08 mars 2013

Le blogueur macho et la journée des femmes

8 mars. La journée des femmes. D’ailleurs, Zette a fait un billet. Ca faisait longtemps. J’aime bien son billet J’ai à peu près le même sentiment. Mais elle pose des questions aux hommes et je dois y répondre :
« Et vous messieurs, la journée des droits des femmes, qu’en pensez-vous?
- pourquoi aujourd’hui, dans les médias, ne va-t-on quasiment exclusivement entendre ou lire des témoignages féminins?
- est-t-on vraiment sûres que les hommes sont contre les féministes?
- est-t-on vraiment certaines qu’ils sont si satisfaits que d’être encore considérés comme le sexe fort?
- et la journée des droits des hommes, aucun homme de la revendique. Pourquoi? »

Première question : je m’en fous.
Deuxième question : si un imbécile répond « tout contre », il aura une baffe. Tous les hommes ne sont pas contre le féministe mais je vais revenir sur ce point plus tard si je pense.
Troisième question : faudrait que Zette arrête de nous parler au féminin, nous sommes du sexe fort. Sérieusement, je pense que cette notion a disparu, non ?
Quatrième question : je ne sais que dire. Tiens ! « Oui ! La journée de l’homme ! Pour qu’on puisse regarder des matchs de foot ou aller au bistro avec les copains sans qu’on nous fasse chier. Qu’on arrête de nous forcer à diner en tête à tête le 14 février et qu’on arrête de nous engueuler quand on oublie un anniversaire de mariage ! »

Je plaisante, bien sûr ! Mais le fait de devoir dire que je plaisante sans même être sûr que cette plaisanterie soit bien prise me navre. Il fût une époque où les femmes restaient, en majorité, à la maison et où il paraissait normal que l’homme fasse ce qu’il veut. La femme trouvait néanmoins normal que l’époux lui accorde deux soirées par an. Si les hommes avaient été moins cons, ils se seraient mariés un 14 février.

Le monde bouge. Heureusement.

Je vais revenir sur la troisième question. « Est-t-on vraiment sûres que les hommes sont contre les féministes ? » Je vais répondre à une autre question. J’ai des copains, hommes, qui se prétendent féministes. Moi pas. Je crois qu’on ne peut pas être féministe quand on est un homme.

Si tu attends l'ascenseur, avec une femme, et qu'il arrive, tu laisses la femme entrer d'abord ? Non ? Tu es un mufle ! Oui ? Tu te rends compte que tu donnes un avantage à quelqu'un en fonction de son sexe ? Tu n'es pas féministe. Ou alors tu la laisses passer devant pour regarder son cul, auquel cas tu n’es pas non plus féministe.

Je crois qu’il y a forcément un côté faux cul à défendre une cause qui ne vous concerne pas directement.

Je m'explique... Toi qui me lis, là, tu es un homme blanc, pas petit, pas gros, athée ou catholique hétérosexuel ? As-tu été victime d'une "stigmatisation", d'une discrimination, d'une insulte lié à ton sexe, ta sexualité, ta couleur, ta religion ou ta taille ? Non bien sur. Ou alors, c'est anecdotique. 

L’autre jour, j’ai fait un billet à propos de la mort d’Hugo Chavez. Un type a commenté « C’est les juifs qui ont tué Chavez ? ;) » Je ne sais pas pourquoi, j’ai laissé passer. Il était 22h30. Une erreur. Je vais l’effacer prochainement mais je tiens à le laisser pour illustrer ce billet. J’ai insulté ce lascar. Le type ou un autre, toujours anonyme, a répondu « Ta gueule, Ben Jegoun ! » Me voila insulté en tant que juif. Le fait que je ne le sois pas a peu d’importance pour moi. Etant totalement athée, je ne peux savoir ce que ça fait d’être croyant. L’autre fait, qu’un type se permette un tel propos, est lamentable (mais n’est pas l’objet du billet) : il mériterait des baffes. Il mérite surtout du mépris. Mais je me suis pris ça dans la gueule et je n’arrive pas à imaginer ce que ça peut représenter pour un juif de recevoir ça dans la tronche, bien plus souvent que moi. Peut-être l’envie d’égorger ?

Il y a dans notre brave gauche un tas de gens qui vont lutter contre l’antisémitisme, contre le racisme, contre l’islamophobie, l’homophobie et contre je ne sais quoi encore et pour le féminisme.

Tiens ! Tu es toujours là, mon blanc ?

