01 novembre 2012

Du Larzac à Notre Dame des Landes

Alors qu'en Bretagne, on aime bien comparer les grandes causes du peuple à l'histoire de Plogoff, cette centrale nucléaire que nous avons refusé (voir en illustration la une du Télégramme de ce matin et le billet d'hier de Yann), j'ai vu dans la presse beaucoup de comparaison avec le Larzac, région qui m'est très sympathique comme tout ce qui tourne autour de Millau, Florac,les Causse, les Cévènes, la Lozère... Voir mon blog bistro : j'y passe une partie de mes vacances, dans cette grande région entre chez Gabale et chez Falconhill.

Je me rappelle en 1982 (un après la fin de l'affaire), quand je campais avec les Eclaireuses Eclaireurs de France dans le coin, mon équipage était considéré comme « le meilleur équipage du camp », on avait eu le droit de faire une « explo » à la Cavalerie et nous avions vaguement été sensibilisés à tout le pataquès du secteur.

Quarante ans après, on sait que l'extension du camp militaire aurait été une connerie inutile, compte tenu de l'évolution du monde, la fin du Plateau d'Albion et tout ça. Pour ce qui concerne l'aéroport, on ne sait pas et on ne pourra juger que dans 40 ans... quelle que soit l'issue des conflits en cours.

Il faudrait d'ailleurs étudier d'un point de vue politique : quel est l'intérêt de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault ? Doivent-ils céder devant quelques manifestants ou doivent-ils résister pour manifester leur force, leur détermination... ?

Tout cela quelques semaines après l'histoire des pigeons, ça ne manque pas de sel. Peut-être que les écolos devraient populariser leur page Facebook.

L'affaire du Larzac n'est pas vraiment comparable à celle de Notre Dame des Landes. Le Larzac était effectivement un désert ou presque. D'ailleurs c'est au fil des combats pour leur donner de l'importance et de la sympathie qu'on a vu s'ouvrir des écoles, des bergeries se faire reconstruire (par des militants pour le seul bénéfice des paysans...). Les surfaces en jeu ne sont pas comparables (les expropriations pour le camp militaire auraient concerné dix fois plus de surface que celles pour l'aéroport). Et le nombre d'opposants à l'aéroport semble relativement faible face aux manifestations de dizaines de milliers de personnes.

Surtout, la lutte était plus sympathique : il s'agissait, quelques années après 1968, de lutter contre la toute puissance de l'armée et contre les décisions de Pompidou, Debré, …

Ainsi, un paquet de militants altermondialistes, d'écolos, de baba-cools, … bref une bande belle de gauchistes soutenus par une grande partie du peuple français (globalement les 50% qui ne sont pas de droite).

Pourtant, à la base, c'était quoi, l'affaire du Larzac ? La lutte contre l'expropriation de leurs terres de 103 paysans par la collectivité au nom de la défense de leurs propriétés privés...

Les combats de ceux qui se revendiquent de la vraie gauche m'étonneront toujours !

« Il était une fois un berger qui gardait son troupeau sur un Causse du Larzac en un lieu-dit "la Montagne du Combalou" - car peut-être à l’époque on y rencontrait fréquemment des loups. Il aperçut une fille d'une grande beauté. Irrésistiblement attiré, il décida de la suivre. » Vous pouvez lire la suite sur le site de Roquefort Société, filiale du groupe Lactalis, premier groupe laitier mondial qui a fait près de 15 milliards de chiffre d'affaire en 2011, société dont la totalité du capital est détenu par la famille Besnier, 13ème fortune de France.

Je vais arrêter le lait, moi...

2 commentaires:

  1. Et ils sont nombreux ces combats, après l'aéroport, on entendra peut être parler de la LGV dans le sud-ouest...

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