas ! Vous avez vu comment a tourné l'ouverture avec Sarko ?

      Supprimer
  6. Personnellement, si elles rejoignaient le PS avec Raffarin, Jupé, Baroin et quelques autres ça ne me gênerait pas trop... Ils y seraient à l'aise, entre gens de bien.

    Vous semblez n'apprécier les gens de droite que quand ils sont de gauche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais on n'en veut pas ! Vous est rigolo et aussi con (smiley, hein) que les gugusses de la gauche de la gauche qui pensent que les socialos sont de droite...

      Supprimer
  7. C'est pas aux électeurs de droite qu'il faut souhaiter bonne chance .. c'est à nous ...

    Un peu d'histoire : après le front populaire , il y a eu Pétain , puis le Nazisme et ses millions de morts ...

    En cas d'échec de la gauche , (ce qui est franchement possible, car il s'agit d'une crise mondiale, et dans tous les cas les mécontents déçu ne vont pas voter ultra-gauche la prochaine fois ) , on sait alors ce qui nous attend ... : on aura la synthèse de tous ces gens là.

    Nicolas , c'est quand que tu ouvres un blog UMP, pour essayer d’influencer tout ce beau monde (en sous-marin ?) :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Voilà l'exemple type même du con : c'est à cause de la gauche que Hitler a commis des massacres.

      Supprimer
  8. L'UMP a Coppé, et va vous balayer.
    Dans 5 ans, ce sera la cata. Même avant.
    Tiens, vous n'avez pas fait de billet sur ROSE MAFIA?
    Jamais un blog comme le tien n'influencera un électeur de droite.
    Du coup, en fait, c'est comme si vous papotiez entre potes, et que vous vous
    astiquiez la nouille, tout en vous félicitant.
    Bravo si tu laisses passer ce message, mais je doute que ton courage
    le permette...
    Défi..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Trou du cul. Si tu savais à quel point je m'en fous d'influencer des électeurs de droite. Un conseil : quand on ne comprend rien à la politique on ferme sa gueule.

      Et ta dernière remarque te rends encore plus con qu'en vrai. Je suppose.

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.