Non seulement tu es blanc et tout ça mais en plus militant antiraciste. Tu attends l'ascenseur avec un noir. Il arrive. Tu vas laisser le noir entrer en premier pour bien montrer que tu respectes ces gens là et tout ça. Tu ne te rends même pas compte à quel point tu es ignoble ? Accorder un avantage à quelqu'un à cause de sa couleur ! Vil raciste !

Je vais quand même faire un aparté : si tu es avec une jeune femme noire en jean, tu la laisses passer en premier et tu regardes ses fesses mais tu ne le dis à personne sauf à tes copains noirs qui seront très fiers. Leur côté raciste, aussi…

Ceci n'était pas une plaisanterie grivoise mais une transition pour la suite du billet où je vais parler de féminisme. Les gonzesses, vous pouvez revenir. 

Je ne suis ni noir, ni juif, ni arabe, ni musulman, ni homosexuel … Je ne peux pas savoir ce que ressentent ces braves gens quand ils sont méprisés, insultés, … Je peux seulement imaginer qu’ils souffrent et je veux bien me battre pour qu’ils ne souffrent pas.

Avec mes copains noirs, Tonnégrande et Djibril, on fait parfois des plaisanteries racistes. Ils font ce qu’ils veulent entre eux et s’ils commencent, je ne me prive pas de rentrer dans le jeu. Oui ! J’ai des copains noirs. Je ne le dis pas pour démontrer que je ne suis pas raciste. D’ailleurs, je me demande si je ne suis pas un peu raciste : j’ai remarqué qu’ils étaient noirs. C’est compliqué. Toujours est-il que quand on déconne à ce sujet, je ne peux pas savoir ce qu’ils ressentent. A priori, ils s’en foutent et on rigole bien. Mais comment puis-je être sûr ? Peut-être font-ils ça par « bravitude » pour montrer qu’ils sont bien intégrés dans notre société occidentale plein de tolérance et de Chinon au comptoir ? Oui, Tonnégrande boit du Chinon, maintenant ! Fréquenter des noirs, je veux bien, mais des types qui prennent des consommations à 4 euros, ça commence à me gonfler. Et si un connard répond que c’est mon côté juif, je me glisse sous la table pour me faire oublier.

Vous allez me dire qu’en faisant un amalgame entre toutes les causes, dont le féminisme, je fais un amalgame odieux entre toutes les causes, dont le féminisme. Pas du tout. Et je m’en explique. Figurez-vous que parmi mes lecteurs j’ai des lectrices. J’allais ajouter « avec des gros nichons » mais je pense que ça serait malvenu, aujourd’hui. J’essaie de leur expliquer que je ne peux pas nécessairement me déclarer comme féministe, donc épouser leur cause, j’utilise donc des causes différentes de la leur, qu’elles pourraient elles-mêmes avoir du mal à épouser.

J’ai donc à moitié répondu à Zette qui n’a pas posé cette question : je ne peux pas me qualifier de féministe. Je n’ai jamais eu de vanne ou de discrimination sur ma condition d’homme blanc sauf quand j’essaie de rentrer dans les vestiaires des femmes, à la piscine.

La question de Zette était : « Est-t-on vraiment sûres que les hommes sont contre les féministes ? »

L’autre jour, quand le pape a donné ses huit jours (dans mon billet, j’avais déjà été antisémite, raciste, machiste mais pas encore « cathophobe »), les femen sont entrés à Notre Dame pour y foutre le bordel : je suis clairement contre ces féministes ce qui ne m’empêche pas de défendre une partie de leurs causes.

Par contre, je ne veux pas défendre toutes les causes. Tiens ! J’ai utilisé le mot « gonzesses », ci-dessus. Mon blog a immédiatement perdu 30% de ses abonné-e-s. Il n’empêche que je préfère parler de « gonzesses qui lisent mon blog » que « d’abonné-e-s ». Pendant la campagne de la Présidentielle, j’étais souvent fourré dans les sites web des différents partis de gauche. A force de voir ce « -e-s », j’ai failli m’engager aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan. Au nom de la langue. Pas la française, je ne la maitrise pas. Celle de la rue, des gens avec qui je cause au bistro ou au boulot.

"Gonzesses" n'est pas méprisant. C'est un mot d'argot. Ça n'est même pas vulgaire. C'est le féminin de mec. Vous savez comment on dit une épouse en argot ? Une grosse. Certes, c'était sûrement très méchant de la part du premier type qui a fait. Mais c'est entré dans le langage, il y a 50, 100 ou 200 ans. Dans les cités, près de chez moi, et donc dans mes bistros, les mecs s'appellent "gros". Exemple : "salut, ça va, gros ?"  Je ne sais pas d'où ça vient. Une rumeur m'a dit que ça venait du nord. Cela étant, quand un type me dit "salut, ça va, gros ?", je ne me sens pas stigmatisé pour ma légère surcharge pondérale. 

Donc je continuerai à utiliser le mot "gonzesses". Un jour, on n'aura plus le droit ! Vous allez voir que, un jour, elles ne voudront plus qu'on utilise le mot "madame". C'est vrai, ça ! Il n'y a aucune raison d'appeler les gens différemment qu'ils soient un homme ou une femme. D'ailleurs, on fera disparaître les mentions au sexe dans les formulaires administratifs. 

Je vais me battre pour l'interdiction du mot madame. Je ne suis pas pour mais c'est pour faire chier les réacs. Je ferai refaire les manuels scolaires. On n'étudiera plus Madame Bovary mais Monsieur. D'ailleurs, on fera disparaître le prénom de tous les écrivains sauf Georges Sand pour pas qu'on puisse deviner leur sexe. Tiens ! Sauf Camille Claudel, aussi ! Ce n'est pas un écrivain ? Et alors ? Ça change quoi au problème ? On ne va pas discriminer les grands hommes ou les grandes femmes du passé en fonction de leurs spécialités, non ? D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi je stigmatise ceux qui ont prénom épicène.

Un peu de sérieux. Vous ne connaissiez pas le mot « épicène » ? Ce n’est pas grave. Ca qualifie un machin qui n’a pas de sexe. Par exemple, on peut dire une pédophile comme un pédophile. Pédophile n’a pas de sexe : on peut l’utiliser au féminin comme au masculin. Wikipedia cite d’autres exemples : « adulte, élève, archéologue, pédiatre, pianiste, secrétaire. » Ils auraient peu mettre des machins rigolos, comme proctologue (j’essaie de multiplier les vulgarités, dans ce billet).

Ainsi, avec la réduction progressive des inégalités entre les hommes et les femmes et les combats féministes, la société évolue. "Ministre" est devenu, depuis pas très longtemps, une sorte d’épicène. Je dis « une sorte » parce que je ne sais pas si l’Académie a donné son avis…

Wikipedia cite plein d’exemple, tiens ! En plus de Ministre, on trouve juge et torero. Z’avez vu à quel point je suis machiste ? Je ne savais pas qu’il y avait des femmes toreros. Comment elles-font avec les pantalons moule-burnes ridicules ?

Ivrognesse a été le féminin d’ivrogne. Il me semble que, aujourd’hui, dire « une ivrogne » serait préférable. Encore que, il serait préférable que les femmes ne boivent pas pour pouvoir nous ramener en voiture à la maison. Parfaitement ! Je veux bien l’égalité totale des salaires, des tâches ménagères, … Mais je ne cèderais jamais sur certains points d’orthographe et sur le fait que les gonzesses doivent ramener la voiture les soirs de bordées, sinon, le mariage ne sert vraiment plus à rien.

Tout féminiser n’aurait pas de sens. Vous imaginez Christiane Taubira en Gardienne des Sceaux ? Déjà qu’elle en prend parfois plein la gueule, là, ça serait le pompon. Mon exemple est crétin mais Garde des sceaux est aussi un épicène alors j’ai cherché un féminin à « garde » et je n’ai pensé qu’à « gardienne ». Tiens ! Concierge est aussi un épicène.

Dans les blogs, on voit parfois des dames se prétendre « auteure » ou « écrivaine ». Je trouve ça ridicule. Je veux bien qu’on dise « une écrivain » ou « une auteur », encore que je trouve ça ridicule. D’ailleurs, à force de créer des épicènes de jalousie, on fonce à la rupture. « Cette pratique est réprouvée par l'Académie française. » nous dit Wikipedia. Pas la pratique de faire des jeux de mots avec jalousie mais d’ajouter des « e » pour féminiser certains mots, y compris ce qui finissent par « é », comme « député ». Evitons donc d’utiliser « députée » autant que « député-e ».

Wikipedia note par ailleurs qu’il est fréquent d’enlever un « e » un final d’un mot féminin quand ça fait péjoratif. L’égalité, c’est compliqué. Ne dites plus que votre belle-mère, Josiane, est couturière mais qu’elle est couturier. Ca lui faire plaisir et vous pourrez éviter d’aller bouffer chez elle à la Pentecôte.

La féminisation de certains mots est parfois nécessaire. Par exemple, si vous dites : « le Ministre de l’agriculture a des gros nichons », les gens vont vous trouver taré. Alors que « La Ministre de l’agriculture a des gros nichons » est normal. Heureusement que Stéphane Le Foll n’est pas à côté de moi, il me donnerait une baffe.

Tiens ! Je n’avais pas fait de plaisanterie homophobe, dans ce billet : je n’ai pas envie de recevoir une baffe par une Foll.

Interlude

Dans ce billet trop long, j’ai d’abord traité un sujet important : l’incapacité d’adopter réellement toutes les causes parce qu’on ne peut pas savoir ce que les autres ressentent et si on est soi-même parfaits. Ainsi, je ne peux pas me qualifier de féministe. Dans une deuxième partie, j’ai estimé qu’on ne pouvait pas apprécier toutes les formes de luttes féministes. J’ai terminé cette deuxième partie en expliquant que je n’aimais pas certaines luttes féministes en l’appliquant à l’orthographe.

En voyant ce joli résumé, vous pestez déjà pour vous vous être fait chier à lire ce qui précédait.

Il me reste quelques points à traiter.

L’humour

Si j’étais saoul, je mettrais comme titre à ce billet : « La journée des femmes pour une année de la moule. » Mais ne suis pas saoul et mes billets sont repris par « News Republic ». Je pourrais être viré (ils savaient à quoi se tenir quand ils m’ont recruté, néanmoins). Toujours est-il que je veux pouvoir continuer à faire des plaisanteries grivoises ou machistes, y compris en présence de femmes (que je connais, hein !), tout comme je revendiquais plus haut le droit de continuer à faire preuve d’une certaine galanterie en laissant les dames passer devant moi pour monter dans un ascenseur.

Je pourrais revendiquer le droit de continuer à faire des vannes racistes, homophobes, antisémites, … mais je pourrais être pris pour un raciste, un homophobe ou un antisémite. C’est l’éternel problème du « on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui » souvent repris par ceux qui ont un humour de chiottes.

Par contre, en faisant des plaisanteries grivoises ou machistes, je n’ai pas l’impression de m’en prendre aux femmes. Désolé. Je ne suis que gaulois.

Le cul

Je revendique le droit de regarder le cul et les nichons des gonzesses dans la rue, au bureau et au bistro. Voire le droit de regarder le cul des chiens et celui des hommes. Tant que je ne les mets pas en pratique, mes préférences sexuelles ne regardent personne.

Par contre, je ne me permettrais jamais de faire une remarque quelle qu’elle soit, y compris un sifflement, à une dame qui ne m’a pas été présenté ou qui ne m’a pas spontanément taillé une pipe.

Le harcèlement sexuel même anodin qu’on voit au quotidien m’horripile au plus haut point.

Conclusion

Ce n’est pas que ce billet soit trop long mais il est temps que j’aille au bistro voir si une nouvelle serveuse avec des gros nichons n’aurait pas été embauchée. Je dois donc conclure.

J’ai tout traité, dans ce billet, sauf un détail : l’objet de la journée…  Avant de commencer à bloguer, je me foutais totalement du combat féministe. Je me contentais de dire : « ah oui tiens y a pas de raison qu’elle fasse la vaisselle et qu’elle gagne moins ». Depuis que je blogue, j’ai rapidement été stupéfait du manque de représentation des femmes dans la vie publique, dans l’encadrement,...

J’ai beaucoup appris auprès d’Olympe et Polluxe, puis, plus récemment, d’Elooooody. Ces bougresses ont réussi à me faire changer d’avis à plein de sujets et en cessant toute vulgarité je pourrais devenir un parfait petit féministe. Mais je suis humain.

Polluxe avec d’autres blogueuses, dont Olympe, organise périodiquement un rassemblement de blogueuses : « le Montmartre des blogueuses ».  Je pense que la prochaine édition aura lieu mardi prochaine. Je n’y serais pas. Les hommes n’y sont pas bienvenus. Je suppose que si je demandais à venir, je serais accepté. Peu importe.

La veille, lundi, il y aura un Kremlin des Blogs, avec plein de femmes : Hiéléna, Mlle Titan, Juju, … et plein de copain.

Je ne peux pas être un blogueur féministe si des réunions de blogueurs sont réservées aux femmes.

Hop !

38 commentaires:

  1. Note pour la cinquième question: il existe bel et bien une journée internationale de l'homme, elle tombe le 19 novembre et est soutenue par l'ONU.

    Je ne sais pas si ça coïncide avec des saisons sportives, mais j'ai l'impression, à vue de nez, que ça peut tomber pile sur le jour de mise en vente du Beaujolais nouveau...

    RépondreSupprimer
  2. Il y a une autre question qui me paraît importante mais que personne ne pose jamais : est-ce que les femmes seraient si satisfaites que cela de voir les hommes virer massivement féministes ?

    Divers comportements chez elles, depuis une trentaine d'années, sembleraient indiquer que la réponse pourrait être non…

    Sinon, bon billet, que j'ai lu jusqu'au bout malgré sa fucking longueur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est bien la première fous que vous me faites un compliment pour un billet, vous. Je ne sais pas si je vais me saouler pour fêter ça ou pour oublier que je vire visiblement réac.

      Pour le reste, non bien sûr. Ne. Serait-ce que dans leur propre couple, elles sont bien contente d'avoir leurs petits pouvoirs. Quand je vois certains couples d'amis ou de collègue, Monsieur laisse madame prendre toutes les décisions (vacances, week end chez la belle mère,...) pour avoir la paix.

      En outre toutes les femmes que j'ai fréquentées (plus comme femmes de ménage, d'ailleurs) m'ont jugé incapable de faire les tâches "féminines". Ma repasseuse m'a encore engueulé récemment quand je lui ai dit que je l'avais mes chemises blanches avec mes chaussettes et caleçons de couleur. Je lui ai demandé si elle l'aurait su si je ne lui avais pas dit. J'attends toujours la réponse.

      Les femmes ayant très majoritairement décrété que les hommes étaient incompétents, elles feraient vraiment la gueule si on devenait réellement féministes au point d'exiger faire le repassage nous même.

      Supprimer
    2. Bonjour @Jegoun je trouve ce post très intéressant. Il est vrai un peu long mais personne n’est parfait ;-) 2 ou 3 petites réactions. Sur la journée de la femme, j’avais zappé, il est donc probable que j’appartienne aux machos. Oui le monde bouge heureusement. Quand a laisser passer les dames en premier dans l’ascenseur, c’est une simple question de courtoisie et d’élégance en effet. Mais je rappelle que le guide des bonnes manières est favorable aux hommes car il est recommandé, en empruntant l’escalier, de se placer derrière la dame afin d’amortir son choc si elle venait à tomber. En revanche, il faut la précéder lors de la descente. A propos du mot épicène, je me suis amusé à penser aux gens de ma catégorie qui tant d’années ont porté des titres comme « Maître ». Je n’ai pas connaissance que les dames aient souhaité être appelle « Maitresse ». Encore que me je souviens encore ma maitresse de CP, je la trouvais merveilleuse. Alors @Jegoun dit que « tout féminiser n’aurait pas de sens », il est sage. Sur l’humour. Je pense que ceux qui ne savent pratiquer cette discipline devraient être absolument assujettis à un impôt car ils plombent la vie des autres, et entrainent des dépenses d’anxiolytiques pour la sécurité sociale. @Jegoun croit devoir préciser que ses préférences sexuelles ne regardent personne. C’est un point de vue de riche. Car ceux qui ne croulent pas sous la demande n’ont guère intérêt à laisser planer le moindre doute sur leur préférence. Mais il rétorquera encore que c’est une question d’âge ;-) Cela étant @Jegoun est à Twitter ce que l’oxygène est au cycle de la vie, c'est-à-dire indispensable.

      Supprimer
    3. Merci pépère ! ;-)

      (Réponse courte, je n'ai qu'un iPhone).

      Supprimer
  3. Billet d'anthologie, du grand Jegoun!
    Je veux bien de la journée des hommes, tiens, juste pour lire un de tes billets à ce propos!
    Au fait, c'est quoi cette manière de stigmatiser les petites poitrines? Tu vas te mettre les mamelonnistes sur le dos, toi!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci.

      Comment veux tu faire une Branlette espagnole avec des petits nichons ?

      Supprimer
    2. Si je le savais, je ne te répondrais pas :-) Histoire de te laisser répondre à la question en cherchant.
      Les femmes sont pleines de ressources, vois-tu.

      Supprimer
    3. Je sais... Mais enfin...

      Supprimer
  4. T'as pris de l'avance pour la prochaine journée des pages de blog chiantes...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si ça t'emmerde de lire, tu imprimes et tu fais des dessins au dos. Vas chier.

      Supprimer
  5. Ce billet est trop long c est sur!! mais j avais le temps et j ai tout lu et beaucoup ri..et particulierement sur la connerie des hommes qui ne se marient pas un 14 février (on pourrait rajouter le 8 mars) .. Mais, comme aujourd hui j ai decouvert un nouveau mot : épicène.. Et que je l ai lu 2 x sur une demi journée ( oui ca y est, du coup jen ai bien saisi le sens..)..je poste ce mail pour te signaler cet article : http://www.lecourrier.ch/106672/la_langue_cette_source_de_domination..jusque la moi non plus je n accordais pas une importance cruciale au genre des noms..j y etais favorable par principe ( je suis une femme ) ( mais avec des petits nichons) ..et donc j ai appris que le genre des noms n etait pas anodin..
    catherine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci !

      Ton lien n'est pas ok.

      Supprimer
    2. oh!je réessaye ..
      http://www.lecourrier.ch/106672/la_langue_cette_source_de_domination

      Supprimer
    3. C'est bon cette fois. Je trouve cet article ridicule. Le coup des étudiants, par exemple, est grotesque. Et ça n'a rien à voir avec l'épimachin. Elle se prétend spécialiste mais c'est d'un autre sujet qu'elle traite : la primauté du masculin. C'est discutable mais peut importe. Mes exemple le sont infiniment moins.

      Par ailleurs tout le monde ou presque est d'accord pour dire que Martine Aubry est la Maire de Lilles mais personne ne m'appellera Madame la Maire. On l'appellera Madame le Maire parce que dans ce cas on fait appel à une appellation officielle.

      Typiquement le type de féministe qui n'a aucun bon sens.

      Supprimer
  6. Un KDB avec plein de femmes, ça c'est intéressant :-)

    RépondreSupprimer
  7. Ce billet est à garder (pour le bouquin toussa).

    RépondreSupprimer
  8. Putain. Il est bon et brillant ce billet !!!!

    Rien a rajouter, sinon sûil sera souvent citer en référence, ce billet.

    Sinon j'ai une grande sympathie pour la partie sur les culs et les nichons, mais c'est pas le jour ( nous en disserterons demain ou plus tard)

    Du Nicolas de gala...

    RépondreSupprimer
  9. je suis raccord, mais tin comment tu fait pour faire des billets aussi long.

    RépondreSupprimer
  10. Mouahahah! On n'est pas prêtes de s'offusquer du savoir-faire des mecs en matière de lavage et de repassage. Moi perso, du moment qu'ils n'embarquent pas mes propres frusques dans leurs aventures lavandières, je ne peux qu'être ravie de leur "bonne volonté" (souvent épisodique hélas!)

    RépondreSupprimer
  11. Exercice très intéressant, parce qu'il permet de définir ce qu'est un blogueur.

    Il ne s'agit pas d'un article de journaliste sur le féminisme, qui se voudrait "objectif" et qui serait bourré de chiffres très intéressants; il ne s'agit pas d'un essai type "Le Deuxième Sexe" de Beauvoir; il s'agit d'un exercice d'écriture de Nicolas Jégou, et dont un habitué de son blog qui le lirait dirait aussitôt "ça, c'est de Nicolas Jégou".

    Autrement dit: le blog répond à un besoin d'écrire de son auteur, qu'il ne satisfait pas en écrivant des romans.

    De Malraux (résumé par moi, d'où l'absence de guillemets) : La volonté d’écrire est clairement antérieure à celle de la décision d’entreprendre un récit: Flaubert ou Proust n’estiment pas qu’ils ont une histoire qu’il leur faut raconter, ils cherchent des sujets car il leur faut satisfaire leur besoin d’écrire, leur drogue, et ce besoin d’écrire précède l’histoire qu’ils vont faire semblant de raconter.

    Ne peut-on pas dire la même chose d'un blogueur? " Nicolas ou Goux n’estiment pas qu’ils ont un thème qu’il leur faut analyser, ils cherchent des sujets car il leur faut satisfaire leur besoin d’écrire, leur drogue, et ce besoin d’écrire précède l’analyse qu’ils vont faire semblant de soumettre au lecteur "?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne crois pas que ça soit à la fois aussi simple et aussi compilqué. Didier et moi avons un point commun, outre le fait que nous aimons écrire : c'est notre métier d'écrire sur des sujets imposés (dans des domaines bien différents) pour des publics bien définis mais variés selon ce qu'on écrit. J'ai fait des spécifications techniques pour des lecteurs de cartes à pu e et des notes de synthèse pour des cabinets ministériels, des Newsletters d'entreprises, des documents juridiques, des propositions commerciales,...

      On a donc tous les deux travaillé pour écrire vite et bien (pour le boulot).

      Nous n'avons donc pas besoin de chercher des sujets, on a suffisamment à écrire comme ça.

      Après...

      Supprimer
    2. Non, non : dans tout ce que vous citez ( spécifications techniques pour des lecteurs de cartes à puce, etc.) vous ne pouvez pas vous exprimer; si on pouvait dire, en lisant une de vos spécifications techniques " ça, c'est du Nicolas Jégou", c'est qu'elle n'était pas bonne.

      Le mot "écrire" a des sens très différents; quand je vais faire des courses au supermarché, j'"écris" une liste, mais dont personne ne pourrait dire, en la lisant "Ça, c'est du Elie Arié!".

      Pas plus qu'on ne peut qualifier l'annuaire téléphonique de "littérature", bien qu'il soit irremplaçable, d'un certain point de vue; ce n'est pas dans "Madame Bovary" que vous auriez pu trouver le numéro de téléphone de Flaubert -si le téléphone avait existé à son époque- bien qu'il ait dit "Madame Bovary, c'est moi".

      Vous pouvez dire "Mon blog, c'est moi", vous ne pouvez pas dire "mes spécifications techniques pour des lecteurs de cartes à puce, c'est moi".

      Supprimer
    3. Ah ! Mais je ne dis pas le contraire ! Si on n'aimait pas développer notre expression personnelle, on n'aurait pas de blog ! Ce que je veux dire c'est qu'on n'a généralement aucun mal écrire et aucun mal à trouver une idée. Pour ce billet, par exemple, j'avais l'idée : tenter d'être drôle en racontant des connerie sur le féminisme tout en disant que je ne l'étais pas mais en défendant des causes quand même (enfin vous l'avez lu). J'ai ouvert Word sans savoir ce que j'allais dire. J'ai bredouillé trois phrases d'introduction et je me suis lancé. La machine était en marche et deux heures après le billet était en ligne (après avoir supprimé les trois lignes d'introduction écrites alors que je n'étais pas chaud.

      Bref on n'est d'accord... On aime écrire et nos blogs nous permettent de nous lâcher dans un style qui nous est propre. Je vais quand même apporter trois précisions.

      1. Je ne dis pas "c'est du Nicolas Jégou". Je n'apporte pas d'importance à ce que j'écris sauf pendant que je l'écris (et pendant les 24 heures qui suivent la parution pour voir les réactions). Je ne me remis quasiment jamais a posteriori sauf pour des billets que j'ai fait jeudi (vous avez présenté votre blog dans les commentaires) pour parler de mes billets les plus lus et les moins lus.

      2. Mes documents professionnels sont bien de moi. C'est un peu compliqué à expliquer d'autant que je ne sais pas si des collègues me lisent et je n'ai pas envie de passer pour un gros con. Toujours est-il que le dernier gros projet informatique que j'ai lancé, 14 mois de développement, en faisant le cadrage et les cahiers des charges pour les fournisseurs a été fait dans les délais ce qui est exceptionnel. Pour ce faire, j'ai redigé une cinquantaine de pages.

      Un confrère en aurait fait 2 ou 300 et les délais n'auraient pas été tenus. Quand j'ai rendu ma copie, mes chefs m'ont dit : c'est tout ? J'ai dit : Ben oui qu'est ce que vous voulez que je rajoute. Ils ont relu trois fois. Et le dossier est parti tel quel.

      Maintenant quand je croise les lascars qui ont géré le dossier après la conception, je leur dis : bravo les gars, vous avez bien bossé. Et ils soutient pour montrer qu'ils comprennent que je me tire une gloriole.

      Contrairement aux billets de blogs dont je n'ai que faire.

      Et en relisant mes dossiers initiaux, on peut dire : c'est du Nicolas Jégou.

      N.B. : c'est aussi la preuve que dans les blogs, je me lâche.

      3. Ne croyez pas trop que je n'ai pas de contrainte quand j'écris. Je suis une espèce de fer de lance des blogueurs (et non chroniqueurs) politiques. Il me fait défendre les blogs et encourager les blogueurs. En outre je suis aussi un des fers de lance de la hollandosphère.

      Supprimer
    4. Vous savez, c'est Julien Green qui disait "Je démarre un roman, et, ensuite, ce sont mes personnages qui décident ce qu'ils vont faire: moi, je ne fais que les suivre; il m'est arrivé d'introduire un personnage tout à fait accessoire qui est devenu, malgré moi, l'héroïne du roman"; sauf que, quand il dit "malgré moi", il se trompe, évidemment; ses personnages deviennent ce qu'ils sont à cause de la part de Julien Green que lui-même ne maîtrise pas: c'est quand même du Julien Green à 100 %.

      Il en est de même quand vous dites " J'ai ouvert Word sans savoir ce que j'allais dire": vous ne pouviez dire que du Nicolas Jégou; si c'était moi qui avais écrit ce billet, même en supposant que nous ayons exactement les mêmes idées sur le féminisme, ça n'aurait pas été du Nicolas Jégou.

      Tout cela est bien mystérieux...

      Supprimer
    5. Mystérieux et rigolo. Le fils de Julien Green habitait le même immeuble que moi (où j'habite toujours). Sa place de parking était à côté de la mienne. J'étais un fan de Julien Green dont je n'ai rien lu depuis 15 ou 20 ans.

      Je vais être vulgaire : le fils était homosexuel et se revendiquait tel quel et avait un Renault 11 (je me demande si cette phrase ne mérite pas de figurer au Panthéon de la connerie).

      Supprimer
    6. Pour le reste, oui. Et j'aime aussi le voir dans l'autre sens pour faire gonfler la taille de mes chevilles. Beaucoup d'andouilles ont essayé de faire du Nicolas Jégou pour essayer de récupèrera ce qui faisait la popularité de mon blog. Très peu ont réussi (et les seuls qui ont réussi sont des amis).

      Supprimer
  12. Tu commences bien ton billet autour de la notion de l'impossibilité de te mettre à la place des non-normés (la norme étant homme blanc d'obédience catholique).
    "Par contre, en faisant des plaisanteries grivoises ou machistes, je n’ai pas l’impression de m’en prendre aux femmes. Désolé. Je ne suis que gaulois. " Il est vrai que les hommes blancs d’obédience catholique vivent dans une véritable tyrannie où ils ne peuvent plus faire de blagounettes sur les juifs, noirs, arabes, à bas le politiquement correct!!Alors si en plus on peut plus faire de blagues sur les femmes où va-t-on?(les blagues sur les hommes blancs ne sont pas de l'humour par contre, ça c'est de l’agressivité) En plus il y a certaines femmes qui exigent qu'on leur tienne la porte en échange d'être moins payées de 10%, trop dure la vie!!SOS choupinet en détresse.
    Pour ce qui est du "mattage de cul", je crois qu'il y a un problème de compréhension, les féministes n'ont rien contre le mattage de cul, les femmes s'en donnent à cœur joie elles aussi. Mais comme tu le dits il y a une énorme différence entre admirer une personne et à lui imposer son "admiration" ou penser par le physique uniquement Genre matter les nichons plutôt que d'écouter ta collègue en réunion : en tant que femme, j'ai moi-même bien des fois eu du mal à me concentrer sur la parole d'un collègue plutôt que sur ses cuisses puissantes qu'on devinait à travers son pantalon...mais je m'égare...SAUF que je comprends que ce n'est pas approprié et que c'est mon problème, je ne vais pas le présenter "et voilà hervé notre beau designer oh ah quoi faut pas être gêné ohohohho c'est que de l'humouuuuuuuuuuur, t'à qu'à pas mettre une chemise slim t'a vraiment pas d'humour décidement!".
    "Tout féminiser n’aurait pas de sens". Pour toi, parce que toute la langue française est tournée sur ton genre, donc tu es parfaitement à l'aise. Comme tu le disais qui es-tu finalement pour ressentir ce que peuvent ressentir ceux qui ne sont pas des hommes blancs hétérosexuels d'obédience catholique? Franchement moi ça me gave de dire les droits de l'Homme. La langue évolue constamment (on ne dit plus nègre ou caissier officiellement), on est des champions de renomage de ministère,mais pour la féminisation des termes, c'est toujours futile, pas important, bizarre.
    C'est vrai que c'est pas facile de se rendre compte de ce que vit l'"autre". J'ai grandi dans un environnement très "varié", mes amis, mes collègues, ma famille, mes chefs étaient de toute origine et de couleur, alors des fois je pensais "oui bon ça va sos racisme, chui pas raciste moi, faut pas exagérer". Et je suis allée travailler à l'Est de Paris où là le racisme ordinaire s'en donnait à coeur joie...donc maintenant j'essaye de ne pas penser uniquement d'après MON expérience, d'écouter la souffrance des autres, et que oui c'est difficile de se dire que mon CV n'a pas été sélectionné seulement parce que j'étais la plus compétente mais parce qu'on a surtout éliminé d'autres cv plus "foncés", que j'ai été discriminé positivement même à mon insu. SOS blanchette en détresse.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.